samedi 16 juin 2007

Armement - Remington model 870 Shotgun

Model 870 Pump-Action Shotgun (Remington Arms)

Remington 870 avec magasin 5+1, crosse fixe et ghost ring sights

Le modèle 870 de Remington est un fusil à pompe à chargeur tubulaire placé sous le canon. Fusil à pompe le plus vendu de l'histoire de l'armement américain. Il est dérivé du moins connu Remington Model 31, et partage beaucoup de pièces avec les fusils semi automatiques Remington 1100 et 11-87.
Apparu en 1950, le model 870 as très vite été adopté par nombre d'armées et de services de police, et est encore présent de par le monde dans nombre d'unités.

Remington 870 Express

Adopté par l'armée américaine en grand nombre, le Remington 870 en calibre 12 Gauge est longtemps resté l'un des principaux fusils à pompe des différentes branches du DoD, avec le Mossberg 500 et le Winchester 1200. Les M870 de l'armée américaine sont des modèles à crosse pleine et magasin de 8 cartouches, mais le nombre de pièces détachées disponibles fait que la plupart des fusils encore utilisés sont dotés de crosses repliables, pour augmenter la maniabilité, et souvent de magasins raccourcis et de lampes tactiques dans les unités spéciales. Ils servent principalement pour faire sauter les serrures des portes fermées en bâtiment, et sont pour cela chargées en cartouches #00, pour avoir une utilisation antimatériel et antipersonnelle sans avoir à décharger et recharger le fusil.


Soldat du Marine Corps armé d'un Remington 870 à crosse rétractable

Les Remington 870 militaires américains sont actuellement en cours de remplacement par le M1014 JSCS (Joint Service Combat Shotgun) semi automatique de Benelli. Cependant nombre d'unités de police l'utilisent encore, autant pour sa résistance en opérations que pour le nombre de modifications pouvant y être apportées (lampes, poignées tactique, crosses pliantes ou rétractables, différentes longueurs de canon et magasins...).

Personnels de l'US Navy s'entraînant au tir :
Colt 1911A1, M16A1 et Remington 870

Le Remington 870 est aussi utilisé par la firme Scattergun (Wilson Combat) comme base pour leur Tactical Pump-Action Shotgun.

vendredi 15 juin 2007

News - EA-6B Vs IED

Une deuxième vie pour les EA-6B Prowler de l'US NAVY?


Tous les connaisseurs se souviennent de l'EA-6 Prowler, entré en service en 1971 en pleine guerre du Vietnam, et dont le rôle est de fournir un soutien et un moyen de guerre électronique aux flottilles aériennes de l'US Navy. Conçu sur la base du bombardier tout temps A-6 de Grumann, le quadriplace sera remplacé totalement par l'EA-18G Growler basé sur le F/A-18F Super Hornet Biplace début 2009.
Cependant le bimoteur embarqué pourrait trouver une deuxième vie dans la chasse aux IEDs. En effet, la capacité du Prowler à brouiller les ondes ennemies tout en permettant l'utilisation de celles des alliés, en théorie servant principalement dans le cadre d'attaques aéronavales sur des bases ou des bâtiments ennemis en brouillant communications et radar, as trouvé son utilité dans les guérillas à coup d'IED (Improvised Explosive Devices) menées en Irak et en Afghanistan : l'EA-6B peut sans problème brouiller les signaux de téléphones portables et de télécommandes diverses, utilisées pour faire détonner les charges à distance. D'après l'US Navy la méthode as fait ses preuves, et les unités opérant sous couvert des EA-6B reportent souvent moins de problèmes d'IED et plus de succès, le Prowler étant même considéré comme une "police d'assurance" par les troupes au sol.
Il ne reste plus qu'a trouver la solution contre les IEDs à commande physique et non électronique...

News - La controverse DragonSkin continue

Suite aux évènements relatés dans mon article du 28 mai dernier concernant le gilet de la firme Pinnacle Armor, le Congres as lancé une enquête durant laquelle l'expert utilisé par NBC pour appuyer les tests sur le gilet DragonSkin opposé au système IBA de l'US Army, Dr. Phillip Coyle, directeur des tests et évaluations du Pentagone sous la présidence Clinton, as déclaré que le DragonSkin serait "meilleur... [pour protéger] contre les impacts multiples et en réduction du traumatisme interne" que le système actuel distribué par l'US Army.

Cependant, après avoir été confronté à des documents de l'Army issus des tests menés en Mai 2006, le Dr. Coyle est revenu sur ses déclarations, et lorsque le représentant Duncan Hunter (R. - Californie) lui demanda si "aujourd'hui [il] ne peut pas dire si [le système] est prêt pour une utilisation en ligne de front", Coyle acquiesça sur le fait que le gilet n'est actuellement pas encore prêt pour être déployé sur le terrain dans l'état.

Neal Murray, président de Pinnacle Armor, reste lui sur sa précédente ligne de défense devant le Congres : pour lui les bureaux de test de l'US Army ont manipulé les résultats qu'ils ont fourni à la presse et aux représentants, argumentant le fait que les images délivrées par l'Army montraient que les balles n'avaient pas traversées le gilet contrairement aux déclarations officielles, ce à quoi les militaires répondirent par une vidéo montrant Murray lui même constatant le retrait d'une des balles ayant traversé le gilet de la glaise balistique par les testeurs...
Quand il lui fut demandé par le Rep. Gene Taylor (D. - Mississipi) si "si [il] avait porté cette veste... et que la balle l'avait touché au torse, elle [l']aurait tué", Murray déclara que d'après lui la réponse était non.

Au final, la seule chose sur laquelle tout le monde est d'accord est le fait qu'une nouvelle série de tests comparatifs par un laboratoire indépendant serait nécessaire pour savoir le fin mot de l'histoire.

samedi 2 juin 2007

News : un nouveau rapport sur l'armement réalisé par le DoD

Un nouveau rapport (mis à disposition par defensetech.org ici) révèle que presque 80% des soldats américains sont satisfaits par leurs armes individuelles. Le rapport se base sur les questions de confiance vis à vis des quatre armes principalement utilisées par l'US Army : le pistolet US M9, la carabine d'assaut M4, le fusil d'assaut M16A2/A4 et le fusil mitrailleur M249 SAW.

Le taux de satisfaction le plus élevé est retrouvé pour la carabine M4, atteignant presque 90% en général. La taille réduite de l'arme et sa précision étant très appréciés, même si la plupart des soldats ont demandé une munition ayant plus de puissance d'arrêt.
Le taux de satisfaction le plus bas concerne le Pistolet M9, qui est en dessous de la barre des 60%. La maniabilité et la munition 9x19 sont remis en cause par la moitié des utilisateurs, et les accessoires (chargeurs, lampes) jugés de trop basse qualité.
Le M16 et la M249 sont quand à eux entre 70 et 75% de satisfaction, dans les deux cas les remarques portent principalement sur la maniabilité et la résistance dans des conditions d'utilisations difficiles (corrosion, ...).

La principale demande des utilisateurs par rapport à ces armes est une amélioration des munitions et des chargeurs, les soldats reportant souvent des problèmes d'alimentation et une trop faible puissance d'arrêt constatée en combat. En effet presque 50% des soldats ont relevé des problèmes d'alimentation dûs aux chargeurs distribués pour les M9, M16 et M4 en opération.
L'arme la plus souvent reportée à l'atelier pour réparation est la M249 (35% des M249 en opération ont été réparées au moins une fois), les autres armes n'ayant pas été reportées réparées pour plus de 80% des soldats.

L'arme dans laquelle les soldats ont le plus confiance reste la Carabine M4 (80%), suivie par le M16 (70%) et la M249 (65%), seulement 55% des militaires faisant confiance au M9, la majorité des baisses de confiances étant dûs aux problèmes de maintenance en opération et d'âge de l'armement. Pour information les M249 actuellement en service sont entrées en service en 1993, les M9 en 1985, les M16A2 en 1982, et les M4 Carbine en 1994.

D'après les statistiques, la présence d'un kit de nettoyage réglementaire avec leur arme permet aux opérateurs d'éviter plus facilement les problèmes de blocages mécanique. Partant du fait que seulement 64% des soldats ont déclaré avoir eu un kit de nettoyage avec leur arme, l'US Army peut facilement améliorer la fiabilité de ses armes individuelles.
Une autre raison aux problèmes mécanique semble être la fixation d'accessoires sur les armes (lampes, modules laser...), quelle que soit la méthode de fixation. D'un autre point de vue les opérateurs tirant uniquement en semi automatique avec leurs M16/M4 ont déclaré n'avoir que peu de problèmes mécaniques.

Pour finir, quasiment 75% des soldats ont présenté des requêtes concernant leurs armes individuelles. La plupart concernent le changement des munitions pour des modèles à létalité/pouvoir stoppant plus élevé. Les chargeurs de M9, M4 et M16 devraient d'après eux être changés, de même que les boîtiers d'alimentation des M249, pour quelque chose de plus fiable.
Presque un quart des soldats demandent un changement d'arme de poing, certains demandant même le retour du Modèle 1911A1 précédemment utilisé pas l'Army, ou par une autre arme de plus gros calibre.
Les remarques sur le M4 concernent un chargeur de plus grande capacité, les 30 coups actuels considérés trop peu, et éventuellement un remplacement par un autre modèle équivalent avec une ergonomie proche ou identique.
Le M16 quand à lui est souvent réclamé plus court (équivalent au M4 en quelque sorte), et comme le M4 le remplacement par un modèle équivalent ayant la même ergonomie.
La M249 SAW est elle réclamée plus légère, et de longueur équivalente au modèle Para pour faciliter les progressions et le transport en véhicule.

lundi 28 mai 2007

NEWS - Controverse autour du DragonSkin

Depuis plus d'un an beaucoup de bruit a été fait autour des protections balistiques Dragon Skin de la firme Pinnacle Armor. Le 20 Mai 2007, NBC News présentais un reportage arguant que le Dragon Skin serait plus résistant aux impacts que l'actuelle formule insert souple en conjonction avec les plaques E-SAPI (Enhanced - Small Arms Protective Plate), et ce reportage aurait d'après les sources officielles soulevé des questions au sein du Congrès américain.
Le Dragon Skin est un système qui, au lieu d'utiliser une addition d'inserts souples et rigide, est formé de disques de céramique, permettant à la fois une grande flexibilité et - théoriquement - une résistance accrue aux impacts.
Suite aux reportages NBC, l'acheteur principale pour le matériel de l'US Army, le Brigadier General Mark Brown, as déclaré être "assailli de questions" par les gens du Congrès, et décidé donc que le DoD (Departement of Defense) devait lancer des tests de comparaison, pour avoir une réponse fiable à apporter au public.

Le 21 mai, le Pentagone a lancé une présentation devant la presse, déclarant les allégations de NBC et Pinnacle Armor (constructeur) fausses, appuyant leurs dires sur des photos montrant une pénétration complète de certains gilets lors des tests réglementaires.
En effet, chaque plaque E-SAPI est donnée comme pouvant supporter 3 impacts de munition 7,62 x 51 mm OTAN AP ou de .30-06 Springfield APM2 (munitions perforantes anti blindage) quand elles sont en conjonction avec les inserts souples réglementaires (niveau NIJ IVA), et un impact de munition de 7,62 x 51 mm OTAN FMJ (munitions militaires standard) quand utilisées seules (niveau NIJ IIIA). D'après les déclarations du Brigadier General Brown, sur les 30
vestes Dragon Skin achetées par l'US Army, aucune n'a réussi à tenir le test, la plupart étant traversées par le deuxième tir de .30-06 (7,62 x 63 mm) perforante.

Les tests sur le Dragon Skin étaient en cours depuis presque un an, 30 modèles du gilet ayant été achetés à des fins de tests en 2006, et suite au reportage NBC News qui risquait de lancer une vive polémique au sein de la communauté militaire, l'US Army as décidé de rendre les résultats publics.
Et malgré les déclarations du staff Pinnacle Armor avançant que le Dragon Skin n'as pas été testé sous les mêmes conditions que le gilet IBA (Interceptor Body Armor) actuellement en dotation, l'expert en balistique Karl Masters (US Army) as déclaré que les tests avaient été exactement les mêmes que ceux par lesquels passent les fabrications des différents contractants produisant les E-SAPI pour le compte du DoD. Malgré cela le président de Pinnacle, Neal Murray, continue de déclarer à la presse que le DoD as honte de rendre public les vrais résultats montrant que ses gilets sont moins résistants.
Via son principal porte-parole le Brigadier General Tony Cucolo, l'US Army as déclaré que ces tests ne visaient pas à discréditer un contractant de défense ni de créer un fossé entre lui et le DoD, ce à quoi le Brigadier General Brown as ajouté "Nous sommes très intéressés par ce type de pare-balles - par ce concept. Il est très prometteur. Mais il ne satisfait pas nos exigences pour le moment."
En effet l'US Army prévois de mettre en circulation un gilet pare-éclats du même type que le Dragon Skin, mais d'après des sources officielles, pour atteindre le même niveau de protection que le gilet IBA le Dragon Skin-like devrait peser 9kg de plus que l'IBA (7,4 kg avec les protections balistiques), portant le gilet standard à une masse supérieure à celle du gilet RBA (Ranger Body Armor) distribué pour la première fois en 1992 en Somalie, et pesant 11,4 kg.

Le Brigadier General Brown a terminé sa présentation en déclarant qu'il espère que grâce à ces tests les soldats et leurs familles arrêteront de douter en la solidité des gilets distribués à l'US Army, l'US Marine Corps et l'US Navy.

source principale military.com

dimanche 27 mai 2007

Equipement - M40A1 Field Protective Mask

Masque de protection contre les agents radioactifs, chimiques et biologiques M40A1 (3M)

Masque M40A1 équipé d'un filtre C2A1 réglementaire

A la fin des années 80, l'US Army et l'US Marine Corps lancent un programme de modernisation de leur matériel de protection NBC. Le programme XM40 est lancé dans le cadre du remplacement des masques M17, en service depuis les années 60.

M40A1, filtre démonté

Entré en service au cours de l'année 1992, le M40 et sa version pour troupes blindées M42 sont jugés trop peu protecteurs : le masque plastique peut être attaqué et corrodé par des agents chimiques de type thioéthers, comme l'ypérite ("gaz moutarde"). Il en résulte le M40A1, version renforcée contre les thioéthers, qui entre en service en 1995. Le M40A1 est distribué aux troupes de l'US Army et du Marine Corps et est compatible avec le système JSLIST. La construction du M40 est un retour au design simple avec cartouche externe, contrairement au M17 doté de cartouches internes dans les joues. le filtre C2A1 peut être vissé au choix d'un côté ou de l'autre, pour faciliter l'action d'épauler une arme. Le M40 est doté d'un système pour permettre la communication avec l'extérieur, sur lequel peut venir se greffer un système d'amplificateur (NSN 5996-01-381-9012) pour améliorer le son (surtout son volume).

Filtre C2A1 (NSN 4240-01-361-1319), face intérieure

Le M40A1 possède un système de paille se branchant sur les gourdes réglementaires US Army ou sur les systèmes d'hydratation de marque Camelbak par le biais d'un adaptateur spécifique, ce qui permet de s'hydrater en milieu hostile (contaminé ou présumé tel).

Canister, Chemical-Biological Mask, (ASZM-TEDA), C2A1, face extérieureSoldats équipés de masques M40A1 lors des opérations en Irak

jeudi 24 mai 2007

Equipement - JSlist Protective suit

Tenue de protection chimique, biologique, nucléaire et radiologique JSLIST

Surveste de tenue JSLIST en camouflage désert Salopette (sur-pantalon) de tenue JSLIST en camouflage désert

Dans le cadre du remplacement des tenues BDO (Battle dress Overgarment) et CPO (Chemical Protection Overgarment) de protection NRBC, le DoD lance en 1993 le programme JSLIST (Joint Service Lightweight Integrated Suit Technology). La nouvelle tenue doit être plus légère, moins restrictive que les anciennes, et doit pouvoir être lavée (les CPO et BDO perdent leurs capacités de protection chimique si elles sont lavées).
Étiquette de la surveste JSLIST

Le résultat est une tenue légère formée d'une salopette et d'une veste à capuche se portant sur l'uniforme de combat, sous les équipements de protection, et d'une paire de MULO (MULtipurpose Overboots). Contrairement au BDO, la nouvelle tenue est disponible à la fois en camouflage Woodland et en désert tricolore.

Étiquette de la salopette de protection JSLIST

La tenue as une durée de vie de 15 ans, avec une vérification de sécurité tous les 5 ans. Distribuées de 1997 à 2000, des portions représentatives de chaque lot ont cependant été vérifiées en 2002 avant le départ pour l'Irak, et 500 lots fabriqués par la firme Isratex jugés défaillants, entraînant le retrait immédiat de 250 000 tenues fabriquées chez ce constructeur et leur remplacement par des tenues neuves.
Système de fermeture et de réglage de la salopette au niveau de la ceinture.

Contrairement au BDO, la JSLIST est découpée comme une tenue de ski : le pantalon est remplacé par une salopette se réglant au niveau de la taille et en bas des jambes, au lieu de se fixer à la veste. Les deux vêtements étant indépendants, la liberté de mouvement est accrue, surtout avec des étuis de cuisse pour pistolet ou munitions, et le risque de perte de pantalon diminuée. La salopette JSLIST se règle au bas des jambes par des velcros et se ferme et se règle à la ceinture par un système de velcros. La veste se passe par dessus la veste d'uniforme et la salopette, et se règle aux poignets avec des velcros et au bas avec une cordelette élastique. La capuche de la veste peut se passer par dessus le masque et permet donc une isolation complète par rapport au milieu extérieur, contrairement à la cagoule précédemment utilisée. Il est à noter que la capuche n'est utilisable qu'avec les systèmes M40, M42 (3M) et MCU-2P (MSA).
Masque M40A1 Utilisé avec une tenue JSLIST : la capuche permet d'améliorer l'isolation.

Salopette de combat JSLISTMarin américain revêtu de la tenue de protection JSLIST en camouflage Woodland

mercredi 23 mai 2007

Armement - M653 Carbine

M653 Carbine (Colt)
Colt modele 653 équipé d'un chargeur de 30 cartouches

Au cours de la guerre du vietnam, les militaires se sont vite rendus compte que le M16A1 était trop encombrant pour les troupes des forces spéciales, et que sa version compacte, le XM177, avait un canon trop court pour avoir une précision correcte à moyenne distance.
Colt modele 603 (M16A1), canon 20"

Colt modele 629 (XM177E2), canon 11.5"

Colt décida alors de ressuciter le concept du C-AR15 Carbine de 1962 : un fusil d'assaut sur base M16A1 doté d'un canon de 14.5 pouces. Le prototype C-AR15 Carbine fut cependant modifié sur la base des leçons des XM177E1 et E2 : le systeme d'emprunt des gaz est raccourci pour arriver à la même longueur que celui du XM177, ce qui permet un fonctionnement optimal tout en raccourcissant la ligne de visée; le guidon ramené en arriere permet de monter une bayonette reglementaire, permettant au fusil une utilisation par les troupes hors forces spéciales; la crosse fixe M16A1 est remplacée par une crosse rétractable de XM177.
C-AR15 Carbine (1962), canon 15"

Le fusil obtenu est compact, maniable, simple à utiliser car ayant la même ergonomie que le M16A1, et plus performant que le XM177E2 qu'il est sensé remplacer. De plus, le canon de 14.5 pouces permet le montage du lance grenades M203 à canon de 12 pouces, reglementaire dans l'US Army. Les premiers modeles sortent de chaine en 1973, trop tard pour servir au Vietnam.
Colt Modele 653 : canon 14.5", crosse rétractable et
chargeur de 20 cartouches engagé


Tout de suite interessées, les forces spéciales (SOF, Special Operation Forces) de l'US Army et de l'US Navy achetent nombre de M653 "sur étagère" pour remplacer leurs XM177 et nombre de M16A1, et le fusil gagne une tres bonne réputation. Il ne sera cependant jamais adopté officiellement, et restera nommé M16A1 Carbine ou directement par sa dénomination Colt : M653. A la fin des années 70 il est mis à disposition des troupes LE (Law Enforcement, troupes de police) et équipe nombre de SWATs locaux au côté des HK53, ainsi que la DEA et le FBI. Il sers à Colt pour développer sa gamme M16A2 Carbine pendant les années 80 (M720/725 et M723/727), et suite à l'apparition des premiers XM4, est graduellement remplacé en unités pas celui-ci, à part dans le 75e Ranger, qui le gardera jusqu'à être équipé en M4 Carbine en 1993/94.
Team Leader des US Navy SEALs équipé d'un M653 avec M203, au début des années 80

L'US Air Force développe un équivalent au M653 dans les années 1980 sous la forme du GAU-5/A/B, sur une base de GAU-5/A mais avec un canon de 14.5" identique à celui du Modele 653
Soldat du 75e Ranger Regiment lors de la campagne de la Grenade (1983), armé d'un M653

Lors de la guerre du Kippour, le gouvernement americain envoies de nombreuses armes à son allié Israelien, et y inclues des M16A1 et le nouveau M653, marqués comme leurs cousins de l'US Army 'property of US governement'. A leur arrivée sur le terrain, les armes sont démontées par les ingenieurs de IMI (Israel Military Industries), les ressorts de rappel remplacés par des modeles plus puissants, puis les armes sont envoyées sur le front. Appelé localement CAR-15, le M653 fait impression dans les troupes Israeliennes : il est plus léger et plus précis que le Galil SAR de fabrication locale, tiens bien les conditions difficiles du pays (combats dans le desert) et est disponible en grande quantités. Le remplacement des M653 par le XM4 puis le M4 dans l'armée américaine permettra à l'armée Israelienne d'en récupérer nombre, permettant ainsi d'en fournir à quasiment toutes ses troupes de forces spéciales.

Soldats des Golany armés d'un Galil SAR, d'un M653 et d'une MAG52 lors de la guerre du Liban en 1982

Dans l'armée Israelienne le M653 as gagné le surnom de M16 Mekut'zar (M16 raccourci/court) et continues à servir sous différentes formes (souvent modifiées ou remises à niveau) dans l'IDF (Israeli Defense Force), même si la tendance actuelle est au remplacement par le M4A1 Carbine.

Radios Israeliens au Liban (1982), armés de M653/M203 et Galil SAR/M203

Le M653 est encore produit aux Phillipines sous le nom M653P par Elisco Tools (fabrication sous license). Il est à noter que le M653P apparaît dans le film Platoon (1986) dans les mains des sous-officier. C'est anachronique étant donné que le M653 n'as pas servi au Vietnam.
Detail du corps du M653 (face droite) : contrairement aux séries M16A2, les séries A1 n'ont pas de deflecteur d'etuis derriere la fenetre d'ejection ni de renfort autour du tube de crosse

Détail des marquages du M653 : le M653 n'ayant pas d'existence reglementaire dans l'armée américaine, les corps possedent les mêmes marquages que le M16A1.

mardi 22 mai 2007

Armement - US Air Force GUU-5/P

USAF GUU-5/P Carbine (Colt)

GUU-5/P Carbine en configuration originale

La Carabine d'assaut GUU-5/P est un fusil d'assaut compact, comparable en gabarit et en fonctionnement à son cousin le M4, cependant ils ont quelques différences dues à une évolution parallele. En effet le GUU-5/P est un dérivé du M16 de 1964, alors que le M4A1 est un dérivé des systemes M16A1/M653 mis au standard M16A2.

En 1964 apparaît une arme d'assaut de petit calibre encore jamais vue : le M16 (modele 602). Doté d'un canon de 20 pouces de long, il est plus léger que le M14 alors en service. Il est de suite mis en service par l'US Air Force, les autres branches militaires lui préférant le M16A1 (modele 603), plus fiable. L'US Air force s'équipe plus tard en M16 (Modele 604) integrant la plupart des améliorations du M16A1 (modele 603), mis à part le Forward Assist Knob (bouton d'assistance aidant la fermeture de la chambre).

Colt Modele 604 (M16)

Pendant la guerre du vietnam, les troupes américaines se rendent compte qu'un fusil d'assaut compact est necessaire pour les forces spéciales. Prenant exemple sur l'Army et la Navy, l'Air Force équipe ses forces spéciales et ses personnels travaillant en milieu confiné d'un fusil d'assaut doté d'un canon de 10.3" et d'une crosse retractable : le GAU-5/A (M610), exterieurement presque identique au XM177E1 des SFG et SEALs. GAU corresponds à 'Gun, Automatic Unit' (arme, unité automatique).
Colt modele 610 (GAU-5/A)

L'apparition des lance grenade monté sous le canon du fusil pousse les forces spéciales à demander un rallongement du canon de leur fusil XM177 pour permettre le montage du XM148 de 40mm , ce qui donne le XM177E2, doté d'un canon de 11.5". L'air force suit le mouvement en adoptant le GAU-5/A/A (M649).
Colt modele 649 (GAU-5/A/A)

Au début des années 80, l'US Air Force jette un oeil sur les autres corps de l'armée américaine : ils utilisent depuis 1973 un fusil d'assaut compact (Carbine) dotée d'un canon de 14.5" : le M653. Impressionnés par le gain en performance par rapport au canon de 11.5" avec silencieux du XM177E2, et le M653 acceptant lui aussi le lance grenade M203, les responsables de l'armement lancent une campagne de remise à niveau : les GAU-5 passent dans les ateliers et en ressortent sous la forme GAU-5/A/B, équipés de canons de 14.5" de profil M16A1.

Membre des troupes de sécurité de l'Air Force armée d'un GAU-5/A/B (Colt Modele 649 modifié)

Au début des années 2000, L'Air Force recommence à lorgner chez ses voisins pour voir de quel materiel ils sont équipés. A cette époque l'US Army est équipée du M4A1, entré en service en 1994. Est donc lancé un nouveau programme de remise à niveau qui aura des résultats pour le moins étranges : un nouveau fusil d'assaut, au final un simple kit de rétrofit avec des pieces achetées chez Colt des GAU-5/A/B, apparait. Dans le cadre des nouvelles dénominations de l'Air Force, le fusil est dénommé GUU-5/P (Gun, Miscellaneous, Unit; le P désignant une arme individuelle) et non plus GAU (désormais Gun, Aircraft, Unit : armement embarqué pour avions et hélicoptères). Le terme GUU-5/P corresponds en fait à 3 armes différentes : le retrofit n'ayant pas été fait de la même façon partout (et englobant les premiers modeles M602 en plus des GAU-5/A/B). Ces armes sont les suivantes : une Carabine d'assaut dotée d'un corps complet de GAU-5 ou de Modele 602, d'une crosse retractable et d'un canon de 14.5" de profil M4; une Carabine d'assaut dotée d'un lower receiver et d'une crosse de GAU-5, d'un canon 14.5" profil M16A1 et d'un upper receiver flat top (poignée démontable avec rail Picatinny, comme le M4A1 Carbine); et une carabine d'assaut dotée d'un lower receiver et d'une crosse de GAU-5 avec un upper receiver et un canon de M4A1.

Soldat de l'Air Force armé d'un GUU-5/P (Colt modele 602 rétrofité, équipé d'une crosse rétractable et d'un canon de profil M4)

Le GUU-5/P est actuellement utilisé par la plupart des troupes de l'US Air Force dans sa/ses version(s) standard, et dans sa version kittée SOPMOD par les troupes de l'AFSOC (Air Force Special Operation Command, composante SOCOM de l'US Air Force)

GUU-5/P kitté SOPMOD (modele 649 rétrofité, équipé d'un upper receiver flat top et d'un canon de profil M4)
GUU-5/P kitté SOPMOD (garde mail rail RAS, poignée verticale et optique ACOG)
Détail du corps de GUU-5/P : en haut, l'upper receiver de type M4A1 "flat top" doté du déflecteur d'étui, du forward assist knob et du rail Picatinny Mil-Std-1913, absents sur les séries GAU-5; en bas, le lower receiver du GAU-5 d'origine (M649), dépourvu du renfort autour de la base du tube de crosse dont est doté le M4A1.
Combat Weathermen de l'US AFSOC en entrainement, armés de GUU-5/P

Trucs et Astuces - Poche d'hydratation et RRV

Montage d'une poche d'hydratation Eagle sur la Rhodesian Recon Vest Eagle Industries

RRV Eagle Industries équipée du sac d'hydratation MLCS

Dans le cadre du combat d'infanterie et de forces spéciales actuelles, avoir de l'eau sur soi n'est pas un luxe. Dans cette optique Eagle Industries a développé un système ingénieux, qui consiste en un sac pour réservoir d'hydratation MOLLE pouvant se fixer directement dans le dos du Chest Rig RRV, par le biais d'un système d'adaptateur Fastex.
Système de fixation du sac d'hydratation aux épaules de la RRV
par le biais de boucles Fastex


Cependant ce système as un point faible : son montage et son démontage demandent du temps, car le système est fixé à la veste en 5 points : 2 boucles à dégrafage rapide aux épaules, la sangle abdominale de la RRV passé dans le bas du sac, et les sangles de maintient des épaules passées dans deux D-rings de chaque côté du sac. Le démontage nécessite donc d'enlever le système de réglage des sangles d'épaules pour pouvoir enlever le sac d'hydratation, puis de re-regler les sangles.
RRV équipée de sac d'hydratation, vue de front

Étant donné que c'est beaucoup de travail pour pas grand chose, j'ai développé une méthode de fixation permettant un démontage rapide du sac d'hydratation dorsal permettant de garder le réglage des sangles sans problème. Cette méthode de fixation est inspirée de celle de la plaque dorsale de la chasuble porte-plaques Eagle sur la RRV.
La méthode de fixation de la sangle abdominale et des épaules ne change pas, la différence se situes au niveau des sangles dorsales .
RRV avec sac d'hydratation monté, face interne, montage alternatif

Le seul matériel nécessaire pour cette modification est une paire d'adaptateurs Fastex Eagle (qui servent à fixer le sac aux épaules) supplémentaires.

Les adaptateurs remplacent les sangles dorsales, maintenues en place par le système Molle

Comme montré sur la photographie ci-dessus, les adaptateurs sont passés dans les boucles latérales du sac, à l'endroit où sont sensées passer les sangles de la veste. Ils sont refermés ensuite à la fois sur la patte de fixation molle et la sangle dorsale de la veste, permettant ainsi de bloquer l'adaptateur en place tout en maintenant les sangles dorsales contre le sac d'hydratation.
Sangles dorsales bloquées une fois le montage terminé

Les sangles dorsales sont ensuite passées sous les mailles du système MOLLE du sac, pour les empêcher de bouger lors de la mise en place de la veste. Il est conseillé de laisser un peu de marge de mouvement à l'extrémité des sangles dotées de Fastex, pour éviter les blocages lors de l'enfilage de la veste ainsi équipée.

RRV avec sac d'hydratation en montage alternatif : l'aspect externe reste identique

Il suffit désormais de mettre la veste en place : les adaptateurs ainsi ajoutés permettent de se brancher sur les fastex de chaque côté de la veste, et la mise de la veste est facilitée par les bretelles en position parallèle et non plus croisée. Et au démontage du système, le réglage en hauteur des sangles dorsales sera toujours le même, ce qui permets de pouvoir remettre la veste de suite sans être obligé de tout refaire.