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jeudi 29 novembre 2007

Armement - MAC M10 SubMachinegun

Model 10 SubMachinegun
(Military Armament Corporation)

M.A.C. 10, cal .45ACP, crosse repliée

En 1964, Gordon B. Ingram et Mitchell Webley III, propriétaires de la manufacture d'arme Military Armament Corporation lancent un nouveau concept d'arme : le pistolet-mitrailleur compact à haute cadence de tir, destiné à la défense personnelle et aux opérations en milieu confiné. La mise en application de ce concept est l'apparition du Model 10. A l'époque les pistolets mitrailleurs font le plus souvent la taille d'une carabine, alors que le MAC10 as le gabarit d'un gros pistolet automatique.

M.A.C. M10 équipé du silencieux à deux étages
développé expressément pour lui

Mitchel Webley III, ancien militaire et ayant travaillé chez Sionics, développe en parallèle un silencieux destiné au Model 10. Ce silencieux est considéré révolutionnaire, car contrairement aux silencieux normaux, il est constitués de deux compartiments distincts (deux étages) et est aussi long que le pistolet-mitrailleur lui-même. Doté de son silencieux le M10 devient extrêmement peu bruyant, même en utilisant des munitions standard militaires.
Ce silencieux deviendra le principal argument de vente du M.A.C. M10 et lui permettra de récupérer nombre de contrats militaires et policiers jusqu'au début des années 70. Il sera notamment utilisé par les troupes de l'US Navy SEAL (ST 1 et 2) au Vietnam.

M10, crosse dépliée

Au cours des années 70 passent plusieurs lois régulant l'export d'armes automatiques et de silencieux. Ces restrictions sonnent l'arrêt de mort du M.A.C. M10 qui ne peux plus être exporté avec son silencieux, et à partir de là sa vente se limite à l'intérieur des Etats-Unis, ce qui pousse Military Armament Corporation à la faillite.
Cependant malgré la faillite de M.A.C. le M10 est encore produit par des sociétés américaines pour le marché interne, et reste une arme plébiscitée par les gangs de rues dû à son faible coût et à sa forte cadence.

M.A.C. M10 doté de son silencieux,
crosse dépliée


Le M.A.C. Model 10 (souvent appelé "Ingram" par abus de langage) est un pistolet mitrailleur compact fonctionnant sur un principe d'inertie au recul en culasse ouverte. Une fois armé, le bloc culasse et percussion reste verrouillé en arrière et la fenêtre d'éjection ouverte. Lorsque le tireur presse la détente, la culasse est entraînée vers l'avant, chambrant une cartouche, et percute, déclenchant le tir. Le recul envoie la culasse vers l'arrière, éjectant l'étui, et le bloc culasse retourne se verrouiller en position arrière. L'avantage de ce système est qu'il est simple et permet une sécurisation de l'arme en enlevant simplement le chargeur, les cartouches n'étant chambrées qu'au moment du tir.
Le Model 10 utilise une culasse "télescopique" qui se place autour du canon, permettant d'avoir une arme plus compacte avec un centre de gravité directement au dessus de la poignée-pistolet et donc un très bon équilibre pour le tir à une main.
Pour réduire au maximum les coûts de production, le M.A.C. 10 est fabriqué principalement avec des plaques de tôle emboutie et ne possède que peu de pièces mobiles. Les organes de visée son fixes et directement découpés dans la tôle. Le levier d'armement est ambidextre et placé sur le dessus du boîtier, et est directement relié à la culasse.
Le M10 est doté d'un sélecteur de tir sur le côté gauche, permettant de tirer au choix en automatique ou en semi-automatique. Ce sélecteur est rendu obligatoire par la haute cadence de tir (entre 1000 et 1200 cps/min, les chargeurs de 30 cartouches étant vidés en 1,6 s en automatique) pour permettre un tir plus lent.
Le MAC 10 est doté de deux sécurités. Lorsque la culasse est en avant (non armée), le levier d'armement pivote à 90° et bloque tout mouvement du bloc. Une fois la culasse armée, une sécurité mécanique a curseur, présente à droite au niveau du pontet, permet de bloquer la queue de détente. Une troisième sécurité, mécanique, permet d'éviter le déverrouillage de la culasse en cas de chute (et donc la décharge accidentelle de l'arme, principal danger des systèmes à culasse ouverte).
Pour des raisons de coût, la culasse n'est dotée d'aucune mécanique de blocage lors du tir, la cadence est donc très élevée, rendant le contrôle de l'arme en automatique difficile, voire impossible. Pour cette raison, le M.A.C. 10 est doté d'une boucle pour la fixation d'une sangle à l'avant, permettant de retenir l'arme quand elle lève, et d'une crosse télescopique pour pouvoir épauler. Une fois le silencieux monté, il peut servir de garde-main, ce qui améliore la préhension et la stabilité lors du tir.
Originalement le Model 10 as été dessiné en deux calibres : .45 ACP et 9 x 19 mm Parabellum (Luger). Pour des raisons commerciales, les M.A.C. 10 en .45ACP utilisent des chargeurs de M3A1 SMG "grease gun", les modèles en 9 mm Luger utilisant quand a eux des chargeurs de Wather MPL/MPK. Le chargeur s'engage dans la poignée pistolet et se verrouille grâce à un levier présent à l'arrière de la poignée.

SWD/Cobray M11/9 et "MAX-11",
versions améliorées du M.A.C. M11

En plus des M10 en .45ACP et 9 mm Luger, Military Armament Corporation as développé une version plus compacte chambrée en calibre .380ACP, le Model 11. Dû au faible pouvoir d'arrêt de sa munition de 9 x 17 mm, le M11 n'as eu aucun succès avec les militaires, mais as été vendu à plusieurs services de police, la faible puissance des cartouches de .380ACP permettant de limiter les dégâts collatéraux. Les M10 et M11 sont toujours actuellement produits par différentes entreprises, dans différents calibres et souvent mécaniquement améliorés.

Malgré son faible coût, neuf ou sur le marché de l'occasion parallèle, qui le rends attractif pour la défense personnelle, le M.A.C. Model 10 reste une arme difficile à contrôler et nécessitant une formation et un entraînement rigoureux.

dimanche 12 août 2007

[Armement] H&K MP5 Sub MachineGun, N Series

MP5 Sub MachineGun, N series
(Heckler & Koch Gmbh.)


En 1986 le NSW (Naval Special Warfare) se mets à la recherche d'un pistolet mitrailleur compact et précis, pour remplacer ceux présents dans ses armureries depuis sa création (S&W Mk24 Mod0 SMG, Walther MPL et MPK, Madsen M45 ...) et ayant fait le VietNam.
Ils demandent donc à H&K une version modifiée de leur MP5, déja en service dans la Delta Force et ayant fait ses preuves aux mains de troupes des forces spéciales, nottament les SAS.

Opérateur SEAL en tenue VBSS dans les années 90,
armé d'un MP5A-N équipé d'un garde main Surefire 628

H&K développe donc la série des MP5-N, pour Navy, comprenant 3 modèles :

Le MP5-N, dérivé du MP5A5 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. le canon est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K spécifique en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.

Operateur du NSW équipé d'un MP5SD-N

Le MP5SD-N, dérivé du MP5SD6 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. Le silencieux en aluminium des séries SD originales est remplacé par un modèle en acier inoxydable, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Ne fonctionne qu'avec des munitions supersoniques en calibre 9x19 Luger.

Le MP5K-N, dérivé du MP5K-A4 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère. le canon, allongé d'un pouce, est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K dédié en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.


Operateur SEAL en operation VBSS,
armé d'un MP5-N, dans les années 80



Utilisé intensivement pendant les années 80 et 90 pour les missions CQB et VBSS, les MP5 sont désormais de moins en moins utilisés, souvent remplacés dans le NSW par les M4A1 CQB-R (Close Quarter Battle Rifle), beaucoup plus meurtriers car chambrés en calibre 5,56x45 OTAN.
Malgré cela le MP5-N garde une excellente réputation au NSW.
Les Marines des Force Recon, utilisateurs du MP5-N de 1987 à 1994 sont eux beaucoup plus critiques, lui reprochant un manque de puissance à moyenne distance à cause de sa munition de pistolet automatique, et une ballistique trop courte, empechant les engagements à longue distance. Pour cette raison ils ont beaucoup apprécié leur remplacement par des M4A1 Carbine en 1994.

Operateurs SEALs en entrainement VBSS post-2000
(casque MICH, plate carrier MBSS, MP5-N)


Grace à son traitement de surface spécifique anti-corrosion et l'abscence de systeme d'emprunt des gaz, le MP5-N est la seule arme d'épaule de l'arsenal du DoD à ne pas necessiter de sac de protection pour les progressions sous-marines, ajoutant à ses avantages pour les missions VBSS (Vessel Boarding, Search and Seizure) en haute mer et les débarquements.

dimanche 15 juillet 2007

Armement - H&K MP5 Sub MachineGun, A Series

MP5 Sub MachineGun, A series
/Project 64 Model #1
(Heckler & Koch Gmbh.)

MP5A5 avec cache flamme "Navy",
selecteur de tir 0-1-∞ et garde main Surefire 628

En 1964 est lancé le "Projet 64" par la firme H&K : le but était alors de créer un pistolet mitrailleur capable d'allier à la fois un design compact, simple, avec une haute puissance de feu, tout en ayant une arme facilement contrôlable. Apres un court passage par le MP64 (nom découlant de l'année de lancement), H&K sors le HK54, un pistolet mitrailleur chambré en 9x19mm OTAN, équipé d'un sélecteur de tir (S-E-F, sécurité-semi automatique-automatique) et d'une crosse pliante. En 1966 le HK54 est adopté par la police des frontières de RDA sous la dénomination MP5A1, ainsi que par la police suisse. Le MP5 se révele rapidement un PM puissant et maniable, idéal pour les missions de maintient de l'ordre.
MP5A1, alias HK54 :
le design général sera gardé
malgré de nombreuses améliorations à partir du MP5A2.
A noter :
la hausse tres en avant et le chargeur
de premiere generation, droit.


En 1971 le MP5 est amélioré pour être plus fiable et précis, principalement au niveau de la mécanique interne et du réglage de la détente. En 1973 le il est de nouveau amélioré et évolues : les MP5A2 et A3 sont lancés sur le marché. Toujours dotés du selecteur de tir S-E-F qui as été lui aussi amélioré, les organes de visée sont modifiés et ramenés au même modèle que sur le G3. Le MP5A2 est proposé avec une crosse fixe pour une plus grande stabilité, le A3 est doté d'une crosse rétractable dérivée de celle du MP5A1. Un système de fixation pour le montage d'une lunette H&K, identique à celle du G3, est aussi intégré au design.

MP5A2 avec chargeur incurvé et garde main "Export"

En 1974 est lancé le premier MP5 de la série SD. en 1975 le levier d'armement change d'ergonomie. Début 1976, les responsables des ventes en Amérique du Sud réclament un PM compact, ce qui débouchera sur l'introduction du MP5K la même année.
En 1978 H&K introduis le garde main "tropical", destiné à équiper les MP5 d'export. Le nouveau garde main, plus large, permet une meilleure préhension et un meilleur refroidissement du canon.
En 1982 sont lancés les MP5A4 et A5, équipés d'un nouveau système de trigger group (selecteur de tir et poignée) en polymère haute résistance, ambidextre et équipé d'un mode rafale contrôlée (0-1-3-∞). En 1984 le MP5PT est introduit, doté d'une mécanique interne capable de tirer uniquement des munitions d'entrainement (plastic training), doté d'un levier d'armement et de marquages bleus.
Courant de l'année 1986, le SOCOM (NSW) demande à H&K une série de MP5 spéciaux, dénommée à sa sortie MP5-N (Navy).
En 1991 le MP5 PDW (version modifiée du MP5K) est mise sur le marché, suivie en 1992 par les MP5/40 et MP5/10, puis par la série MP5F en 1999. La production des MP5/10 et /40 est stoppée en 2000, les autres séries restent en production malgré l'arrivée du moins coûteux UMP.

Une opératrice du SWAT de Reno (Nevada) s'entraine au MP5A4 :
Garde main Surefire 628, chargeurs couplés et selecteur 0-1-3-∞

Le MP5 est un pistolet mitrailleur en calibre 9x19 Luger/Parabellum (OTAN) fonctionnant selon le système de recul retardé, à culasse verrouillée par des galets. Dérivée de celle du G3, cette mécanique permet un recul ressenti moindre et une précision accrue lors du tir en mode automatique. Malgré les différentes dénominations H&K, le MP5 est un système évolutif, simple de démontage qui permet de modifier les versions d'origine selon les besoins de l'opérateur. Il se démonte en 3 groupes :
- Barrel receiver group : comprenant le systeme de percussion, tou l'avant du PM et la carcasse. Le garde main, de type standard ou tropical, peut être remplacé par un modele Surefire 628 ou 928 doté d'une lampe, ou par un systeme RAS doté de rails Picattiny.
- Trigger group : comprenant la poignée, le selecteur de tir et le système de détente. H&K propose une multitude de trigger groups, allant des version les plus simples (sécurité, semi automatique) aux plus complexes (différents modes de rafales contrôlées), pouvant aller jusqu'à trois modes de tir en plus de la position de sécurité.
- Buttstock group : le démontage de la crosse est extrement rapide et permet donc de changer celle ci selon la nature des opérations menées (fixe ou pliante de différents types).

Le réarmement du MP5 s'opère comme celui du G3 et est peu commun : le levier d'armement est tiré et verrouillé en position arrière, de maniere à bloquer la chambre en position ouverte. Le chargeur est ensuite enlevé et remplacé par un autre chargeur, plein. Le levier d'armement est ensuite ramené en avant, amenant directement une balle dans la chambre. Ce mode d'opération as créé une technique de sécurité particuliere dans le monde des forces de l'ordre : les MP5 sont transportés avec le selecteur de tir en position semi-auto ou automatique, chargeur engagé, et levier d'armement en arrière. En cas d'engagement, l'opérateur n'aura qu'a ramener le levier d'armement en avant pour chambrer une cartouche et le MP5 sera prêt au tir.
Le MP5 est alimenté par des chargeurs de 16 ou 31 cartouches en tôle, droits pour les versions originales et incurvés sur les versions actuelles. Fiables avec les munitions Ball FMJ, les chargeurs droits se sont vite révélés défaillants avec les munitions Hollow Point (JHP) préférés par les unités d'intervention, ce qui entraîna le passage à des chargeurs incurvés. Le rechargement se faisant culasse ouverte, la derniere cartouche se présentera directement dans l'axe de la goulotte de rechargement. Cependant en cas de changement de chargeur avec chambre fermée, il ne pourra s'engager, c'est pour cette raison que les chargeurs de MP5 sont donnés comme contenant respectivement 15 et 30 cartouches.

BT96 : MP5 fabriqué en Turquie
et préparé par le suisse Bruger & Thomet.


Peu connu par le grand public à ses débuts, mais adulé par les forces de l'ordre dès sa mise sur le marché (il équipe les principales unités d'intervention et de maintient de l'ordre) et par les militaires (il équipe nombre d'unités d'opérations spéciales), le MP5 se révele au grand public en 1980, lors de l'opération Nimrod : devant les caméras les SAS (groupe CRW) lancent l'assaut sur l'ambassade d'Iran, équipés de MP5A3 dotés de lampes Maglite. Depuis on as pu le voir en action entre les mains du GIGN (Marignane 1993) ou de la armed police britannique, mais toutes ces unités l'utilisent depuis sa sortie dans les années 60.
Grand succes à l'export, le MP5 est aussi produit sous license en Turquie (MKEK), an Pakistan (POF), Grece (EMP5), en Suisse (BT96, monté par Bruger et Thomet avec des pieces turques), et en France (MAS MP5F). De plus des copies de MP5 sont produites par différentes entreprises serbes, et nombreuses sont les reproductions non répertoriées à travers le monde.