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mardi 14 octobre 2008

[Armement] MEU(SOC) Pistol

MEU(SOC) Pistol
USMC Precision Weapons Section (PWS)


MEU(SOC) Pistol

A l'adoption du M9 Pistol en 1985, les Force Recon de l'USMC se retrouvent devant un problème majeur : Ils sont déjà équipés comme arme d'assaut du MP5-N en 9x19mm Lüger, ce qui crée une redondance de calibre, le problème ne s'étant pas présenté avec le 1911A1 précédemment en service. D'autre part les Marines n'ont que peu confiance dans le pistolet de Beretta.
Ils demandent donc, et obtiennent, une dérogation pour utiliser un autre pistolet, reconstruction sur la base du 1911A1 "Stock" (GI model)

MEU(SOC) (en haut) et 1911A1 "GI Model"

En 1985, le Colonel (ret) Robert Young soumet donc au PWS ( Precision Weapons Section), la section armuriers de Quantico, qui préparent déjà les M40A1 et A2 des Scout Snipers, un clone 1911 construit selon ses spécifications personnelles, qui sont les suivantes :
  • Canon standard 5 pouces (Government) Match Grade pour une précision optimale
  • Tige guide de ressort de rappel courte (standard)
  • Extracteur standard (interne)
  • Hausse Novak LoMount Tritium
  • Guidon combat
  • Détente standard avec une pression de départ entre 4 et 4.5 livres
  • Sécurité de poignée Beavertail-style avec pad
  • Chien de Colt Commander (évidé)
  • Sécurité externe (au pouce) rallongée et ambidextre
  • Pas de sécurité de percuteur
  • Attache pour dragonne
  • Puit de chargeur retaillé (pour améliorer la vitesse de rechargement)
  • Angles externes adoucis
  • Stries d'armement à l'avant et à l'arrière de la glissière
  • Finition extérieure noire mat
Ces spécifications peuvent paraître communes pour un clone 1911 actuel, mais à l'époque peu de pistolets arrivent à ce niveau de modification.
Le pistolet lui reviendra débarrassé de ses organes de visée d'origine, remplacés par un modèle surélevé de Colt Série 70.

MEU(SOC) en haut, 1911A1 Stock en bas,
On remarque aisément les différentes externes : logement de ressort, chien,
pédale de sécurité, organes de visée, chargeur, sécurité de pouce, beavertail.

Les armuriers de Quantico reprennent les spécifications du Colonel (ret) Young, en ajoutant quelques améliorations eux-mêmes :
  • Détente longue perforée pour aider au tir rapide
  • Plaquettes Pachmayr GM-45CS "checkered" noires, caoutchouc pour remplacer les originales en bakélite
  • Logement du ressort de chien plat
Les pistolets sont construits sur une carcasse 1911A1 "GI" tirée des stocks toujours disponibles dans le Marine Corps. Chaque carcasse est inspectée sous toutes les coutures, les pièces de contact polies, et certaines parties retouchées pour accepter le montage de la pédale de sécurité avec beavertail.
Les glissières sont elles achetées chez le fabricant civil Springfield Armories, ou, pour certaines séries, chez Caspian Armories, pour des raisons de retards chez Springfield.
Selon les arrivées, les glissières sont équipées soit d'une visée militaire rehaussée fabriquée sur place, soit d'une visée Novak basse.

MEU(SOC) et 1911A1 GI.
On peut remarquer facilement les différences.

Chaque pistolet est fabriqué à la main par le PWS, avec des pièces spécialement commandées pour, ce qui explique la grande variété de marquages et fabricants de glissières. Techniquement chaque pistolet est une pièce unique, et ces différences augmentent à chaque reconstruction du pistolet (après environ 40 000 cartouches tirées).
Le MEU(SOC) (Marines Expeditionary Unit - Special Operations Capable) Pistol est distribué avec 8 chargeurs de 8 coups en acier inoxydable Wilson Combat, cependant certains opérateurs leurs préfèrent les modèles 10 coups Wilson Combat pour des raisons de capacité d'emport.
Le montage de lampes tactiques sur le MEU(SOC) est prohibé à partir de son introduction, les lampes de l'époque se fixant sur le levier de verrouillage du mécanisme/levier de blocage de glissière et risquant donc de perturber la mécanique Match Grade. Malgré l'interdiction les opérateurs ne se privèrent pas de se fournir en lampes Surefire H10 (310 et 610), et plus récemment en rails de montage MR07 (Surefire) ou LightSpeed rail (DawsonPrecision).

Force Recon à l'entraînement sur le pont d'un porte avion.
Chaque homme est équipé d'un MEU(SOC) Pistol
et d'un kit Full Spectrum Battle Equipement (FSBE)

Le MEU(SOC) devient le pistolet standard (et non réglementaire) des opérateurs Force Recon à partir de 1986 et le restera jusqu'à leur transformation en (Marine MSOBSpecial Operation Battalion) pendant les années 2000. Il reste cependant l'arme secondaire des opérateurs des MSOB, malgré les rumeurs de remplacement par le Kimber ICQB ou un nouveau Springfield Operator.

Force Recon en entraînement de tir.
On remarque aisément les différents organes de visée sur les MEU(SOC)
Les opérateurs sont équipés du kit FSBE de seconde génération (FSBE II)

dimanche 12 août 2007

[Armement] H&K MP5 Sub MachineGun, N Series

MP5 Sub MachineGun, N series
(Heckler & Koch Gmbh.)


En 1986 le NSW (Naval Special Warfare) se mets à la recherche d'un pistolet mitrailleur compact et précis, pour remplacer ceux présents dans ses armureries depuis sa création (S&W Mk24 Mod0 SMG, Walther MPL et MPK, Madsen M45 ...) et ayant fait le VietNam.
Ils demandent donc à H&K une version modifiée de leur MP5, déja en service dans la Delta Force et ayant fait ses preuves aux mains de troupes des forces spéciales, nottament les SAS.

Opérateur SEAL en tenue VBSS dans les années 90,
armé d'un MP5A-N équipé d'un garde main Surefire 628

H&K développe donc la série des MP5-N, pour Navy, comprenant 3 modèles :

Le MP5-N, dérivé du MP5A5 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. le canon est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K spécifique en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.

Operateur du NSW équipé d'un MP5SD-N

Le MP5SD-N, dérivé du MP5SD6 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. Le silencieux en aluminium des séries SD originales est remplacé par un modèle en acier inoxydable, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Ne fonctionne qu'avec des munitions supersoniques en calibre 9x19 Luger.

Le MP5K-N, dérivé du MP5K-A4 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère. le canon, allongé d'un pouce, est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K dédié en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.


Operateur SEAL en operation VBSS,
armé d'un MP5-N, dans les années 80



Utilisé intensivement pendant les années 80 et 90 pour les missions CQB et VBSS, les MP5 sont désormais de moins en moins utilisés, souvent remplacés dans le NSW par les M4A1 CQB-R (Close Quarter Battle Rifle), beaucoup plus meurtriers car chambrés en calibre 5,56x45 OTAN.
Malgré cela le MP5-N garde une excellente réputation au NSW.
Les Marines des Force Recon, utilisateurs du MP5-N de 1987 à 1994 sont eux beaucoup plus critiques, lui reprochant un manque de puissance à moyenne distance à cause de sa munition de pistolet automatique, et une ballistique trop courte, empechant les engagements à longue distance. Pour cette raison ils ont beaucoup apprécié leur remplacement par des M4A1 Carbine en 1994.

Operateurs SEALs en entrainement VBSS post-2000
(casque MICH, plate carrier MBSS, MP5-N)


Grace à son traitement de surface spécifique anti-corrosion et l'abscence de systeme d'emprunt des gaz, le MP5-N est la seule arme d'épaule de l'arsenal du DoD à ne pas necessiter de sac de protection pour les progressions sous-marines, ajoutant à ses avantages pour les missions VBSS (Vessel Boarding, Search and Seizure) en haute mer et les débarquements.

Equipement - Aviation Night Vision Imaging System (ANVIS)

Advanced Visual System (AN/AVS)
Night Vision Goggles
ANVIS-5
ANVIS-6


Gauche : ANVIS-5; droite : ANVIS-6
Photos DoD

A la fin de la guerre du vietnam, les stratèges américains se rendirent vite compte de l'importance de pouvoir faire voler les helicoptères à basse altitude de jour comme de nuit, pour pouvoir éviter plus facilement la détection et l'interception par moyens sol-air ou air-air. En 1976, apres de longues années de tests et de modifications des cockpits pour les adapter au vol de nuit, les pilotes de l'USMC et de l'US Army commencèrent à se voir équipés de AN/PVS-5, premier systeme de vision nocturne binoculaire distribué à grande échelle. Seulement, malgré les possibilités nouvelles apportées par les PVS-5 (vol de nuit en NVG binoculaires), se posa vite le problème de l'autonomie (un seul compartiment pile) et de réduction des possibilités de vision périphérique, dû au masque de maintient du système.


AN/PVS-5B (alimentation par batteries format AA)

Pour améliorer les choses apparaît en 1982 le système ANVIS-5. Version modifiée des AN/PVS-5, elles sont un bond de géant dans le domaine du vol nocturne : les ANVIS sont équipées d'un COBB (Crew Optional Breakaway Bracket), qui permet de monter les jumelles directement sur le casque SPH-4B. La vision périphérique en est largement améliorée, et le pilote peut désormais relever ses jumelles de vision nocturne si le besoin s'en fait sentir.


De haut en bas :
AN/PVS-5B : montage par masque non relevable
AN/AVS-5 : PVS-5 modifiées, dotées d'un COBB
pour le montage sur casque

AN/AVS-6 : evolution des AVS-5, optimisées et allégées
Photos DoD

Les ANVIS se montent sur un systeme spécifique, fixé directement sur la visière du casque du pilote, et sont alimentées exterieurement par un boitier pile à deux compartiments (principal et de secours) monté à l'arriere du casque du pilote, le boitier etant lui même branché sur l'alimentation electrique de l'helicoptère. Ces caractéristiques permettent un vol de nuit quasiment illimité, car il ne dépends plus des batteries utilisées. En cas d'alimentation sur batteries, le compartiment de secours permet de garder les JVN opérationelles même en cas de panne des batteries principales.
Les intensificateurs de lumière AN/AVS-5 sont des systèmes binoculaires passifs de seconde génération, qui permettent un vol de nuit par condition de basse visibilité (nuit sans lune).
Le système en lui même n'est qu'une amélioration des AN/PVS-5 utilisées précédemment, Et dès 1986 le DoD leur cherche un remplacement plus leger et plus efficace. C'est ainsi qu'apparait en 1989 le système ANVIS-6 (AN/AVS-6(V)1), distribué en unités à partir de 1993.


Vue supérieure des ANVIS-6 (en haut) et ANVIS-5 (en bas)
Photos DoD

Les ANVIS-6 reprennent tout le système de fonctionnement des ANVIS-5 (systèmes de montage etc) mais sont équipées de tubes de troisième Génération, permettant une meilleur définition d'image et une plus grande souplesse d'utilisation. Le design as été épuré et significativement allégé, pour réduire la fatigue des personnels de vol. L'introduction des AN/AVS-6 permet à l'Air Force et au Corps des Marines d'intégrer le systeme de vision nocturne dans l'aviation à ailes fixes, avec l'apparition de cockpits adaptés dans les F-16 Block 40/42, F-15E Strike Eagle et F/A-18 Hornet et Super Hornet en 2003/2004. Pour l'occasion est développé un nouveau système de montage "standalone" comprenant le bras de montage ANVIS et le boitier pile, montés sur une visière se fixant sur les casques HGU-55. Le montage ANVIS Standalone (développé par ITT) est de plus utilisé par de nombreuses unités de forces spéciales de l'US Army et de l'US Air Force, permettant l'utilisation du système ANVIS par les troupes au sol.


Bras de fixation ITT pour l'utilisation d'ANVIS,
développé à l'origine pour le montage sur
les casques HGU-55 (chasseurs d'attaque),
ici sur une plaque AWS de montage sur casque MICH Gallet


Les systemes ANVIS sont distribués aux personnels navigants d'helicoptères comme suit :
  • Helicoptère d'attaque (AH-1 Cobra, AH-6) : deux systèmes
  • Helicoptère de transport (MH-53, CH-47, UH-60) : trois systèmes
  • Helicoptère de reconaissance (OH-6, OH-58) : deux systèmes
L'utilisation sur les voilures fixes (avions d'attaque uniquement) est d'un système par personnel.

En haut : casque SPH-4B équipé d'un bras de fixation ANVIS
En bas : deux types de boitiers pour batterie se branchant sur système ANVIS,
nouvelle (gauche) et ancienne (droite) generation


La première utilisation opérationelle des systemes ANVIS se déroula en 1987 lors de l'opération Prime Chance (pendant secret de l'opération Earnest Will), lors de laquelle les équipages d'OH-6 et AH-6 du 160th SOAR (Special Operations Aviation Regiment) se servirent de leurs systemes ANVIS-5 pour traquer et attaquer les bateaux Iraniens immergeant des mines sous-marines dans les eaux internationales. L'utilisation de systèmes de vision nocturne pour le pilotage et l'attaque de nuit ayant dès lors fait ses preuves, il fut généralisé lors des opérations suivantes (Just Cause, Desert Storm, Gothic Serpent...).


Vue de face des ANVIS-5 (haut) et 6 (bas),
à noter la différence de diamètre entre
les tubes de generation 2 (AVS-5) et de generation 3 (AVS-6)

Photos DoD

Aujourd'hui encore, les systèmes ANVIS (AN/AVS-6(V)3, AN/AVS-9) sont encore largement utilisés à la fois par les équipages d'aéronefs (helicopteres et chasseurs d'attaque) et par les troupes au sol (AFSOC, CAG, SFG...)


Casque MSA Gallet MICH Tc-2000 équipé d'un montage AWS
supportant un bras de montage ANVIS de marque ITT :
cette configuration est très commune
chez les troupes de l'AFSOC pour l'utilisation d'ANVIS au sol


Anvis montées sur un casque SPH-4 de pilote d'helicoptère.

lundi 28 mai 2007

NEWS - Controverse autour du DragonSkin

Depuis plus d'un an beaucoup de bruit a été fait autour des protections balistiques Dragon Skin de la firme Pinnacle Armor. Le 20 Mai 2007, NBC News présentais un reportage arguant que le Dragon Skin serait plus résistant aux impacts que l'actuelle formule insert souple en conjonction avec les plaques E-SAPI (Enhanced - Small Arms Protective Plate), et ce reportage aurait d'après les sources officielles soulevé des questions au sein du Congrès américain.
Le Dragon Skin est un système qui, au lieu d'utiliser une addition d'inserts souples et rigide, est formé de disques de céramique, permettant à la fois une grande flexibilité et - théoriquement - une résistance accrue aux impacts.
Suite aux reportages NBC, l'acheteur principale pour le matériel de l'US Army, le Brigadier General Mark Brown, as déclaré être "assailli de questions" par les gens du Congrès, et décidé donc que le DoD (Departement of Defense) devait lancer des tests de comparaison, pour avoir une réponse fiable à apporter au public.

Le 21 mai, le Pentagone a lancé une présentation devant la presse, déclarant les allégations de NBC et Pinnacle Armor (constructeur) fausses, appuyant leurs dires sur des photos montrant une pénétration complète de certains gilets lors des tests réglementaires.
En effet, chaque plaque E-SAPI est donnée comme pouvant supporter 3 impacts de munition 7,62 x 51 mm OTAN AP ou de .30-06 Springfield APM2 (munitions perforantes anti blindage) quand elles sont en conjonction avec les inserts souples réglementaires (niveau NIJ IVA), et un impact de munition de 7,62 x 51 mm OTAN FMJ (munitions militaires standard) quand utilisées seules (niveau NIJ IIIA). D'après les déclarations du Brigadier General Brown, sur les 30
vestes Dragon Skin achetées par l'US Army, aucune n'a réussi à tenir le test, la plupart étant traversées par le deuxième tir de .30-06 (7,62 x 63 mm) perforante.

Les tests sur le Dragon Skin étaient en cours depuis presque un an, 30 modèles du gilet ayant été achetés à des fins de tests en 2006, et suite au reportage NBC News qui risquait de lancer une vive polémique au sein de la communauté militaire, l'US Army as décidé de rendre les résultats publics.
Et malgré les déclarations du staff Pinnacle Armor avançant que le Dragon Skin n'as pas été testé sous les mêmes conditions que le gilet IBA (Interceptor Body Armor) actuellement en dotation, l'expert en balistique Karl Masters (US Army) as déclaré que les tests avaient été exactement les mêmes que ceux par lesquels passent les fabrications des différents contractants produisant les E-SAPI pour le compte du DoD. Malgré cela le président de Pinnacle, Neal Murray, continue de déclarer à la presse que le DoD as honte de rendre public les vrais résultats montrant que ses gilets sont moins résistants.
Via son principal porte-parole le Brigadier General Tony Cucolo, l'US Army as déclaré que ces tests ne visaient pas à discréditer un contractant de défense ni de créer un fossé entre lui et le DoD, ce à quoi le Brigadier General Brown as ajouté "Nous sommes très intéressés par ce type de pare-balles - par ce concept. Il est très prometteur. Mais il ne satisfait pas nos exigences pour le moment."
En effet l'US Army prévois de mettre en circulation un gilet pare-éclats du même type que le Dragon Skin, mais d'après des sources officielles, pour atteindre le même niveau de protection que le gilet IBA le Dragon Skin-like devrait peser 9kg de plus que l'IBA (7,4 kg avec les protections balistiques), portant le gilet standard à une masse supérieure à celle du gilet RBA (Ranger Body Armor) distribué pour la première fois en 1992 en Somalie, et pesant 11,4 kg.

Le Brigadier General Brown a terminé sa présentation en déclarant qu'il espère que grâce à ces tests les soldats et leurs familles arrêteront de douter en la solidité des gilets distribués à l'US Army, l'US Marine Corps et l'US Navy.

source principale military.com

dimanche 27 mai 2007

Equipement - M40A1 Field Protective Mask

Masque de protection contre les agents radioactifs, chimiques et biologiques M40A1 (3M)

Masque M40A1 équipé d'un filtre C2A1 réglementaire

A la fin des années 80, l'US Army et l'US Marine Corps lancent un programme de modernisation de leur matériel de protection NBC. Le programme XM40 est lancé dans le cadre du remplacement des masques M17, en service depuis les années 60.

M40A1, filtre démonté

Entré en service au cours de l'année 1992, le M40 et sa version pour troupes blindées M42 sont jugés trop peu protecteurs : le masque plastique peut être attaqué et corrodé par des agents chimiques de type thioéthers, comme l'ypérite ("gaz moutarde"). Il en résulte le M40A1, version renforcée contre les thioéthers, qui entre en service en 1995. Le M40A1 est distribué aux troupes de l'US Army et du Marine Corps et est compatible avec le système JSLIST. La construction du M40 est un retour au design simple avec cartouche externe, contrairement au M17 doté de cartouches internes dans les joues. le filtre C2A1 peut être vissé au choix d'un côté ou de l'autre, pour faciliter l'action d'épauler une arme. Le M40 est doté d'un système pour permettre la communication avec l'extérieur, sur lequel peut venir se greffer un système d'amplificateur (NSN 5996-01-381-9012) pour améliorer le son (surtout son volume).

Filtre C2A1 (NSN 4240-01-361-1319), face intérieure

Le M40A1 possède un système de paille se branchant sur les gourdes réglementaires US Army ou sur les systèmes d'hydratation de marque Camelbak par le biais d'un adaptateur spécifique, ce qui permet de s'hydrater en milieu hostile (contaminé ou présumé tel).

Canister, Chemical-Biological Mask, (ASZM-TEDA), C2A1, face extérieureSoldats équipés de masques M40A1 lors des opérations en Irak

jeudi 24 mai 2007

Equipement - JSlist Protective suit

Tenue de protection chimique, biologique, nucléaire et radiologique JSLIST

Surveste de tenue JSLIST en camouflage désert Salopette (sur-pantalon) de tenue JSLIST en camouflage désert

Dans le cadre du remplacement des tenues BDO (Battle dress Overgarment) et CPO (Chemical Protection Overgarment) de protection NRBC, le DoD lance en 1993 le programme JSLIST (Joint Service Lightweight Integrated Suit Technology). La nouvelle tenue doit être plus légère, moins restrictive que les anciennes, et doit pouvoir être lavée (les CPO et BDO perdent leurs capacités de protection chimique si elles sont lavées).
Étiquette de la surveste JSLIST

Le résultat est une tenue légère formée d'une salopette et d'une veste à capuche se portant sur l'uniforme de combat, sous les équipements de protection, et d'une paire de MULO (MULtipurpose Overboots). Contrairement au BDO, la nouvelle tenue est disponible à la fois en camouflage Woodland et en désert tricolore.

Étiquette de la salopette de protection JSLIST

La tenue as une durée de vie de 15 ans, avec une vérification de sécurité tous les 5 ans. Distribuées de 1997 à 2000, des portions représentatives de chaque lot ont cependant été vérifiées en 2002 avant le départ pour l'Irak, et 500 lots fabriqués par la firme Isratex jugés défaillants, entraînant le retrait immédiat de 250 000 tenues fabriquées chez ce constructeur et leur remplacement par des tenues neuves.
Système de fermeture et de réglage de la salopette au niveau de la ceinture.

Contrairement au BDO, la JSLIST est découpée comme une tenue de ski : le pantalon est remplacé par une salopette se réglant au niveau de la taille et en bas des jambes, au lieu de se fixer à la veste. Les deux vêtements étant indépendants, la liberté de mouvement est accrue, surtout avec des étuis de cuisse pour pistolet ou munitions, et le risque de perte de pantalon diminuée. La salopette JSLIST se règle au bas des jambes par des velcros et se ferme et se règle à la ceinture par un système de velcros. La veste se passe par dessus la veste d'uniforme et la salopette, et se règle aux poignets avec des velcros et au bas avec une cordelette élastique. La capuche de la veste peut se passer par dessus le masque et permet donc une isolation complète par rapport au milieu extérieur, contrairement à la cagoule précédemment utilisée. Il est à noter que la capuche n'est utilisable qu'avec les systèmes M40, M42 (3M) et MCU-2P (MSA).
Masque M40A1 Utilisé avec une tenue JSLIST : la capuche permet d'améliorer l'isolation.

Salopette de combat JSLISTMarin américain revêtu de la tenue de protection JSLIST en camouflage Woodland

lundi 21 mai 2007

[Armement] ICQB Pistol

ICQB Semi automatic Pistol (Kimber)

Kimber ICQB avec chargeur Wilson Combat

Le Det-1 étant dans une certaine mesure un groupe équivalent aux Force Recon, à sa création en 2003 il fut donc décidé de l'équiper avec un automatique de calibre .45ACP, le pistolet US M9 etant considéré comme trop peu fiable pour le service dans les unités de reconaissance spéciale.

Kimber ICQB portant la lampe IMPL Surefire

Les Force Recon et les unités de contact des MEU(SOC) étant équipés d'un pistolet automatique dérivé du modèle 1911A1, en service depuis 1985, le MEU(SOC) Pistol, il fut donc décidé que le Det-1 serait équipé d'un automatique sur base 1911, suivant les specifications suivantes :
  • Canon standard de 5 pouces de long.
  • Tige guide de ressort de rappel courte (standard).
  • Extracteur standard (interne).
  • Hausse Novak LoMount Tritium.
  • Détente standard avec une pression de depart de 5 livres +/-.
  • Sécurité de poignée Beavertail-style avec pad.
  • Chien Commander (évidé).
  • Sécurité externe (au pouce) rallongée et ambidextre.
  • Pas de sécurité de percuteur.
  • Attache pour dragonne.
  • Angles externes adoucis.
  • Puit de chargeur retaillé (pour améliorer la vitesse de rechargement).
  • Chargeur 7/8cps Wilson Combat.
  • Stries d'armement à l'avant et à l'arriere de la glissiere.
  • Guidon combat.
  • Carcasse équipée d'un rail pour le montage d'une lampe.
  • Hausse reglée pour 25 yards (environ 22m) avec la munition de .45 ACP 230 grain GI ball.
  • Capable de grouper 7 tirs dans un cercle de 4 pouces (10 cm) à 20 metres.
  • Ed Brown Memory Grip Safety.
  • Plaquettes Pachmayr GM-45CS "checkered" noires, caoutchouc (remplacé par des Plaquettes Simonich/Strider "Gunner Grips" G-10 en Coyote Brown).
  • Capable de tirer 50 000 cartouches sans probleme d'alimentation.
  • Les marquages doivent indiquer "U.S. Property" d'apres le standard MIL-STD 130.
  • Numero de série spécifiant Det 1.
  • Finition Manganese noir phosphaté.
Numeros de série, marquages US Military/USMC et marquages Kimber

Ces demandes peuvent paraître énormes pour un 1911A1 reglementaire US Army, cependant la plupart des modifications demandées sont déja présentes sur nombre de clones 1911 de fabrication civile.
Springfield Armories ayant refusé de fournir un nouveau modele sous pretexte qu'ils préparaient une nouvelle version de leur 1911A1, et d'autre part la firme Kimber ayant fourni en 2002 le LAPD en clones 1911 (Tactical Law Enforcement Pistol) dont les Policiers avaient l'air tres content, les Marines décidèrent que Kimber pourrait leur fournir la petite série (moins d'une centaine) de pistolets dont ils avaient besoin.
Le programme avança donc en partant sur la base d'un Kimber TLE (le même que celui équipant le LAPD), modifié pour coller aux exigences des Marines. Kimber était à l'époque sur le point de sortir le TLE/RL, équipé d'un rail de série pour le montage de lampes, mais les Marines ne souhaitant pas attendre, ils déciderent de se tourner vers le rail LightSpeed de Dawson Precision. Cependant, ce rail bien spécifique (moins large que les rails aux standards Picatinny) demande un adaptateur spécifique pour le montage d'une lampe. Les armuriers de l'USMC se tournerent donc vers Surefire pour la fourniture de lampes IMPL (Integrated Military Pistol Light) dotées de l'adaptateur spécifique Dawson.
Le systeme complet est alors dénommé Interim Close Quarters Battle (ICQB) Pistol.
Kimber ICQB : Novak sights, plaquettes Simonich G-10 en CB,
lampe IMPL Surefire sur rail Dawson, chargeur Wilson Combat

Le résultat de ces modifications entraina un probleme pour les opérateurs : une fois la lampe montée, le pistolet est tellement encombrant qu'il ne rentre dans aucun holster sur le marché. Safariland fournit donc aux Marines un holster dédié, permettant de transporter sans probleme l'automatique lampe montée, sans probleme de blocage au dégainé : le holster 6004-588-521 (doitier) ou -522 (gaucher)
Kimber ICQB Pistol dans son holster Safariland dédié 6004-588-521
Marquages présents sur la coque du Safariland


Présent dans le catalogue Kimber sous la dénomination MCP-1 (Marine Combat Pistol), l'ICQB, fabriqué à 200 pieces (donc une centaine pour le Det-1) n'est cependant pas vendu aux civils, mais la plupart de ses specifications ont été reprises sur le Kimber Warrior, où cependant un rail 20mm moulé dans la frame remplace le rail Dawson précision pour le montage d'une lampe.

dimanche 20 mai 2007

Armement - M4A1, kit SOPMOD USMC issue

M4A1 Carbine SOPMOD USMC Issue

M4A1 Carbine, SOPMOD kit, USMC Issue (Force Recon/Det-1)


Necessitant un materiel adapté aux missions SOCOM leur etant attribuées, le Det-1 est équipé d'une arme individuelle ayant fait ses preuves dans les mains des forces spéciales de divers pays depuis longtemps : la Carabine d'assaut M4A1, kittée SOPMOD (USMC issue). Demandé à l'origine expressément par les Force Recon, le kit SOPMOD USMC issue possede des différences majeures par rapport à celui distribué à l'US SOCOM :


  • l'arme est équipée d'un levier de blocage de chargeur ambidextre Norgon Industries
  • le levier d'armement est un modele Badger Ordnance Tactical (Gen I ou II) rallongé
  • le selecteur de tir est un DPMS ambidextre
Levier d'armement Badger Ordnance Tactical, Gen II


Marquages Colt et levier de verouillage de chargeur ambidextre fabriqué par Norgon Industries




Le garde main d'origine Colt en plastique est remplacé par un modèle Knights Armament Company RAS (Rail Adapter System) pour le montage d'optiques, modules laser et lampes.
Le cache flamme original est remplacé par un modele KAC permettant le montage d'un silencieux à démontage rapide de la même marque.

Le kit SOPMOD comprend en outre :

  • une poignée verticale RIS KAC
  • une optique de visée Trijicon TA01NSN ou TA31 4x32mm Advanced Combat Optical Gunsight (ACOG)
  • une sangle de combat améliorée (3 points)
  • un module Insight Technology AN/PEQ-2 Infrared Target Pointer/Illuminator/Aiming Laser (ITPIAL)
  • une lampe Insight Technology Visible Light Illuminator (VLI), remplacée actuellement par des lampes Surefire 951 (6V), 961 et 962 (9V), et M900 tactical foregrip (9V)
  • une optique de visée holographique Trijicon Model RX01M4A1 Reflex Sight, remplacée actuellement par les optiques Aimpoint M68/ML2 et Eotech 551/552
  • un silencieux à démontage rapide KAC, en cours de remplacement par un modele Surefire (?)
  • un systeme de montage/démontage rapide pour lance-grenades M203
  • une grille de visée à démontage rapide pour M203
  • un M203 avec canon 9"
  • un module Insight Technology AN/PEQ-5 visible laser, parfois remplacé par un module OTAL ou DBAL de Laser Devices, inc.
  • une malette de rangement pour les différentes pieces du kit
Le kit SOPMOD USMC équipe par ailleurs aussi les M4 Carbine des troupes d'infanterie des Marines.


M4A1 SOPMOD kit USMC issue : KAC RAS, poignée KAC, module OTAL, ACOG TA01

Il est aussi à noter que chez les Marines, les armes doivent être rendue dans le même état qu'à leur livraison, il n'est donc pas rare de voir des M4A1 dont seules les pieces remplaçables facilement (crosse, plaquettes RIS) sont peintes, et il est quasiment impossible de trouver une arme d'assaut entierement peinte, contrairement à ce que l'ont peut trouver dans les unités du SOCOM dépendant de l'Army, de la Navy ou de l'Air Force.