Le débat existe au moins depuis que les américain ont forcé l'OTAN à adopter le 7,62x51mm T65 : la meilleure munition est-elle le 7,62 OTAN ou le 5,56 OTAN ? Le premier a été dérivé du .30-06, munition créée à l'origine pour tirer d'une tranchée à l'autre en semi automatique depuis un fusil, ou en automatique avec des armes collectives. Le second a été créé pour être tiré en automatique sur des cibles mouvantes dans le cadre de combats de rue.
Les arguments pour l'adoption du 5,56x45mm OTAN (SS109/M855) étaient clairs : munition plus légère, permettant aux soldats de transporter une quantité de cartouches plus élevée. Cela à été prouvé dans le cadre d'exercices qui montrèrent qu'un peloton de 8 soldats équipés de XM16 avec des chargeurs de 20 cartouches avaient un avantage clair sur 11 soldats équipés de M14 avec chargeurs de 20 cartouches ; le recul est moins élevé, permettant aux soldats de tirer en automatique, chose quasiment impossible avec un FAL, un G3 ou un M14, les deux premiers ayant d'ailleurs été développés à l'origine pour des calibres moins puissants (.280 british, .30 Carbine, 7,92x33 Kurz...).
Cependant la munition 5,56mm a monté ses limites en Afghanistan, où les engagements se font à des distances élevées. Pour pallier à ce problème, les forces de l'OTAN se sont dotées de nouveau de fusils chambrés pour le 7,62mm OTAN. A grand renfort de HK417, Mk17 SCAR-H, Mk14 et autres SR-25 et dérivés, l'ISAF a repoussé les limites de ses armes individuelles, déployant de nouveau des armes de 7,62mm compactes et non destinées au tir longue distance uniquement. De même les Minimi ont plus ou moins disparu, remplacées par des mitrailleuses légères chambrées elles aussi en 7,62mm.
Et les retours des troupes sur le terrain sont assez positifs, mis à part quelques détails : les munitions sont lourdes et encombrantes, faisant que les soldats se retrouvent à court de cartouches plus vite qu'avec les fusils en 5,56mm. Et enfin, le recul est trop élevé pour tirer efficacement en automatique avec les fusils d'assaut.
Loin de moi l'idée de critiquer la décision des hauts commandements : la réintroduction d'une munition puissante est une bonne idée. Cependant ils auraient dû se douter que les problèmes rencontrés précédemment avec le même calibre allaient refaire surface. Les changements de plateformes ne vont pas modifier les spécificités de la munition.
Mais à priori personne ne veut passer le pas, et développer une nouvelle munition intermédiaire entre le 7,62mm et le 5,56mm.
Une munition qui pousserai moins sur l'épaule du tireur que le 7,62mm , mais aurait plus de portée et d'efficacité que le 5,56mm. C'est tout à fait possible, puisque cela existe dans le civil. De plus en ce début de XXIe siècle, ne serait-il pas une bonne idée de reprendre l'idée d'unification des munitions datant du début du XXe siècle ? Ce concept qui avait mené l'armée française à n'utiliser qu'une seule munition "full power", le 8mm Lebel, qui alimentais toutes les armes longues : fusils, fusils-mitrailleurs et mitrailleuses lourdes.
Ne serait-il pas plus simple, plutôt que promener toutes ces munitions différentes, de créer une cartouche intermédiaire, une sorte d'équivalent du .280 British (avec une ogive entre 6 et 7mm), qui pourrait alimenter à la fois les fusils d'assaut et les mitrailleuses polyvalentes.
Et étant donné la quantité de fusils d'assaut de tailles variées développés autour du 7,62 OTAN, il ne serait même pas nécessaire que la nouvelle munition tienne forcément dans un AR-15.
Les arguments pour l'adoption du 5,56x45mm OTAN (SS109/M855) étaient clairs : munition plus légère, permettant aux soldats de transporter une quantité de cartouches plus élevée. Cela à été prouvé dans le cadre d'exercices qui montrèrent qu'un peloton de 8 soldats équipés de XM16 avec des chargeurs de 20 cartouches avaient un avantage clair sur 11 soldats équipés de M14 avec chargeurs de 20 cartouches ; le recul est moins élevé, permettant aux soldats de tirer en automatique, chose quasiment impossible avec un FAL, un G3 ou un M14, les deux premiers ayant d'ailleurs été développés à l'origine pour des calibres moins puissants (.280 british, .30 Carbine, 7,92x33 Kurz...).
Cependant la munition 5,56mm a monté ses limites en Afghanistan, où les engagements se font à des distances élevées. Pour pallier à ce problème, les forces de l'OTAN se sont dotées de nouveau de fusils chambrés pour le 7,62mm OTAN. A grand renfort de HK417, Mk17 SCAR-H, Mk14 et autres SR-25 et dérivés, l'ISAF a repoussé les limites de ses armes individuelles, déployant de nouveau des armes de 7,62mm compactes et non destinées au tir longue distance uniquement. De même les Minimi ont plus ou moins disparu, remplacées par des mitrailleuses légères chambrées elles aussi en 7,62mm.
Et les retours des troupes sur le terrain sont assez positifs, mis à part quelques détails : les munitions sont lourdes et encombrantes, faisant que les soldats se retrouvent à court de cartouches plus vite qu'avec les fusils en 5,56mm. Et enfin, le recul est trop élevé pour tirer efficacement en automatique avec les fusils d'assaut.
Loin de moi l'idée de critiquer la décision des hauts commandements : la réintroduction d'une munition puissante est une bonne idée. Cependant ils auraient dû se douter que les problèmes rencontrés précédemment avec le même calibre allaient refaire surface. Les changements de plateformes ne vont pas modifier les spécificités de la munition.
Mais à priori personne ne veut passer le pas, et développer une nouvelle munition intermédiaire entre le 7,62mm et le 5,56mm.
Une munition qui pousserai moins sur l'épaule du tireur que le 7,62mm , mais aurait plus de portée et d'efficacité que le 5,56mm. C'est tout à fait possible, puisque cela existe dans le civil. De plus en ce début de XXIe siècle, ne serait-il pas une bonne idée de reprendre l'idée d'unification des munitions datant du début du XXe siècle ? Ce concept qui avait mené l'armée française à n'utiliser qu'une seule munition "full power", le 8mm Lebel, qui alimentais toutes les armes longues : fusils, fusils-mitrailleurs et mitrailleuses lourdes.
Ne serait-il pas plus simple, plutôt que promener toutes ces munitions différentes, de créer une cartouche intermédiaire, une sorte d'équivalent du .280 British (avec une ogive entre 6 et 7mm), qui pourrait alimenter à la fois les fusils d'assaut et les mitrailleuses polyvalentes.
Et étant donné la quantité de fusils d'assaut de tailles variées développés autour du 7,62 OTAN, il ne serait même pas nécessaire que la nouvelle munition tienne forcément dans un AR-15.
2 commentaires:
La 6.8 mm Remington SPC serait un bon compromis.
Pas tout à fait justement. Si le 6.8 Rem SPC et le 6.5 Grendel ont une balistique plus avantageuse que le 5.56, ils n'ont cependant rien de comparable avec le 7.62 OTAN.
Donc ils seraient intéressants pour remplacer le 5,56x45mm, mais cependant on resterait sur deux calibres "complémentaires", ce qui ne simplifie pas la chaîne logistique. Sans compter que ça ne règle pas le problème du 7,62x51mm, qui est un calibre vieux de plus d'un demi siècle et absolument pas optimisé.
Dans ce sens le .243 Winchester ou le .243 WSSM seraient plus adaptés, avec des performances assez proches du 7,62 OTAN sans pour autant avoir le même recul.
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