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jeudi 16 octobre 2008

[News] AC-130H, callsign "Death Star"

Boeing réalise le rêve des fans de Star Wars...
L'avionneur et entreprise de défense basé à Chicago vient de décrocher un financement lui permettant de continuer le développement de son ATL (Advanced Tactical Laser), l'US Air Force ayant même délivré un AC-130H à Boeing pour servir de plateforme de tests grandeur nature.

AC-130H

Malheureusement pour les fans de combats spatiaux, l'ATL est construit autour d'un Laser Chimique Iode-Oxygène (COIL en anglais dans le texte), qui est infrarouge et donc invisible à l'oeil nu.
L'ATL remplacera tous les armements embarqués de l'AC-130 (un canon 25mm rotatif GAU-12/U, un Bofors L/60 de 40mm et un M102 de 105mm), pour la simple (et bonne) raison que le système de fonctionnement prends la totalité de l'espace interne (excepté les postes de suivi et de guidage) disponible à l'arrière de l'appareil.

Schéma général du système ATL

Alors la question est, comment marche l'ATL ?
Lorsque le tireur a trouvé sa cible et pressé la détente, le chlore se mélange avec du peroxyde d'hydrogène. La réaction donne des molécules d'oxygène hautement agitées, qui sont poussées par de l'azote sous pression à travers une vapeur d'iode, transférant l'énergie des molécules d'oxygène. Il en résulte une lumière très intense.
Le rayon est amplifié par un système de résonance optique qui force l'iode à se séparer de son énergie, augmentant encore l'intensité du rayon. Il est ensuite envoyé à travers un conduit (un peu comme le tunnel de tir dans l'étoile de la mort) dans un "banc optique" (optical bench), qui mesure la qualité du rayon. Le rayon, maintenu puissant par un système de régulation compensant les vibrations, l'humidité et la température de l'appareil, est ensuite envoyé dans un système d'accroissement du rayon (beam expander) pour arriver à un diamètre d'environ 510 mm, qui est tiré par le biais d'une tourelle placée sous l'appareil.
Bien entendu tout cela se passe en une fraction de seconde, et pour réduire le risque de brûler tout ce qui passe, le rayon n'est activé qu'une poignée de secondes.

Armement de l'AC-130H :
Bofors L/60, M201 Howitzer


La cible, quand à elle, peut connaître plusieurs fins. Selon le réglage du rayon par le tireur, on peut aller d'un simple réchauffement (pour griller un système électrique par exemple) a une combustion complète de la cible...
L'avantage du système c'est qu'il ne laisse pas de traces, qu'il ne peut être dévié (à part en installant une base faite de miroirs géants à la limite) et surtout que contrairement aux armes comme canons et missiles, il limite les dégâts collatéraux, ne frappant que sa cible sans envoyer de morceaux de ferraille voler dans tous les sens...

L'arme aérienne ultime en somme, à l'image de la Death Star des troupes impériales...

dimanche 9 mars 2008

[News] EADS/NGC sur la brèche

EADS North America (Airbus), après avoir décroché le contrat du remplaçant des OH-58 (Programme UH-72A) vient de décrocher celui du remplaçant du KC-135, en service depuis 1956.

Le programme, lancé en 2002, était acquis au Tanker sur cellule 767 de Boeing (KC-767) jusqu'à ce qu'une enquête menée par le sénateur John MacCain mette à jour les malversations de Boeing et les pots de vin versés par la firme aéronautique aux responsables des achats de l'US Air Force, envoyant une demi douzaine de personnes en prison.
La firme européenne EADS, alliée pour l'occasion au californien Northrop Grumman Corporation, en a profité pour présenter lors du nouvel appel d'offre une version améliorée de son KC-30 (A330 Multi-Role Tanker Transport ou MRTT), le KC-45, courant 2004.

La nouvelle a créé une vague de protestations, nombre de représentants se sentant floués par la décision de l'Air Force car le choix du modèle Boeing aurait créé nombre d'emplois chez eux.
Ce a quoi l'Air Force à répliqué que le KC-45A était le choix logique, plus intéressant que le KC-767 de par ses capacités d'emport largement plus élevées, les disponibilités des unités et une meilleure flexibilité.

Le KC-45A est un appareil bimoteur de transport multi-rôles, devant servir au transport longue distance de personnels et de fret et au ravitaillement en vol.
L'appareil est conçu sur la base d'une cellule du transport civil A330 dont la mise en service date de 1992 (1981 pour le Boeing 767). La cellule, identique à celle des appareils civils, subit ensuite l'ajout du système de ravitaillement en vol. L'aménagement cabine est différent de celui des A330 cargo civils, pour permettre l'emport des palettes militaires du Military Airlift Command (MAC) en plus des containers ULD civils. La différence majeure avec l'A330 civil vient du fait que le KC-30 et le KC-45A sont pourvus des ailes du quadrimoteur A340, les points de fixations supplémentaires servant à fixer les paniers de ravitaillement optionnels (produits par la firme britannique Cobham PLC).

EADS devra fournir 179 appareils pour un contrat d'un peu moins de 40 milliards de Dollars, le contrat de remplacement de la totalité de la flotte de KC-135 en service (530 appareils) pouvant leur rapporter en tout un contrat de 100 milliards de Dollars, deuxième plus gros contrat d'armement du DoD après les 200 milliards du programme Joint StrikeFighter (JSF - F-35).

samedi 29 décembre 2007

News - Les maîtres du globe réclamés.

Nul n'est question ici de He-man (Musclor) et de ses amis Maîtres de l'Univers, mais de transport aérien lourd.

En effet les sénateurs font actuellement pression sur la Maison Blanche pour l'intégration d'un financement de production de C-17 GlobeMaster III dans le budget de 2009, qui sera présenté au Congres en février 2008. Jusqu'à présent l'achat des C-17 était financé par des rallonges budgétaires au cas par cas, situation qui n'est plus considérée comme viable.
Et cela pour une raison simple : L'usine produisant les C-17 devra être fermée par Boeing si elle n'obtient pas de financement fixe d'ici 2009, ce qui aura plusieurs effets négatifs. Premièrement, la fermeture de l'usine mets en péril 30 000 emplois, chez Boeing et chez ses sous traitants.
Ensuite aucun remplaçant au C-17 n'est pour le moment prévu, lui-même n'étant entré en production que depuis 1993. Pour finir, le Military Airlift Command a défini ses besoins actuels à 250 appareils en état de servir (donc hors appareils en maintenance), au vu de la vitesse à laquelle les matériels fatiguent sur les différents théâtres d'opération. Cette appréciation pourrait être revue à la hausse si le rétrofittage des cellules C-5 Galaxy au standard M ne s'accélère pas dans les mois qui viennent.

Actuellement l'US Air Force Military Airlift Command (MAC) possède un parc de 169 C-17 Globemaster III.