lundi 28 mai 2007

NEWS - Controverse autour du DragonSkin

Depuis plus d'un an beaucoup de bruit a été fait autour des protections balistiques Dragon Skin de la firme Pinnacle Armor. Le 20 Mai 2007, NBC News présentais un reportage arguant que le Dragon Skin serait plus résistant aux impacts que l'actuelle formule insert souple en conjonction avec les plaques E-SAPI (Enhanced - Small Arms Protective Plate), et ce reportage aurait d'après les sources officielles soulevé des questions au sein du Congrès américain.
Le Dragon Skin est un système qui, au lieu d'utiliser une addition d'inserts souples et rigide, est formé de disques de céramique, permettant à la fois une grande flexibilité et - théoriquement - une résistance accrue aux impacts.
Suite aux reportages NBC, l'acheteur principale pour le matériel de l'US Army, le Brigadier General Mark Brown, as déclaré être "assailli de questions" par les gens du Congrès, et décidé donc que le DoD (Departement of Defense) devait lancer des tests de comparaison, pour avoir une réponse fiable à apporter au public.

Le 21 mai, le Pentagone a lancé une présentation devant la presse, déclarant les allégations de NBC et Pinnacle Armor (constructeur) fausses, appuyant leurs dires sur des photos montrant une pénétration complète de certains gilets lors des tests réglementaires.
En effet, chaque plaque E-SAPI est donnée comme pouvant supporter 3 impacts de munition 7,62 x 51 mm OTAN AP ou de .30-06 Springfield APM2 (munitions perforantes anti blindage) quand elles sont en conjonction avec les inserts souples réglementaires (niveau NIJ IVA), et un impact de munition de 7,62 x 51 mm OTAN FMJ (munitions militaires standard) quand utilisées seules (niveau NIJ IIIA). D'après les déclarations du Brigadier General Brown, sur les 30
vestes Dragon Skin achetées par l'US Army, aucune n'a réussi à tenir le test, la plupart étant traversées par le deuxième tir de .30-06 (7,62 x 63 mm) perforante.

Les tests sur le Dragon Skin étaient en cours depuis presque un an, 30 modèles du gilet ayant été achetés à des fins de tests en 2006, et suite au reportage NBC News qui risquait de lancer une vive polémique au sein de la communauté militaire, l'US Army as décidé de rendre les résultats publics.
Et malgré les déclarations du staff Pinnacle Armor avançant que le Dragon Skin n'as pas été testé sous les mêmes conditions que le gilet IBA (Interceptor Body Armor) actuellement en dotation, l'expert en balistique Karl Masters (US Army) as déclaré que les tests avaient été exactement les mêmes que ceux par lesquels passent les fabrications des différents contractants produisant les E-SAPI pour le compte du DoD. Malgré cela le président de Pinnacle, Neal Murray, continue de déclarer à la presse que le DoD as honte de rendre public les vrais résultats montrant que ses gilets sont moins résistants.
Via son principal porte-parole le Brigadier General Tony Cucolo, l'US Army as déclaré que ces tests ne visaient pas à discréditer un contractant de défense ni de créer un fossé entre lui et le DoD, ce à quoi le Brigadier General Brown as ajouté "Nous sommes très intéressés par ce type de pare-balles - par ce concept. Il est très prometteur. Mais il ne satisfait pas nos exigences pour le moment."
En effet l'US Army prévois de mettre en circulation un gilet pare-éclats du même type que le Dragon Skin, mais d'après des sources officielles, pour atteindre le même niveau de protection que le gilet IBA le Dragon Skin-like devrait peser 9kg de plus que l'IBA (7,4 kg avec les protections balistiques), portant le gilet standard à une masse supérieure à celle du gilet RBA (Ranger Body Armor) distribué pour la première fois en 1992 en Somalie, et pesant 11,4 kg.

Le Brigadier General Brown a terminé sa présentation en déclarant qu'il espère que grâce à ces tests les soldats et leurs familles arrêteront de douter en la solidité des gilets distribués à l'US Army, l'US Marine Corps et l'US Navy.

source principale military.com

dimanche 27 mai 2007

Equipement - M40A1 Field Protective Mask

Masque de protection contre les agents radioactifs, chimiques et biologiques M40A1 (3M)

Masque M40A1 équipé d'un filtre C2A1 réglementaire

A la fin des années 80, l'US Army et l'US Marine Corps lancent un programme de modernisation de leur matériel de protection NBC. Le programme XM40 est lancé dans le cadre du remplacement des masques M17, en service depuis les années 60.

M40A1, filtre démonté

Entré en service au cours de l'année 1992, le M40 et sa version pour troupes blindées M42 sont jugés trop peu protecteurs : le masque plastique peut être attaqué et corrodé par des agents chimiques de type thioéthers, comme l'ypérite ("gaz moutarde"). Il en résulte le M40A1, version renforcée contre les thioéthers, qui entre en service en 1995. Le M40A1 est distribué aux troupes de l'US Army et du Marine Corps et est compatible avec le système JSLIST. La construction du M40 est un retour au design simple avec cartouche externe, contrairement au M17 doté de cartouches internes dans les joues. le filtre C2A1 peut être vissé au choix d'un côté ou de l'autre, pour faciliter l'action d'épauler une arme. Le M40 est doté d'un système pour permettre la communication avec l'extérieur, sur lequel peut venir se greffer un système d'amplificateur (NSN 5996-01-381-9012) pour améliorer le son (surtout son volume).

Filtre C2A1 (NSN 4240-01-361-1319), face intérieure

Le M40A1 possède un système de paille se branchant sur les gourdes réglementaires US Army ou sur les systèmes d'hydratation de marque Camelbak par le biais d'un adaptateur spécifique, ce qui permet de s'hydrater en milieu hostile (contaminé ou présumé tel).

Canister, Chemical-Biological Mask, (ASZM-TEDA), C2A1, face extérieureSoldats équipés de masques M40A1 lors des opérations en Irak

jeudi 24 mai 2007

Equipement - JSlist Protective suit

Tenue de protection chimique, biologique, nucléaire et radiologique JSLIST

Surveste de tenue JSLIST en camouflage désert Salopette (sur-pantalon) de tenue JSLIST en camouflage désert

Dans le cadre du remplacement des tenues BDO (Battle dress Overgarment) et CPO (Chemical Protection Overgarment) de protection NRBC, le DoD lance en 1993 le programme JSLIST (Joint Service Lightweight Integrated Suit Technology). La nouvelle tenue doit être plus légère, moins restrictive que les anciennes, et doit pouvoir être lavée (les CPO et BDO perdent leurs capacités de protection chimique si elles sont lavées).
Étiquette de la surveste JSLIST

Le résultat est une tenue légère formée d'une salopette et d'une veste à capuche se portant sur l'uniforme de combat, sous les équipements de protection, et d'une paire de MULO (MULtipurpose Overboots). Contrairement au BDO, la nouvelle tenue est disponible à la fois en camouflage Woodland et en désert tricolore.

Étiquette de la salopette de protection JSLIST

La tenue as une durée de vie de 15 ans, avec une vérification de sécurité tous les 5 ans. Distribuées de 1997 à 2000, des portions représentatives de chaque lot ont cependant été vérifiées en 2002 avant le départ pour l'Irak, et 500 lots fabriqués par la firme Isratex jugés défaillants, entraînant le retrait immédiat de 250 000 tenues fabriquées chez ce constructeur et leur remplacement par des tenues neuves.
Système de fermeture et de réglage de la salopette au niveau de la ceinture.

Contrairement au BDO, la JSLIST est découpée comme une tenue de ski : le pantalon est remplacé par une salopette se réglant au niveau de la taille et en bas des jambes, au lieu de se fixer à la veste. Les deux vêtements étant indépendants, la liberté de mouvement est accrue, surtout avec des étuis de cuisse pour pistolet ou munitions, et le risque de perte de pantalon diminuée. La salopette JSLIST se règle au bas des jambes par des velcros et se ferme et se règle à la ceinture par un système de velcros. La veste se passe par dessus la veste d'uniforme et la salopette, et se règle aux poignets avec des velcros et au bas avec une cordelette élastique. La capuche de la veste peut se passer par dessus le masque et permet donc une isolation complète par rapport au milieu extérieur, contrairement à la cagoule précédemment utilisée. Il est à noter que la capuche n'est utilisable qu'avec les systèmes M40, M42 (3M) et MCU-2P (MSA).
Masque M40A1 Utilisé avec une tenue JSLIST : la capuche permet d'améliorer l'isolation.

Salopette de combat JSLISTMarin américain revêtu de la tenue de protection JSLIST en camouflage Woodland

mercredi 23 mai 2007

Armement - M653 Carbine

M653 Carbine (Colt)
Colt modele 653 équipé d'un chargeur de 30 cartouches

Au cours de la guerre du vietnam, les militaires se sont vite rendus compte que le M16A1 était trop encombrant pour les troupes des forces spéciales, et que sa version compacte, le XM177, avait un canon trop court pour avoir une précision correcte à moyenne distance.
Colt modele 603 (M16A1), canon 20"

Colt modele 629 (XM177E2), canon 11.5"

Colt décida alors de ressuciter le concept du C-AR15 Carbine de 1962 : un fusil d'assaut sur base M16A1 doté d'un canon de 14.5 pouces. Le prototype C-AR15 Carbine fut cependant modifié sur la base des leçons des XM177E1 et E2 : le systeme d'emprunt des gaz est raccourci pour arriver à la même longueur que celui du XM177, ce qui permet un fonctionnement optimal tout en raccourcissant la ligne de visée; le guidon ramené en arriere permet de monter une bayonette reglementaire, permettant au fusil une utilisation par les troupes hors forces spéciales; la crosse fixe M16A1 est remplacée par une crosse rétractable de XM177.
C-AR15 Carbine (1962), canon 15"

Le fusil obtenu est compact, maniable, simple à utiliser car ayant la même ergonomie que le M16A1, et plus performant que le XM177E2 qu'il est sensé remplacer. De plus, le canon de 14.5 pouces permet le montage du lance grenades M203 à canon de 12 pouces, reglementaire dans l'US Army. Les premiers modeles sortent de chaine en 1973, trop tard pour servir au Vietnam.
Colt Modele 653 : canon 14.5", crosse rétractable et
chargeur de 20 cartouches engagé


Tout de suite interessées, les forces spéciales (SOF, Special Operation Forces) de l'US Army et de l'US Navy achetent nombre de M653 "sur étagère" pour remplacer leurs XM177 et nombre de M16A1, et le fusil gagne une tres bonne réputation. Il ne sera cependant jamais adopté officiellement, et restera nommé M16A1 Carbine ou directement par sa dénomination Colt : M653. A la fin des années 70 il est mis à disposition des troupes LE (Law Enforcement, troupes de police) et équipe nombre de SWATs locaux au côté des HK53, ainsi que la DEA et le FBI. Il sers à Colt pour développer sa gamme M16A2 Carbine pendant les années 80 (M720/725 et M723/727), et suite à l'apparition des premiers XM4, est graduellement remplacé en unités pas celui-ci, à part dans le 75e Ranger, qui le gardera jusqu'à être équipé en M4 Carbine en 1993/94.
Team Leader des US Navy SEALs équipé d'un M653 avec M203, au début des années 80

L'US Air Force développe un équivalent au M653 dans les années 1980 sous la forme du GAU-5/A/B, sur une base de GAU-5/A mais avec un canon de 14.5" identique à celui du Modele 653
Soldat du 75e Ranger Regiment lors de la campagne de la Grenade (1983), armé d'un M653

Lors de la guerre du Kippour, le gouvernement americain envoies de nombreuses armes à son allié Israelien, et y inclues des M16A1 et le nouveau M653, marqués comme leurs cousins de l'US Army 'property of US governement'. A leur arrivée sur le terrain, les armes sont démontées par les ingenieurs de IMI (Israel Military Industries), les ressorts de rappel remplacés par des modeles plus puissants, puis les armes sont envoyées sur le front. Appelé localement CAR-15, le M653 fait impression dans les troupes Israeliennes : il est plus léger et plus précis que le Galil SAR de fabrication locale, tiens bien les conditions difficiles du pays (combats dans le desert) et est disponible en grande quantités. Le remplacement des M653 par le XM4 puis le M4 dans l'armée américaine permettra à l'armée Israelienne d'en récupérer nombre, permettant ainsi d'en fournir à quasiment toutes ses troupes de forces spéciales.

Soldats des Golany armés d'un Galil SAR, d'un M653 et d'une MAG52 lors de la guerre du Liban en 1982

Dans l'armée Israelienne le M653 as gagné le surnom de M16 Mekut'zar (M16 raccourci/court) et continues à servir sous différentes formes (souvent modifiées ou remises à niveau) dans l'IDF (Israeli Defense Force), même si la tendance actuelle est au remplacement par le M4A1 Carbine.

Radios Israeliens au Liban (1982), armés de M653/M203 et Galil SAR/M203

Le M653 est encore produit aux Phillipines sous le nom M653P par Elisco Tools (fabrication sous license). Il est à noter que le M653P apparaît dans le film Platoon (1986) dans les mains des sous-officier. C'est anachronique étant donné que le M653 n'as pas servi au Vietnam.
Detail du corps du M653 (face droite) : contrairement aux séries M16A2, les séries A1 n'ont pas de deflecteur d'etuis derriere la fenetre d'ejection ni de renfort autour du tube de crosse

Détail des marquages du M653 : le M653 n'ayant pas d'existence reglementaire dans l'armée américaine, les corps possedent les mêmes marquages que le M16A1.

mardi 22 mai 2007

Armement - US Air Force GUU-5/P

USAF GUU-5/P Carbine (Colt)

GUU-5/P Carbine en configuration originale

La Carabine d'assaut GUU-5/P est un fusil d'assaut compact, comparable en gabarit et en fonctionnement à son cousin le M4, cependant ils ont quelques différences dues à une évolution parallele. En effet le GUU-5/P est un dérivé du M16 de 1964, alors que le M4A1 est un dérivé des systemes M16A1/M653 mis au standard M16A2.

En 1964 apparaît une arme d'assaut de petit calibre encore jamais vue : le M16 (modele 602). Doté d'un canon de 20 pouces de long, il est plus léger que le M14 alors en service. Il est de suite mis en service par l'US Air Force, les autres branches militaires lui préférant le M16A1 (modele 603), plus fiable. L'US Air force s'équipe plus tard en M16 (Modele 604) integrant la plupart des améliorations du M16A1 (modele 603), mis à part le Forward Assist Knob (bouton d'assistance aidant la fermeture de la chambre).

Colt Modele 604 (M16)

Pendant la guerre du vietnam, les troupes américaines se rendent compte qu'un fusil d'assaut compact est necessaire pour les forces spéciales. Prenant exemple sur l'Army et la Navy, l'Air Force équipe ses forces spéciales et ses personnels travaillant en milieu confiné d'un fusil d'assaut doté d'un canon de 10.3" et d'une crosse retractable : le GAU-5/A (M610), exterieurement presque identique au XM177E1 des SFG et SEALs. GAU corresponds à 'Gun, Automatic Unit' (arme, unité automatique).
Colt modele 610 (GAU-5/A)

L'apparition des lance grenade monté sous le canon du fusil pousse les forces spéciales à demander un rallongement du canon de leur fusil XM177 pour permettre le montage du XM148 de 40mm , ce qui donne le XM177E2, doté d'un canon de 11.5". L'air force suit le mouvement en adoptant le GAU-5/A/A (M649).
Colt modele 649 (GAU-5/A/A)

Au début des années 80, l'US Air Force jette un oeil sur les autres corps de l'armée américaine : ils utilisent depuis 1973 un fusil d'assaut compact (Carbine) dotée d'un canon de 14.5" : le M653. Impressionnés par le gain en performance par rapport au canon de 11.5" avec silencieux du XM177E2, et le M653 acceptant lui aussi le lance grenade M203, les responsables de l'armement lancent une campagne de remise à niveau : les GAU-5 passent dans les ateliers et en ressortent sous la forme GAU-5/A/B, équipés de canons de 14.5" de profil M16A1.

Membre des troupes de sécurité de l'Air Force armée d'un GAU-5/A/B (Colt Modele 649 modifié)

Au début des années 2000, L'Air Force recommence à lorgner chez ses voisins pour voir de quel materiel ils sont équipés. A cette époque l'US Army est équipée du M4A1, entré en service en 1994. Est donc lancé un nouveau programme de remise à niveau qui aura des résultats pour le moins étranges : un nouveau fusil d'assaut, au final un simple kit de rétrofit avec des pieces achetées chez Colt des GAU-5/A/B, apparait. Dans le cadre des nouvelles dénominations de l'Air Force, le fusil est dénommé GUU-5/P (Gun, Miscellaneous, Unit; le P désignant une arme individuelle) et non plus GAU (désormais Gun, Aircraft, Unit : armement embarqué pour avions et hélicoptères). Le terme GUU-5/P corresponds en fait à 3 armes différentes : le retrofit n'ayant pas été fait de la même façon partout (et englobant les premiers modeles M602 en plus des GAU-5/A/B). Ces armes sont les suivantes : une Carabine d'assaut dotée d'un corps complet de GAU-5 ou de Modele 602, d'une crosse retractable et d'un canon de 14.5" de profil M4; une Carabine d'assaut dotée d'un lower receiver et d'une crosse de GAU-5, d'un canon 14.5" profil M16A1 et d'un upper receiver flat top (poignée démontable avec rail Picatinny, comme le M4A1 Carbine); et une carabine d'assaut dotée d'un lower receiver et d'une crosse de GAU-5 avec un upper receiver et un canon de M4A1.

Soldat de l'Air Force armé d'un GUU-5/P (Colt modele 602 rétrofité, équipé d'une crosse rétractable et d'un canon de profil M4)

Le GUU-5/P est actuellement utilisé par la plupart des troupes de l'US Air Force dans sa/ses version(s) standard, et dans sa version kittée SOPMOD par les troupes de l'AFSOC (Air Force Special Operation Command, composante SOCOM de l'US Air Force)

GUU-5/P kitté SOPMOD (modele 649 rétrofité, équipé d'un upper receiver flat top et d'un canon de profil M4)
GUU-5/P kitté SOPMOD (garde mail rail RAS, poignée verticale et optique ACOG)
Détail du corps de GUU-5/P : en haut, l'upper receiver de type M4A1 "flat top" doté du déflecteur d'étui, du forward assist knob et du rail Picatinny Mil-Std-1913, absents sur les séries GAU-5; en bas, le lower receiver du GAU-5 d'origine (M649), dépourvu du renfort autour de la base du tube de crosse dont est doté le M4A1.
Combat Weathermen de l'US AFSOC en entrainement, armés de GUU-5/P

Trucs et Astuces - Poche d'hydratation et RRV

Montage d'une poche d'hydratation Eagle sur la Rhodesian Recon Vest Eagle Industries

RRV Eagle Industries équipée du sac d'hydratation MLCS

Dans le cadre du combat d'infanterie et de forces spéciales actuelles, avoir de l'eau sur soi n'est pas un luxe. Dans cette optique Eagle Industries a développé un système ingénieux, qui consiste en un sac pour réservoir d'hydratation MOLLE pouvant se fixer directement dans le dos du Chest Rig RRV, par le biais d'un système d'adaptateur Fastex.
Système de fixation du sac d'hydratation aux épaules de la RRV
par le biais de boucles Fastex


Cependant ce système as un point faible : son montage et son démontage demandent du temps, car le système est fixé à la veste en 5 points : 2 boucles à dégrafage rapide aux épaules, la sangle abdominale de la RRV passé dans le bas du sac, et les sangles de maintient des épaules passées dans deux D-rings de chaque côté du sac. Le démontage nécessite donc d'enlever le système de réglage des sangles d'épaules pour pouvoir enlever le sac d'hydratation, puis de re-regler les sangles.
RRV équipée de sac d'hydratation, vue de front

Étant donné que c'est beaucoup de travail pour pas grand chose, j'ai développé une méthode de fixation permettant un démontage rapide du sac d'hydratation dorsal permettant de garder le réglage des sangles sans problème. Cette méthode de fixation est inspirée de celle de la plaque dorsale de la chasuble porte-plaques Eagle sur la RRV.
La méthode de fixation de la sangle abdominale et des épaules ne change pas, la différence se situes au niveau des sangles dorsales .
RRV avec sac d'hydratation monté, face interne, montage alternatif

Le seul matériel nécessaire pour cette modification est une paire d'adaptateurs Fastex Eagle (qui servent à fixer le sac aux épaules) supplémentaires.

Les adaptateurs remplacent les sangles dorsales, maintenues en place par le système Molle

Comme montré sur la photographie ci-dessus, les adaptateurs sont passés dans les boucles latérales du sac, à l'endroit où sont sensées passer les sangles de la veste. Ils sont refermés ensuite à la fois sur la patte de fixation molle et la sangle dorsale de la veste, permettant ainsi de bloquer l'adaptateur en place tout en maintenant les sangles dorsales contre le sac d'hydratation.
Sangles dorsales bloquées une fois le montage terminé

Les sangles dorsales sont ensuite passées sous les mailles du système MOLLE du sac, pour les empêcher de bouger lors de la mise en place de la veste. Il est conseillé de laisser un peu de marge de mouvement à l'extrémité des sangles dotées de Fastex, pour éviter les blocages lors de l'enfilage de la veste ainsi équipée.

RRV avec sac d'hydratation en montage alternatif : l'aspect externe reste identique

Il suffit désormais de mettre la veste en place : les adaptateurs ainsi ajoutés permettent de se brancher sur les fastex de chaque côté de la veste, et la mise de la veste est facilitée par les bretelles en position parallèle et non plus croisée. Et au démontage du système, le réglage en hauteur des sangles dorsales sera toujours le même, ce qui permets de pouvoir remettre la veste de suite sans être obligé de tout refaire.

lundi 21 mai 2007

Equipement - PACA Low-Vis carrier

Housse pour inserts souples, basse visibilité, série militaire
(P.A.C.A. Body Armor)


Housse P.A.C.A. basse visibilité, série militaire (format BALCS)

Apparu en 2002, le pare balles low-visibility military de P.A.C.A. (Protective Apparel Corporation of America) est une housse légère pour inserts au format BALCS (Body Armor LoadCarrying System) de niveau IIA ou IIIA, apparus lors du programme SPEAR de l'US Army. La PACA low-vis est souvent utilisée pour le port en conjonction avec un Plate Carrier ou un gilet de type Rhodesian ReconVest, permettant ainsi d'avoir à la fois un insert souple et un insert rigide (SAPI). De plus sa conception de type basse visibilité permet de la porter sous des habits civils pour les missions de protection rapprochée.


Étiquette interne PACA

Distribuée à partir de 2003 aux troupes du SOCOM et des Marines, la PACA est resté longtemps le modèle standard des SOF (Special Operation Forces), faisant parti des kits FSBE II, MLCS, SFLCS (remplacée par la housse Safariland à partir de 2006) et RLCS (en Ranger Green).

Face interne de la PACA low-visibility démontée

Contrairement à la version originale qui ne pouvait transporter que des inserts souples en coupe BALCS, les dernières versions peuvent emporter des plaques rigides anti-trauma abdominales, dorsales et latérales, ce qui permet d'augmenter le niveau de protection de la veste.
Face extérieure de la PACA low-visibility démontée

Il as aussi déjà été vu des PACA modifiées pour l'emport d'un col balistique 3/4 et de plaques SAPI latérales, mais c'est une modification de terrain, non officielle.
PACA armor portée par un opérateur des Force Recon en Irak, en conjonction avec le Plate Carrier du kit FSBE II. A noter l'adaptation des plaques SAPI latérales et du col 3/4 balistique tiré du système IBA (photo DoD)

[Armement] ICQB Pistol

ICQB Semi automatic Pistol (Kimber)

Kimber ICQB avec chargeur Wilson Combat

Le Det-1 étant dans une certaine mesure un groupe équivalent aux Force Recon, à sa création en 2003 il fut donc décidé de l'équiper avec un automatique de calibre .45ACP, le pistolet US M9 etant considéré comme trop peu fiable pour le service dans les unités de reconaissance spéciale.

Kimber ICQB portant la lampe IMPL Surefire

Les Force Recon et les unités de contact des MEU(SOC) étant équipés d'un pistolet automatique dérivé du modèle 1911A1, en service depuis 1985, le MEU(SOC) Pistol, il fut donc décidé que le Det-1 serait équipé d'un automatique sur base 1911, suivant les specifications suivantes :
  • Canon standard de 5 pouces de long.
  • Tige guide de ressort de rappel courte (standard).
  • Extracteur standard (interne).
  • Hausse Novak LoMount Tritium.
  • Détente standard avec une pression de depart de 5 livres +/-.
  • Sécurité de poignée Beavertail-style avec pad.
  • Chien Commander (évidé).
  • Sécurité externe (au pouce) rallongée et ambidextre.
  • Pas de sécurité de percuteur.
  • Attache pour dragonne.
  • Angles externes adoucis.
  • Puit de chargeur retaillé (pour améliorer la vitesse de rechargement).
  • Chargeur 7/8cps Wilson Combat.
  • Stries d'armement à l'avant et à l'arriere de la glissiere.
  • Guidon combat.
  • Carcasse équipée d'un rail pour le montage d'une lampe.
  • Hausse reglée pour 25 yards (environ 22m) avec la munition de .45 ACP 230 grain GI ball.
  • Capable de grouper 7 tirs dans un cercle de 4 pouces (10 cm) à 20 metres.
  • Ed Brown Memory Grip Safety.
  • Plaquettes Pachmayr GM-45CS "checkered" noires, caoutchouc (remplacé par des Plaquettes Simonich/Strider "Gunner Grips" G-10 en Coyote Brown).
  • Capable de tirer 50 000 cartouches sans probleme d'alimentation.
  • Les marquages doivent indiquer "U.S. Property" d'apres le standard MIL-STD 130.
  • Numero de série spécifiant Det 1.
  • Finition Manganese noir phosphaté.
Numeros de série, marquages US Military/USMC et marquages Kimber

Ces demandes peuvent paraître énormes pour un 1911A1 reglementaire US Army, cependant la plupart des modifications demandées sont déja présentes sur nombre de clones 1911 de fabrication civile.
Springfield Armories ayant refusé de fournir un nouveau modele sous pretexte qu'ils préparaient une nouvelle version de leur 1911A1, et d'autre part la firme Kimber ayant fourni en 2002 le LAPD en clones 1911 (Tactical Law Enforcement Pistol) dont les Policiers avaient l'air tres content, les Marines décidèrent que Kimber pourrait leur fournir la petite série (moins d'une centaine) de pistolets dont ils avaient besoin.
Le programme avança donc en partant sur la base d'un Kimber TLE (le même que celui équipant le LAPD), modifié pour coller aux exigences des Marines. Kimber était à l'époque sur le point de sortir le TLE/RL, équipé d'un rail de série pour le montage de lampes, mais les Marines ne souhaitant pas attendre, ils déciderent de se tourner vers le rail LightSpeed de Dawson Precision. Cependant, ce rail bien spécifique (moins large que les rails aux standards Picatinny) demande un adaptateur spécifique pour le montage d'une lampe. Les armuriers de l'USMC se tournerent donc vers Surefire pour la fourniture de lampes IMPL (Integrated Military Pistol Light) dotées de l'adaptateur spécifique Dawson.
Le systeme complet est alors dénommé Interim Close Quarters Battle (ICQB) Pistol.
Kimber ICQB : Novak sights, plaquettes Simonich G-10 en CB,
lampe IMPL Surefire sur rail Dawson, chargeur Wilson Combat

Le résultat de ces modifications entraina un probleme pour les opérateurs : une fois la lampe montée, le pistolet est tellement encombrant qu'il ne rentre dans aucun holster sur le marché. Safariland fournit donc aux Marines un holster dédié, permettant de transporter sans probleme l'automatique lampe montée, sans probleme de blocage au dégainé : le holster 6004-588-521 (doitier) ou -522 (gaucher)
Kimber ICQB Pistol dans son holster Safariland dédié 6004-588-521
Marquages présents sur la coque du Safariland


Présent dans le catalogue Kimber sous la dénomination MCP-1 (Marine Combat Pistol), l'ICQB, fabriqué à 200 pieces (donc une centaine pour le Det-1) n'est cependant pas vendu aux civils, mais la plupart de ses specifications ont été reprises sur le Kimber Warrior, où cependant un rail 20mm moulé dans la frame remplace le rail Dawson précision pour le montage d'une lampe.