Model 10 SubMachinegun
(Military Armament Corporation)
M.A.C. 10, cal .45ACP, crosse repliée En 1964, Gordon B. Ingram et Mitchell Webley III, propriétaires de la manufacture d'arme Military Armament Corporation lancent un nouveau concept d'arme : le pistolet-mitrailleur compact à haute cadence de tir, destiné à la défense personnelle et aux opérations en milieu confiné. La mise en application de ce concept est l'apparition du Model 10. A l'époque les pistolets mitrailleurs font le plus souvent la taille d'une carabine, alors que le MAC10 as le gabarit d'un gros pistolet automatique.
M.A.C. M10 équipé du silencieux à deux étagesdéveloppé expressément pour lui Mitchel Webley III, ancien militaire et ayant travaillé chez Sionics, développe en parallèle un silencieux destiné au Model 10. Ce silencieux est considéré révolutionnaire, car contrairement aux silencieux normaux, il est constitués de deux compartiments distincts (deux étages) et est aussi long que le pistolet-mitrailleur lui-même. Doté de son silencieux le M10 devient extrêmement peu bruyant, même en utilisant des munitions standard militaires.
Ce silencieux deviendra le principal argument de vente du M.A.C. M10 et lui permettra de récupérer nombre de contrats militaires et policiers jusqu'au début des années 70. Il sera notamment utilisé par les troupes de l'US Navy SEAL (ST 1 et 2) au Vietnam.
M10, crosse dépliée Au cours des années 70 passent plusieurs lois régulant l'export d'armes automatiques et de silencieux. Ces restrictions sonnent l'arrêt de mort du M.A.C. M10 qui ne peux plus être exporté avec son silencieux, et à partir de là sa vente se limite à l'intérieur des Etats-Unis, ce qui pousse Military Armament Corporation à la faillite.
Cependant malgré la faillite de M.A.C. le M10 est encore produit par des sociétés américaines pour le marché interne, et reste une arme plébiscitée par les gangs de rues dû à son faible coût et à sa forte cadence.
M.A.C. M10 doté de son silencieux,
crosse dépliée Le M.A.C. Model 10 (souvent appelé "Ingram" par abus de langage) est un pistolet mitrailleur compact fonctionnant sur un principe d'inertie au recul en culasse ouverte. Une fois armé, le bloc culasse et percussion reste verrouillé en arrière et la fenêtre d'éjection ouverte. Lorsque le tireur presse la détente, la culasse est entraînée vers l'avant, chambrant une cartouche, et percute, déclenchant le tir. Le recul envoie la culasse vers l'arrière, éjectant l'étui, et le bloc culasse retourne se verrouiller en position arrière. L'avantage de ce système est qu'il est simple et permet une sécurisation de l'arme en enlevant simplement le chargeur, les cartouches n'étant chambrées qu'au moment du tir.
Le Model 10 utilise une culasse "télescopique" qui se place autour du canon, permettant d'avoir une arme plus compacte avec un centre de gravité directement au dessus de la poignée-pistolet et donc un très bon équilibre pour le tir à une main.
Pour réduire au maximum les coûts de production, le M.A.C. 10 est fabriqué principalement avec des plaques de tôle emboutie et ne possède que peu de pièces mobiles. Les organes de visée son fixes et directement découpés dans la tôle. Le levier d'armement est ambidextre et placé sur le dessus du boîtier, et est directement relié à la culasse.
Le M10 est doté d'un sélecteur de tir sur le côté gauche, permettant de tirer au choix en automatique ou en semi-automatique. Ce sélecteur est rendu obligatoire par la haute cadence de tir (entre 1000 et 1200 cps/min, les chargeurs de 30 cartouches étant vidés en 1,6 s en automatique) pour permettre un tir plus lent.
Le MAC 10 est doté de deux sécurités. Lorsque la culasse est en avant (non armée), le levier d'armement pivote à 90° et bloque tout mouvement du bloc. Une fois la culasse armée, une sécurité mécanique a curseur, présente à droite au niveau du pontet, permet de bloquer la queue de détente. Une troisième sécurité, mécanique, permet d'éviter le déverrouillage de la culasse en cas de chute (et donc la décharge accidentelle de l'arme, principal danger des systèmes à culasse ouverte).
Pour des raisons de coût, la culasse n'est dotée d'aucune mécanique de blocage lors du tir, la cadence est donc très élevée, rendant le contrôle de l'arme en automatique difficile, voire impossible. Pour cette raison, le M.A.C. 10 est doté d'une boucle pour la fixation d'une sangle à l'avant, permettant de retenir l'arme quand elle lève, et d'une crosse télescopique pour pouvoir épauler. Une fois le silencieux monté, il peut servir de garde-main, ce qui améliore la préhension et la stabilité lors du tir.
Originalement le Model 10 as été dessiné en deux calibres : .45 ACP et 9 x 19 mm Parabellum (Luger). Pour des raisons commerciales, les M.A.C. 10 en .45ACP utilisent des chargeurs de M3A1 SMG "grease gun", les modèles en 9 mm Luger utilisant quand a eux des chargeurs de Wather MPL/MPK. Le chargeur s'engage dans la poignée pistolet et se verrouille grâce à un levier présent à l'arrière de la poignée.
SWD/Cobray M11/9 et "MAX-11",versions améliorées du M.A.C. M11 En plus des M10 en .45ACP et 9 mm Luger, Military Armament Corporation as développé une version plus compacte chambrée en calibre .380ACP, le Model 11. Dû au faible pouvoir d'arrêt de sa munition de 9 x 17 mm, le M11 n'as eu aucun succès avec les militaires, mais as été vendu à plusieurs services de police, la faible puissance des cartouches de .380ACP permettant de limiter les dégâts collatéraux. Les M10 et M11 sont toujours actuellement produits par différentes entreprises, dans différents calibres et souvent mécaniquement améliorés.
Malgré son faible coût, neuf ou sur le marché de l'occasion parallèle, qui le rends attractif pour la défense personnelle, le M.A.C. Model 10 reste une arme difficile à contrôler et nécessitant une formation et un entraînement rigoureux.