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lundi 1 juin 2009

News - Le remplaçant du B-52 sera ...

Boeing Integrated Defense Systems a lancé fin mai les tests de vol de leur nouveau bombardier lourd à long rayon d'action, remplaçant présumé du B-52. Enfin remplaçant est un grand mot, le nouvel appareil étant le B-52 CONECT (COmbat NEtwork Communication Technology).
Le prototype, un B-52H modifié sorti des chaînes de Boeing Wichita en 1960, a fait ses premiers essais le 22 mai 2009.

Le système CONECT est le résultat d'un contrat d'avril 2005, et vise à équiper une flotte de 76 Boeing B-52 Stratofortress de systèmes leur permettant d'interagir avec l'espace de bataille via des senseurs actifs et passifs et de nouveaux systèmes de télécommunications, ce qui leur permettra de voir venir les menaces plus rapidement et de communiquer directement avec les appareils plus modernes évoluant sur le champ de bataille.
Grâce au CONECT, le B-52, entré en service en 1955 dans l'US Air Force, entre - légèrement en retard - dans le XXIe siècle.

jeudi 16 octobre 2008

[News] AC-130H, callsign "Death Star"

Boeing réalise le rêve des fans de Star Wars...
L'avionneur et entreprise de défense basé à Chicago vient de décrocher un financement lui permettant de continuer le développement de son ATL (Advanced Tactical Laser), l'US Air Force ayant même délivré un AC-130H à Boeing pour servir de plateforme de tests grandeur nature.

AC-130H

Malheureusement pour les fans de combats spatiaux, l'ATL est construit autour d'un Laser Chimique Iode-Oxygène (COIL en anglais dans le texte), qui est infrarouge et donc invisible à l'oeil nu.
L'ATL remplacera tous les armements embarqués de l'AC-130 (un canon 25mm rotatif GAU-12/U, un Bofors L/60 de 40mm et un M102 de 105mm), pour la simple (et bonne) raison que le système de fonctionnement prends la totalité de l'espace interne (excepté les postes de suivi et de guidage) disponible à l'arrière de l'appareil.

Schéma général du système ATL

Alors la question est, comment marche l'ATL ?
Lorsque le tireur a trouvé sa cible et pressé la détente, le chlore se mélange avec du peroxyde d'hydrogène. La réaction donne des molécules d'oxygène hautement agitées, qui sont poussées par de l'azote sous pression à travers une vapeur d'iode, transférant l'énergie des molécules d'oxygène. Il en résulte une lumière très intense.
Le rayon est amplifié par un système de résonance optique qui force l'iode à se séparer de son énergie, augmentant encore l'intensité du rayon. Il est ensuite envoyé à travers un conduit (un peu comme le tunnel de tir dans l'étoile de la mort) dans un "banc optique" (optical bench), qui mesure la qualité du rayon. Le rayon, maintenu puissant par un système de régulation compensant les vibrations, l'humidité et la température de l'appareil, est ensuite envoyé dans un système d'accroissement du rayon (beam expander) pour arriver à un diamètre d'environ 510 mm, qui est tiré par le biais d'une tourelle placée sous l'appareil.
Bien entendu tout cela se passe en une fraction de seconde, et pour réduire le risque de brûler tout ce qui passe, le rayon n'est activé qu'une poignée de secondes.

Armement de l'AC-130H :
Bofors L/60, M201 Howitzer


La cible, quand à elle, peut connaître plusieurs fins. Selon le réglage du rayon par le tireur, on peut aller d'un simple réchauffement (pour griller un système électrique par exemple) a une combustion complète de la cible...
L'avantage du système c'est qu'il ne laisse pas de traces, qu'il ne peut être dévié (à part en installant une base faite de miroirs géants à la limite) et surtout que contrairement aux armes comme canons et missiles, il limite les dégâts collatéraux, ne frappant que sa cible sans envoyer de morceaux de ferraille voler dans tous les sens...

L'arme aérienne ultime en somme, à l'image de la Death Star des troupes impériales...

mercredi 1 octobre 2008

[News] Programme KC-X, mieux que Dallas et les feux de l'amour réunis

Dans l'un de mes articles du 9 Mars 2008, je vous annonçait la défaite du KC-767 face au KC-45A.

Eh bien entre temps le vent a changé plusieurs fois, puis fatigué il s'est arrêté et reprendra dans quelques mois.

Reprenons les faits.
Début Mars le KC-45A d'EADS/NGC remporte la compétition KC-X. EADS se mets a fabriquer le premier appareil de série, mais celui ci est stoppé au milieu du processus (l'aménagement intérieur n'est pas encore fait à l'heure où sont écrites ces lignes) par le Congrès, qui décide de revoir le dossier. Il se révèle que certaines irrégularités ont été faites et que le contrat doit repartir une fois de plus du début...
Boeing ayant eu le temps de faire évoluer son offre entre temps, les responsables de l'Air Force décident eux aussi de faire évoluer les spécifications de l'appareil demandé, qui avantagent désormais ouvertement l'offre Northrop-Grumann/EADS en demandant un appareil avec la plus large capacité d'emport possible.
Boeing porte donc plainte au congrès, et après une multitude d'avancées et de reculs, il est statué que le dossier sera mis en suspens et que la nouvelle administration devra prendre la décision.
Boeing, jamais a court d'annonces, a donc lancé à grand bruit le développement du KC-777, qui permettrait à l'entreprise de Chicago d'avoir une meilleure chance de remporter le contrat face au KC-45A d'Airbus. Sans penser à préciser que ses chaînes de fabrications de la cellule 777 sont déjà pleine, produisant 7 appareils par mois, et que le carnet de commandes est lui-même rempli jusqu'ad vitam aeternam.

Après le dossier F-22 et C-17, c'est donc le KC-X qui est renvoyé aux calendes grecques par l'administration Bush.

lundi 16 juin 2008

[News] CSAR-X, la totale

Il y a quelques temps étaient lancés une série d'enquêtes sur le programme CSAR-X (Combat, Search And Rescue - X).
A l'origine appelé Personnel Recovery Vehicle (PRV), ce programme est sensé doter l'US Air Force d'un remplaçant au HH-60G Pavehawk utilisé actuellement et très critiqué, entre autre à cause de son manque d'espace intérieur et sa motorisation plus que limitée (surtout a haute altitude). La plateforme H-60 est elle même la remplaçante de la plateforme H-53 (HH-53/MH-53 Pavelow II et III) utilisée pour les missions de sauvetage CSAR à partir des années 70 et aujourd'hui toujours utilisée pour les missions spéciales.

En Novembre 2006 le HH-47 de Boeing est sélectionné comme gagnant du programme CSAR-X, mais depuis le projet est stoppé à cause des controverses qu'il soulève de toutes parts...

Je réaliserai donc une série d'article sur le programme, les specs demandées par l'US Air Force à l'origine, les appareils présentés et les différentes questions soulevées depuis la fin de l'année 2006 sur la légitimité de la victoire de Boeing...

vendredi 15 février 2008

News - JCP rising from the dead

Fin 2006 était mis un point final - du moins tout le monde le croyais - au programme du Joint Combat Pistol (JCP). Le programme, tout d'abord destiné au remplacement des automatiques reglementaires actuels dans toutes les branches du DoD (M9, M11, Mk24Mod0/P226 et clones 1911A1), avec une limite à 645 000 unités, était plus tard redescendu à 45 000 unités, pour un pistolet destiné uniquement aux forces spéciales (SOF), puis tombais aux oubliettes.

C'etait sans compter sur l'US Air Force, qui a demandé fin 2007 un financement de 90 millions de dollards pour le développement d'une nouvelle arme de service en calibre .45ACP pour remplacer les M9 de service vieillissants. Le principal argument des représentants de l'USAF est que beaucoup de leurs personnels n'ont que leur arme de poing pour se défendre, contrairement aux autres branches, et qu'ils necessitent donc une arme fiable, ce qui n'est pas le cas des M9.

Le congrès leur a répondu en exhumant le programme JCP et en lui accordant un nouveau financement de 5 millions de dollards.

Pour ceux qui n'ont pas suivi, un rapide rappel du JCP.
Cahier des charges :
  • Un pistolet semi-automatique, calibre .45 ACP;
  • Possibilité d'utilisation de chargeurs de capacité standard (8 coups minimum) ou de capacité étendue (10 coups minimum);
  • Possibilité de montage d'un silencieux;
  • Disponibilité d'un holster dédié de couleur Flat Dark Earth (FDE);
  • Présence d'un anneau pour une sangle;
  • Rail Mil-std-1913 intégré à la carcasse, devant le pontet, pour le montage d'accessoires
  • Traitement de surface externe non-réflechissant, traitements internes pour éviter le pourrissement des pièces non métalliques et l'oxydation des pièces métalliques;
  • Fonctionnement en SA/DA (Simple/Double Action), DAO (Double Action Only) ou SFA (Striker-Fired Action);
  • Le chargeur doit pouvoir se dégager seul du puit une fois déverouillé, à un angle de 45°;
  • Abscence de sécurités empechant de tirer une fois le chargeur enlevé;
  • Organes de visée illuminés, remplaçables localement, visée rapide;
  • Carcasse de couleur FDE.
En outre le JCP doit avoir une durée de vie de base de 20 000 cartouches, et doit pouvoir tirer 5 000 cartouches sans incident.

En lice (à l'époque de l'arret), HK45, SIG P220 Combat, Ruger P345, Smith & Wesson M&P45, Glock 21SF, Beretta Px4 Storm, Taurus PT-24/7 OSS, Fabrique Nationale FNP45-USG, Springfield Armory XD 45 et Para Ordnance LDA 1911.

L'US Air Force espère pouvoir commencer à acheter ses premiers JCP à la fin de l'année 2008.


Ils font suite à l'US Coast Guard, qui avait changé fin 2006 ses M9 pour des Sig P229 en calibre .40 S&W.

News - Le F-22 sera l'affaire de la nouvelle administration.

F-22 Raptor


Conçu dans les années 80, le F-22 Raptor fait toujours couler beaucoup d'encre. Apres des mois de chamailleries entre le Pentagone et la Maison Blanche au sujet de la taille de la flotte, l'administration Bush vient de rejetter l'affaire sur ses successeurs.
Car ce problème de taille est de taille. Les 20 derniers modèles d'une série de 183 appareils ont été financés, et Lockeed-Martin continue la production du chasseur de superiorité aérienne furtif.

Cependant, l'imprévisible est arrivé, l'affrontement de trois tendances. La première est défendue par les Joint Chiefs of Staff, qui commandent le Pentagone. Pour eux les 183 F-22 déja commandés suffiront largement, et il suffit de fermer les chaines apres 2011 (en jetant à la rue beaucoup de monde par la même occasion).
A eux s'opposent deux autres courants de pensées, l'un étant le Sous-Secrétaire à la Défense, Gordon England. Pour lui les chaines se devront de rester ouvertes pour remplacer les avions perdus en combat ou lors d'accidents.

Enfin, en bas du tableau, on trouve les spécialistes de l'US Air Force. D'après eux la superiorité aérienne americaine reposera principalement sur le Raptor, et d'apres leurs estimations en dessous de 380 appareils, cette supériorité sera fortement remise en cause.

La raison de cette remise en cause ? Elle est simplissime... La supériorité aérienne est assurée par l'US Air Force, et pour cela elle utilise des F-15 Eagle. Le F-15 est un bon avion, mais il assure l'intégrité de l'espace aerien americain depuis plus de 35 ans, et les cellules commencent à faiblir, comme on a pu le constater le 2 Novembre 2007 lorsqu'un F-15C de la Missouri Air National Guard s'est désintégré en vol à cause d'une faiblesse de structure, entrainant toujours le maintient au sol de 200 appareil de séries A à D à l'heure où est écrit cet article.
Le F-22 Raptor doit donc être, comme prévu à l'origine, un remplacement de F-15, et non un simple bouche-trous. Sachant que l'US Air Force possède à ce jour un parc de 570 F-15 C et D, l'Air National Guard en ayant un parc de 141, séries A à D, les 183 appareils d'hors et déja commandés risquent fort de ne point suffire.

vendredi 1 février 2008

News - Nouvelles règles dans le transport des têtes nucléaires

Le 17 janvier, l'US Air Force a mis en place un nouveau système de procédures pour le transport des têtes nucléaires tactiques. Les procédures, répertoriées dans un document de 153 pages, seront en application à 45 jours de la date de distribution des documents, début Mars.

Ces nouvelles procédures sont le résultat de nombreux mois d'investigations et de remise en cause des anciennes méthodes de transport. Cependant, la raison de leurs mise en place est un incident survenu en Août 2007.

Le 29 Août 2007, un Boeing B-52 de l'US Air Force Air Combat Command (ACC) décolle de Minot AFB (Dakota du Nord) à direction de Barksdale AFB (Louisiane). A son bord, 6 missiles intercontinentaux dotés de têtes nucléaires. Le lendemain, 30 Août, les personnels de l'Air Force se rendent compte que les missiles devaient être délestées de leur charge avant de partir du Dakota du Nord, et pour cette raison aucune mesure de protection et de sécurité spéciale n'avait été prise pour le transport.
L'enquête d'un mois et demi suivant l'incident mettra en lumière le manque de respect des mesures de sécurité en regard des charges nucléaires, et menera à la punition de 70 personnels.

samedi 29 décembre 2007

News - Les maîtres du globe réclamés.

Nul n'est question ici de He-man (Musclor) et de ses amis Maîtres de l'Univers, mais de transport aérien lourd.

En effet les sénateurs font actuellement pression sur la Maison Blanche pour l'intégration d'un financement de production de C-17 GlobeMaster III dans le budget de 2009, qui sera présenté au Congres en février 2008. Jusqu'à présent l'achat des C-17 était financé par des rallonges budgétaires au cas par cas, situation qui n'est plus considérée comme viable.
Et cela pour une raison simple : L'usine produisant les C-17 devra être fermée par Boeing si elle n'obtient pas de financement fixe d'ici 2009, ce qui aura plusieurs effets négatifs. Premièrement, la fermeture de l'usine mets en péril 30 000 emplois, chez Boeing et chez ses sous traitants.
Ensuite aucun remplaçant au C-17 n'est pour le moment prévu, lui-même n'étant entré en production que depuis 1993. Pour finir, le Military Airlift Command a défini ses besoins actuels à 250 appareils en état de servir (donc hors appareils en maintenance), au vu de la vitesse à laquelle les matériels fatiguent sur les différents théâtres d'opération. Cette appréciation pourrait être revue à la hausse si le rétrofittage des cellules C-5 Galaxy au standard M ne s'accélère pas dans les mois qui viennent.

Actuellement l'US Air Force Military Airlift Command (MAC) possède un parc de 169 C-17 Globemaster III.

samedi 17 novembre 2007

News - l'ABU, bien mais pas top.

Airman Battle Uniform (photo USAF)

Tous les personnels ayant touché le nouvel uniforme de l'US Air Force, l' (ABUAirman Battle Uniform) le trouvent confortable et mieux conçu que le vieux BDU (Battle Dress Uniform) dessiné dans les années 80. Tous? Non. Un petit groupe d'irréductible résiste encore et toujours...
En effet l'expression selon laquelle "pour se camoufler efficacement dans son environnement l'uniforme des airmen devrait porter un schéma formé de tasses de café/ordinateur personnel/classeur" ne s'applique pas parfaitement, mais les soldats présents en Irak se plaignent que le design as été étudié pour les personnels travaillant dans des bureaux climatisés en Amérique du Nord, et non des personnels de piste en Irak.
En effet l'uniforme est doté de poches internes pour le transport de cartes, qui le rends plus épais et donc plus chaud. La plupart des soldats les ont donc purement et simplement faites enlever par des couturiers locaux pour alléger la veste. Cette modification, au début mal vue par les officiers supérieurs, estfinalement désormais acceptée par le commandement, sous réserve qu'elle ne modifie pas l'aspect extérieur de l'uniforme.
L'ABU as commencé son entrée en service cette année, et sera obligatoire de port à toutes les unités (y compris l'AFSOC) d'ici 2011.

Veste ABU modifiée localement en Irak par la suppression des poches internes.

dimanche 12 août 2007

Equipement - Aviation Night Vision Imaging System (ANVIS)

Advanced Visual System (AN/AVS)
Night Vision Goggles
ANVIS-5
ANVIS-6


Gauche : ANVIS-5; droite : ANVIS-6
Photos DoD

A la fin de la guerre du vietnam, les stratèges américains se rendirent vite compte de l'importance de pouvoir faire voler les helicoptères à basse altitude de jour comme de nuit, pour pouvoir éviter plus facilement la détection et l'interception par moyens sol-air ou air-air. En 1976, apres de longues années de tests et de modifications des cockpits pour les adapter au vol de nuit, les pilotes de l'USMC et de l'US Army commencèrent à se voir équipés de AN/PVS-5, premier systeme de vision nocturne binoculaire distribué à grande échelle. Seulement, malgré les possibilités nouvelles apportées par les PVS-5 (vol de nuit en NVG binoculaires), se posa vite le problème de l'autonomie (un seul compartiment pile) et de réduction des possibilités de vision périphérique, dû au masque de maintient du système.


AN/PVS-5B (alimentation par batteries format AA)

Pour améliorer les choses apparaît en 1982 le système ANVIS-5. Version modifiée des AN/PVS-5, elles sont un bond de géant dans le domaine du vol nocturne : les ANVIS sont équipées d'un COBB (Crew Optional Breakaway Bracket), qui permet de monter les jumelles directement sur le casque SPH-4B. La vision périphérique en est largement améliorée, et le pilote peut désormais relever ses jumelles de vision nocturne si le besoin s'en fait sentir.


De haut en bas :
AN/PVS-5B : montage par masque non relevable
AN/AVS-5 : PVS-5 modifiées, dotées d'un COBB
pour le montage sur casque

AN/AVS-6 : evolution des AVS-5, optimisées et allégées
Photos DoD

Les ANVIS se montent sur un systeme spécifique, fixé directement sur la visière du casque du pilote, et sont alimentées exterieurement par un boitier pile à deux compartiments (principal et de secours) monté à l'arriere du casque du pilote, le boitier etant lui même branché sur l'alimentation electrique de l'helicoptère. Ces caractéristiques permettent un vol de nuit quasiment illimité, car il ne dépends plus des batteries utilisées. En cas d'alimentation sur batteries, le compartiment de secours permet de garder les JVN opérationelles même en cas de panne des batteries principales.
Les intensificateurs de lumière AN/AVS-5 sont des systèmes binoculaires passifs de seconde génération, qui permettent un vol de nuit par condition de basse visibilité (nuit sans lune).
Le système en lui même n'est qu'une amélioration des AN/PVS-5 utilisées précédemment, Et dès 1986 le DoD leur cherche un remplacement plus leger et plus efficace. C'est ainsi qu'apparait en 1989 le système ANVIS-6 (AN/AVS-6(V)1), distribué en unités à partir de 1993.


Vue supérieure des ANVIS-6 (en haut) et ANVIS-5 (en bas)
Photos DoD

Les ANVIS-6 reprennent tout le système de fonctionnement des ANVIS-5 (systèmes de montage etc) mais sont équipées de tubes de troisième Génération, permettant une meilleur définition d'image et une plus grande souplesse d'utilisation. Le design as été épuré et significativement allégé, pour réduire la fatigue des personnels de vol. L'introduction des AN/AVS-6 permet à l'Air Force et au Corps des Marines d'intégrer le systeme de vision nocturne dans l'aviation à ailes fixes, avec l'apparition de cockpits adaptés dans les F-16 Block 40/42, F-15E Strike Eagle et F/A-18 Hornet et Super Hornet en 2003/2004. Pour l'occasion est développé un nouveau système de montage "standalone" comprenant le bras de montage ANVIS et le boitier pile, montés sur une visière se fixant sur les casques HGU-55. Le montage ANVIS Standalone (développé par ITT) est de plus utilisé par de nombreuses unités de forces spéciales de l'US Army et de l'US Air Force, permettant l'utilisation du système ANVIS par les troupes au sol.


Bras de fixation ITT pour l'utilisation d'ANVIS,
développé à l'origine pour le montage sur
les casques HGU-55 (chasseurs d'attaque),
ici sur une plaque AWS de montage sur casque MICH Gallet


Les systemes ANVIS sont distribués aux personnels navigants d'helicoptères comme suit :
  • Helicoptère d'attaque (AH-1 Cobra, AH-6) : deux systèmes
  • Helicoptère de transport (MH-53, CH-47, UH-60) : trois systèmes
  • Helicoptère de reconaissance (OH-6, OH-58) : deux systèmes
L'utilisation sur les voilures fixes (avions d'attaque uniquement) est d'un système par personnel.

En haut : casque SPH-4B équipé d'un bras de fixation ANVIS
En bas : deux types de boitiers pour batterie se branchant sur système ANVIS,
nouvelle (gauche) et ancienne (droite) generation


La première utilisation opérationelle des systemes ANVIS se déroula en 1987 lors de l'opération Prime Chance (pendant secret de l'opération Earnest Will), lors de laquelle les équipages d'OH-6 et AH-6 du 160th SOAR (Special Operations Aviation Regiment) se servirent de leurs systemes ANVIS-5 pour traquer et attaquer les bateaux Iraniens immergeant des mines sous-marines dans les eaux internationales. L'utilisation de systèmes de vision nocturne pour le pilotage et l'attaque de nuit ayant dès lors fait ses preuves, il fut généralisé lors des opérations suivantes (Just Cause, Desert Storm, Gothic Serpent...).


Vue de face des ANVIS-5 (haut) et 6 (bas),
à noter la différence de diamètre entre
les tubes de generation 2 (AVS-5) et de generation 3 (AVS-6)

Photos DoD

Aujourd'hui encore, les systèmes ANVIS (AN/AVS-6(V)3, AN/AVS-9) sont encore largement utilisés à la fois par les équipages d'aéronefs (helicopteres et chasseurs d'attaque) et par les troupes au sol (AFSOC, CAG, SFG...)


Casque MSA Gallet MICH Tc-2000 équipé d'un montage AWS
supportant un bras de montage ANVIS de marque ITT :
cette configuration est très commune
chez les troupes de l'AFSOC pour l'utilisation d'ANVIS au sol


Anvis montées sur un casque SPH-4 de pilote d'helicoptère.

jeudi 28 juin 2007

[Armement] M9 Pistol

US Model 9 Semi Automatic Pistol
(Fabbrica d'Armi Pietro Beretta)

Beretta M9, modele reglementaire du DoD

Durant les années 70, les Etats-Unis furent souvent rappelés à l'ordre concernant les standards OTAN. En effet à l'époque, leurs deux armes principales, le M16A1 et le 1911A1 n'utilisaient pas des munitions au standard OTAN (respectivement .223 Remington M193 et .45ACP). Il en résultat à la fin des années 70 le programme JSSAP (Joint Service Small Arms Program) mené par l'US Air Force, portant sur le remplacement du 1911A1 par un pistolet en 9x19mm Parabellum/Luger (OTAN). Le JSSAP mena à l'adoption du Beretta 92S-1, mais la decision fut contestée par l'US Army qui demanda à mener de nouveaux tests. En 1981 l'Army lança le programme XM7 Pistol, seulement aucun des pistolets presentés par Beretta, S&W, H&K, Star, FN et Colt ne passa la barre mise en place. Le programme XM8 résultat lui aussi en un échec, laissant le 1911A1 seule arme de poing des differents services. En 1984 l'US Army lança le programme XM9, qui vit deux pistolets passer avec succes les tests : le Beretta 92F et le Sig-Sauer P226. Cependant, revenant moins cher pour un achat de masse, le 92F fut selectionné, ce qui lança une vive polémique et le lancement d'une dernière batterie de tests sous la forme du programme XM10 en 1988, encore une fois remporté par le modele de Beretta, qui garda la dénomination M9.

US M9, sécurité rabattue

Le M9 est un pistolet semi automatique a fonctionnement simple ou double action, securité active servant aussi de levier de desarmement du chien, en calibre 9mm Luger/OTAN. Le système de verouillage du canon, inspiré de celui du Wather P38, est horizontal : au moment du tir, le canon est entrainé par la glissiere vers l'arrière, ce qui le déverouille, puis la glissière continue seule son chemin pour rechambrer une cartouche, et le canon est reverouillé en etant poussé par le retour de la glissière en position de tir. Cette mécanique particuliere permet l'utilisation d'un silencieux sans problemes mécaniques, contrairement aux canons basculant type Browning. Le chargeur as une capacité de 15 cartouches de 9x19 mm, placés en double colonne.

M9 utilisé par un soldat de l'US Army
lors de Desert Storm, en 1991


Cependant le M9, malgré son adoption, souleva nombre de controverses.
La premiere vint des hommes des Force Recon de l'US Marine Corps. Pour eux, le M9 n'était tout simplement pas assez puissant, ils décidèrent donc de son remplacement par le MEU(SOC), un clone 1911 produit par les armuriers de Quantico. De même le Det-1 se retrouvera, à sa création, doté du Kimber ICQB, un autre clone 1911. Certaines sources rapportent même que les personnels de l'arriere des Force Recon, normalement dotés du M9 reglementaire, lui préferent le plus encombrant fusil Colt Commando (M733 ou M933), ne faisant pas confiance au Beretta.
La seconde vint des troupes du NSW (Naval Special Warfare), les SEALs de la Navy. Lors de leurs entrainements de tir, ils avaient relevés nombre de malfonctions et de casses, certains opérateurs ressortants même blessés de ces incidents, les glissières allant jusqu'a littérallement se décrocher du pistolet, et finissant souvent leur course en percutant le tireur. Ces problemes etant connus comme récurrents sur les M9 et les 92F civils, les modèles déja livrés furent rappelés et renforcés, mais le mal était fait et le NSW décida de trouver "une arme en calibre 9mm pouvant supporter de longues heures d'entrainement, ayant la capacité de rester longtemps en service, et soit fiable en situation de combat"(GAO NSAID-89-59 p.9). Ils firent donc l'achat de P226, adoptés sous la dénomination Mk24 Mod0 Pistol.
La troisieme vint des troupes de polices militaire et des services 'civils' du DoD (NIS, CIG), qui trouvaient le M9 peu confortable pour une utilisation de police, principalement quand le port d'une tenue civile etais requis. Pour cette raison fut lancé le programme XM11, portant sur l'adoption d'un pistolet compact.
Enfin, le CAG (Combat Application group ou Delta Force) décida lui aussi d'opter pour la solution des clones 1911 en lieu et place des M9.

Marines des Marine Security Guard tirant au M9
pendant la Department of State pistol qualification course

En 2002, au jour des opérations afghanes, le Natick Center (NSRDEC) rendit public un rapport montrant que nombre de problèmes s'etaient dévoilés, le premier etant la faiblesse des chargeurs, s'encrassant trop vite et dont les ressorts etaient de trop mauvaise qualité. Les chargeurs, produits par des sous traitants, furent remplacés par des modeles Beretta (OEM ou Original Equipment Manufacturer), qui furent ensuite modifiés car la finition Beretta n'appréciait que peu le sable Irakien. Le deuxieme probleme etait la faiblesse des munitions fournies, et le dernier, le fait que le M9 accusait son age : les modeles reglementaires se mettaient à rouiller et etaient prompts à partir en pieces en cas de chute.

Au final on peut dire que le M9 est un mal-aimé du service actif americain, comme les M60, et pourtant en 2006 ont été signés des contrats d'achat pour des Beretta M9A1, modele modifié doté d'un rail de montage intégré à la carcasse.

jeudi 24 mai 2007

Equipement - JSlist Protective suit

Tenue de protection chimique, biologique, nucléaire et radiologique JSLIST

Surveste de tenue JSLIST en camouflage désert Salopette (sur-pantalon) de tenue JSLIST en camouflage désert

Dans le cadre du remplacement des tenues BDO (Battle dress Overgarment) et CPO (Chemical Protection Overgarment) de protection NRBC, le DoD lance en 1993 le programme JSLIST (Joint Service Lightweight Integrated Suit Technology). La nouvelle tenue doit être plus légère, moins restrictive que les anciennes, et doit pouvoir être lavée (les CPO et BDO perdent leurs capacités de protection chimique si elles sont lavées).
Étiquette de la surveste JSLIST

Le résultat est une tenue légère formée d'une salopette et d'une veste à capuche se portant sur l'uniforme de combat, sous les équipements de protection, et d'une paire de MULO (MULtipurpose Overboots). Contrairement au BDO, la nouvelle tenue est disponible à la fois en camouflage Woodland et en désert tricolore.

Étiquette de la salopette de protection JSLIST

La tenue as une durée de vie de 15 ans, avec une vérification de sécurité tous les 5 ans. Distribuées de 1997 à 2000, des portions représentatives de chaque lot ont cependant été vérifiées en 2002 avant le départ pour l'Irak, et 500 lots fabriqués par la firme Isratex jugés défaillants, entraînant le retrait immédiat de 250 000 tenues fabriquées chez ce constructeur et leur remplacement par des tenues neuves.
Système de fermeture et de réglage de la salopette au niveau de la ceinture.

Contrairement au BDO, la JSLIST est découpée comme une tenue de ski : le pantalon est remplacé par une salopette se réglant au niveau de la taille et en bas des jambes, au lieu de se fixer à la veste. Les deux vêtements étant indépendants, la liberté de mouvement est accrue, surtout avec des étuis de cuisse pour pistolet ou munitions, et le risque de perte de pantalon diminuée. La salopette JSLIST se règle au bas des jambes par des velcros et se ferme et se règle à la ceinture par un système de velcros. La veste se passe par dessus la veste d'uniforme et la salopette, et se règle aux poignets avec des velcros et au bas avec une cordelette élastique. La capuche de la veste peut se passer par dessus le masque et permet donc une isolation complète par rapport au milieu extérieur, contrairement à la cagoule précédemment utilisée. Il est à noter que la capuche n'est utilisable qu'avec les systèmes M40, M42 (3M) et MCU-2P (MSA).
Masque M40A1 Utilisé avec une tenue JSLIST : la capuche permet d'améliorer l'isolation.

Salopette de combat JSLISTMarin américain revêtu de la tenue de protection JSLIST en camouflage Woodland

mardi 22 mai 2007

Armement - US Air Force GUU-5/P

USAF GUU-5/P Carbine (Colt)

GUU-5/P Carbine en configuration originale

La Carabine d'assaut GUU-5/P est un fusil d'assaut compact, comparable en gabarit et en fonctionnement à son cousin le M4, cependant ils ont quelques différences dues à une évolution parallele. En effet le GUU-5/P est un dérivé du M16 de 1964, alors que le M4A1 est un dérivé des systemes M16A1/M653 mis au standard M16A2.

En 1964 apparaît une arme d'assaut de petit calibre encore jamais vue : le M16 (modele 602). Doté d'un canon de 20 pouces de long, il est plus léger que le M14 alors en service. Il est de suite mis en service par l'US Air Force, les autres branches militaires lui préférant le M16A1 (modele 603), plus fiable. L'US Air force s'équipe plus tard en M16 (Modele 604) integrant la plupart des améliorations du M16A1 (modele 603), mis à part le Forward Assist Knob (bouton d'assistance aidant la fermeture de la chambre).

Colt Modele 604 (M16)

Pendant la guerre du vietnam, les troupes américaines se rendent compte qu'un fusil d'assaut compact est necessaire pour les forces spéciales. Prenant exemple sur l'Army et la Navy, l'Air Force équipe ses forces spéciales et ses personnels travaillant en milieu confiné d'un fusil d'assaut doté d'un canon de 10.3" et d'une crosse retractable : le GAU-5/A (M610), exterieurement presque identique au XM177E1 des SFG et SEALs. GAU corresponds à 'Gun, Automatic Unit' (arme, unité automatique).
Colt modele 610 (GAU-5/A)

L'apparition des lance grenade monté sous le canon du fusil pousse les forces spéciales à demander un rallongement du canon de leur fusil XM177 pour permettre le montage du XM148 de 40mm , ce qui donne le XM177E2, doté d'un canon de 11.5". L'air force suit le mouvement en adoptant le GAU-5/A/A (M649).
Colt modele 649 (GAU-5/A/A)

Au début des années 80, l'US Air Force jette un oeil sur les autres corps de l'armée américaine : ils utilisent depuis 1973 un fusil d'assaut compact (Carbine) dotée d'un canon de 14.5" : le M653. Impressionnés par le gain en performance par rapport au canon de 11.5" avec silencieux du XM177E2, et le M653 acceptant lui aussi le lance grenade M203, les responsables de l'armement lancent une campagne de remise à niveau : les GAU-5 passent dans les ateliers et en ressortent sous la forme GAU-5/A/B, équipés de canons de 14.5" de profil M16A1.

Membre des troupes de sécurité de l'Air Force armée d'un GAU-5/A/B (Colt Modele 649 modifié)

Au début des années 2000, L'Air Force recommence à lorgner chez ses voisins pour voir de quel materiel ils sont équipés. A cette époque l'US Army est équipée du M4A1, entré en service en 1994. Est donc lancé un nouveau programme de remise à niveau qui aura des résultats pour le moins étranges : un nouveau fusil d'assaut, au final un simple kit de rétrofit avec des pieces achetées chez Colt des GAU-5/A/B, apparait. Dans le cadre des nouvelles dénominations de l'Air Force, le fusil est dénommé GUU-5/P (Gun, Miscellaneous, Unit; le P désignant une arme individuelle) et non plus GAU (désormais Gun, Aircraft, Unit : armement embarqué pour avions et hélicoptères). Le terme GUU-5/P corresponds en fait à 3 armes différentes : le retrofit n'ayant pas été fait de la même façon partout (et englobant les premiers modeles M602 en plus des GAU-5/A/B). Ces armes sont les suivantes : une Carabine d'assaut dotée d'un corps complet de GAU-5 ou de Modele 602, d'une crosse retractable et d'un canon de 14.5" de profil M4; une Carabine d'assaut dotée d'un lower receiver et d'une crosse de GAU-5, d'un canon 14.5" profil M16A1 et d'un upper receiver flat top (poignée démontable avec rail Picatinny, comme le M4A1 Carbine); et une carabine d'assaut dotée d'un lower receiver et d'une crosse de GAU-5 avec un upper receiver et un canon de M4A1.

Soldat de l'Air Force armé d'un GUU-5/P (Colt modele 602 rétrofité, équipé d'une crosse rétractable et d'un canon de profil M4)

Le GUU-5/P est actuellement utilisé par la plupart des troupes de l'US Air Force dans sa/ses version(s) standard, et dans sa version kittée SOPMOD par les troupes de l'AFSOC (Air Force Special Operation Command, composante SOCOM de l'US Air Force)

GUU-5/P kitté SOPMOD (modele 649 rétrofité, équipé d'un upper receiver flat top et d'un canon de profil M4)
GUU-5/P kitté SOPMOD (garde mail rail RAS, poignée verticale et optique ACOG)
Détail du corps de GUU-5/P : en haut, l'upper receiver de type M4A1 "flat top" doté du déflecteur d'étui, du forward assist knob et du rail Picatinny Mil-Std-1913, absents sur les séries GAU-5; en bas, le lower receiver du GAU-5 d'origine (M649), dépourvu du renfort autour de la base du tube de crosse dont est doté le M4A1.
Combat Weathermen de l'US AFSOC en entrainement, armés de GUU-5/P