mardi 25 septembre 2007

Technique - "Condition of readiness" de Cooper

Les différentes "conditions of readyness" trouvent leur origine dans la technique moderne de combat au pistolet développée par Jeff Cooper dans les années 60. Ces "conditions" donnent une idée de la rapidité avec laquelle pourra être utilisé le pistolet automatique en cas d'affrontement, l'augmentation de la rapidité étant habituellement proportionellement contraire au niveau de sécurisation de l'arme.

Pour les besoins de la démonstration seront utilisés trois pistolets automatiques : un clone 1911 (Kimber ICQB, simple action), un double action avec sécurité active (CZUB CZ-75, simple/double action) et un double action avec levier de désarmement du chien (SigArms P229, simple/double action).

Ces conditions se décrivent comme suit :

  • CONDITION ZERO
CZ-75 (gauche), P229 (haut), ICQB (bas) en condition 0

La condition Zero est le plus bas niveau de sécurité, et le plus haut niveau de combat. Une cartouche est chambrée, le chien est armé et les sécurités désactivées : le doigt du tireur est la seule sécurité. La condition 0 est habituellement utilisée quand le pistolet est dégainé et la cible repérée, et permet un tir instinctif.

  • CONDITION ONE
CZ-75 (gauche) et ICQB (droite) en condition 1.
Le P229 n'est pas présent car ne pouvant être verrouillé en condition 1

En condition One, une cartouche est chambrée, le chien armé mais la sécurité mise. La décharge involontaire du pistolet est donc à priori à écarter. C'est communément en Condition One que sont rangés les pistolets simple action dans leur étui. La Condition 1 permet d'avoir un pistolet prêt à tirer rapidement une fois la sûreté enlevée.

  • CONDITION TWO

CZ-75, P229 et ICQB en condition 2

En condition Two, une cartouche est chambrée mais le chien est ramené en position neutre. Sur un simple action cela permet d'éviter toute décharge accidentelle, le chien devant être armé avant de tirer. Sur les double action, c'est le niveau de sécurité de base quand l'arme est rangée dans son étui, le tireur n'ayant pour tirer qu'à presser la détente. Sur les pistolets DAO (Double Action Only), la condition 2 est le niveau de sécurité le moins élevé, le chien ne pouvant être bloqué en arrière.

  • CONDITION THREE

CZ-75, P229 et ICQB en condition 3

En condition Three, la chambre est vide et le chien rabattu. C'est la condition alimentée la plus sûre, mais elle nécessite que le tireur manipule la glissière avant de tirer pour engager une cartouche dans la chambre et armer le chien en cas d'engagement. Utilisée communément dans les conditions de détente quand aucun engagement (ou possibilité d'engagement) n'est proche.

  • CONDITION FOUR

CZ-75, P229 et ICQB, condition 4

En condition Four, la chambre est vide, le chien rabattu et le chargeur non engagé. C'est la condition la plus sûre pour les question de sécurité, la plupart du temps utilisée uniquement pour le stockage. En cas d'engagement, le tireur devra engager un chargeur neuf et manipuler la glissière pour chambrer une cartouche et armer le chien.

dimanche 23 septembre 2007

News - FN F2000S pour Slovénie

Soldats slovènes à l'entraînement avec les nouveaux F2000S

Suivant la signature d'un contrat de fourniture signé en juin 2006 pour l'achat de 6500 fusils d'assaut FN Herstal F2000 par le ministère de la défense Slovène, l'armée de terre nationale a commencé à toucher une version spécifique du fameux fusil d'assaut bullpup Belge : le F2000S.
La principale différence entre le F2000 et le F2000S semble à première vue être le rail de montage d'optique surélevé.
Les F2000S remplacent le Zastava M70 qui équipait jusqu'alors les forces armées slovènes, et montre une volonté de se mettre aux standards OTAN et la modernisation de l'armée de ce petit pays (5500 hommes au total).

Comparatif de taille entre le fusil d'assaut M70 Zastava (en haut, crosse repliée)
et le F2000S FN Herstal (en bas)

samedi 8 septembre 2007

News - L'Armée de Libération Populaire, hacker international?

Suivant le piratage de données non protégées du Pentagone par des spécialistes informatiques de l'Armée de Libération Populaire de la République Populaire de Chine, qui avait eu pour résultat une coupure d'une semaine sur certains serveurs du DoD, Der Spiegel accuse maintenant les mêmes hackers de s'être attaqués aux serveurs informatiques de différents services du gouvernement Allemand, et ce alors même que la Chancelière allemande était à Beijing pour rencontrer le premier ministre de RPC, Wen Jiabao.
Face à ces accusations, les services Chinois ont déclaré que le piratage informatique reste un crime en chine, et qu'ils allaient travailler avec d'autres pays pour réduire la cybercriminalité dans la région...

News - Le M110, fusil de tir de précision universel


M110 SASS

Depuis le début de ce qu'ils appellent de l'autre côté de l'atlantique G-WOT (Global War On Terror), l'US Army se cherche concernant l'armement des Snipers et Designated Marksmen. En découle un nombre élevé d'armes de tir de précision : le M24 SWS (Sniper Weapon System), standard US Army depuis de nombreuses années pour les tireurs de précision, commence à se faire vieux et n'est pas adapté aux conditions actuelles où les tireurs doivent faire face à des cibles multiples et rapides; pour pallier à ce problème, l'US Army as mis (ou remis) en service des armes semi automatiques calibrées en 7,62x51 mm (.308 OTAN) : le M14 et ses dérivés (M21, M25, M14 EBR, M14 SOCOM I/II), des FAL achetés chez DSArms (SA-58), les troupes du SOCOM allant même jusqu'à acheter des Mk11 Mod0, dérivé du SR25 de chez KAC fabriqué pour les troupes de l'US Navy (SEALs, DVT...).
Bien entendu face à cette multiplicité de modèles, l'interchangeabilité des pièces as souffert : quatre types de chargeurs différents, des caractéristique techniques changeantes, et souvent des armes fatiguées par de nombreuses années de service (dans le cas des M14).
C'est donc dans l'optique d'une unification qu'as été lancé le programme SASS (Semi Automatic Sniper System) XM110. Le gagnant du programme M110 SASS, un dérivé amélioré du SR25 de chez KAC, remplacera à moyen terme tous les systèmes d'armes 7,62x51 OTAN de l'US Army, y compris le M24 SWS à répétition manuelle.

mardi 4 septembre 2007

Info Site - Qualité d'image

Une petite news non-materiels (pas commun ici non?).
J'ai échangé mon vieux compact V550 Kodac pour un Canon EOS 350D, les prochains articles bénéficieront donc de prises de vue d'une qualité bien meilleure.

J'en profite pour annoncer un article sur la version SOCOM de la M249/Minimi : la Mk46.

dimanche 12 août 2007

[Armement] H&K MP5 Sub MachineGun, N Series

MP5 Sub MachineGun, N series
(Heckler & Koch Gmbh.)


En 1986 le NSW (Naval Special Warfare) se mets à la recherche d'un pistolet mitrailleur compact et précis, pour remplacer ceux présents dans ses armureries depuis sa création (S&W Mk24 Mod0 SMG, Walther MPL et MPK, Madsen M45 ...) et ayant fait le VietNam.
Ils demandent donc à H&K une version modifiée de leur MP5, déja en service dans la Delta Force et ayant fait ses preuves aux mains de troupes des forces spéciales, nottament les SAS.

Opérateur SEAL en tenue VBSS dans les années 90,
armé d'un MP5A-N équipé d'un garde main Surefire 628

H&K développe donc la série des MP5-N, pour Navy, comprenant 3 modèles :

Le MP5-N, dérivé du MP5A5 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. le canon est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K spécifique en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.

Operateur du NSW équipé d'un MP5SD-N

Le MP5SD-N, dérivé du MP5SD6 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. Le silencieux en aluminium des séries SD originales est remplacé par un modèle en acier inoxydable, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Ne fonctionne qu'avec des munitions supersoniques en calibre 9x19 Luger.

Le MP5K-N, dérivé du MP5K-A4 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère. le canon, allongé d'un pouce, est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K dédié en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.


Operateur SEAL en operation VBSS,
armé d'un MP5-N, dans les années 80



Utilisé intensivement pendant les années 80 et 90 pour les missions CQB et VBSS, les MP5 sont désormais de moins en moins utilisés, souvent remplacés dans le NSW par les M4A1 CQB-R (Close Quarter Battle Rifle), beaucoup plus meurtriers car chambrés en calibre 5,56x45 OTAN.
Malgré cela le MP5-N garde une excellente réputation au NSW.
Les Marines des Force Recon, utilisateurs du MP5-N de 1987 à 1994 sont eux beaucoup plus critiques, lui reprochant un manque de puissance à moyenne distance à cause de sa munition de pistolet automatique, et une ballistique trop courte, empechant les engagements à longue distance. Pour cette raison ils ont beaucoup apprécié leur remplacement par des M4A1 Carbine en 1994.

Operateurs SEALs en entrainement VBSS post-2000
(casque MICH, plate carrier MBSS, MP5-N)


Grace à son traitement de surface spécifique anti-corrosion et l'abscence de systeme d'emprunt des gaz, le MP5-N est la seule arme d'épaule de l'arsenal du DoD à ne pas necessiter de sac de protection pour les progressions sous-marines, ajoutant à ses avantages pour les missions VBSS (Vessel Boarding, Search and Seizure) en haute mer et les débarquements.

Equipement - Aviation Night Vision Imaging System (ANVIS)

Advanced Visual System (AN/AVS)
Night Vision Goggles
ANVIS-5
ANVIS-6


Gauche : ANVIS-5; droite : ANVIS-6
Photos DoD

A la fin de la guerre du vietnam, les stratèges américains se rendirent vite compte de l'importance de pouvoir faire voler les helicoptères à basse altitude de jour comme de nuit, pour pouvoir éviter plus facilement la détection et l'interception par moyens sol-air ou air-air. En 1976, apres de longues années de tests et de modifications des cockpits pour les adapter au vol de nuit, les pilotes de l'USMC et de l'US Army commencèrent à se voir équipés de AN/PVS-5, premier systeme de vision nocturne binoculaire distribué à grande échelle. Seulement, malgré les possibilités nouvelles apportées par les PVS-5 (vol de nuit en NVG binoculaires), se posa vite le problème de l'autonomie (un seul compartiment pile) et de réduction des possibilités de vision périphérique, dû au masque de maintient du système.


AN/PVS-5B (alimentation par batteries format AA)

Pour améliorer les choses apparaît en 1982 le système ANVIS-5. Version modifiée des AN/PVS-5, elles sont un bond de géant dans le domaine du vol nocturne : les ANVIS sont équipées d'un COBB (Crew Optional Breakaway Bracket), qui permet de monter les jumelles directement sur le casque SPH-4B. La vision périphérique en est largement améliorée, et le pilote peut désormais relever ses jumelles de vision nocturne si le besoin s'en fait sentir.


De haut en bas :
AN/PVS-5B : montage par masque non relevable
AN/AVS-5 : PVS-5 modifiées, dotées d'un COBB
pour le montage sur casque

AN/AVS-6 : evolution des AVS-5, optimisées et allégées
Photos DoD

Les ANVIS se montent sur un systeme spécifique, fixé directement sur la visière du casque du pilote, et sont alimentées exterieurement par un boitier pile à deux compartiments (principal et de secours) monté à l'arriere du casque du pilote, le boitier etant lui même branché sur l'alimentation electrique de l'helicoptère. Ces caractéristiques permettent un vol de nuit quasiment illimité, car il ne dépends plus des batteries utilisées. En cas d'alimentation sur batteries, le compartiment de secours permet de garder les JVN opérationelles même en cas de panne des batteries principales.
Les intensificateurs de lumière AN/AVS-5 sont des systèmes binoculaires passifs de seconde génération, qui permettent un vol de nuit par condition de basse visibilité (nuit sans lune).
Le système en lui même n'est qu'une amélioration des AN/PVS-5 utilisées précédemment, Et dès 1986 le DoD leur cherche un remplacement plus leger et plus efficace. C'est ainsi qu'apparait en 1989 le système ANVIS-6 (AN/AVS-6(V)1), distribué en unités à partir de 1993.


Vue supérieure des ANVIS-6 (en haut) et ANVIS-5 (en bas)
Photos DoD

Les ANVIS-6 reprennent tout le système de fonctionnement des ANVIS-5 (systèmes de montage etc) mais sont équipées de tubes de troisième Génération, permettant une meilleur définition d'image et une plus grande souplesse d'utilisation. Le design as été épuré et significativement allégé, pour réduire la fatigue des personnels de vol. L'introduction des AN/AVS-6 permet à l'Air Force et au Corps des Marines d'intégrer le systeme de vision nocturne dans l'aviation à ailes fixes, avec l'apparition de cockpits adaptés dans les F-16 Block 40/42, F-15E Strike Eagle et F/A-18 Hornet et Super Hornet en 2003/2004. Pour l'occasion est développé un nouveau système de montage "standalone" comprenant le bras de montage ANVIS et le boitier pile, montés sur une visière se fixant sur les casques HGU-55. Le montage ANVIS Standalone (développé par ITT) est de plus utilisé par de nombreuses unités de forces spéciales de l'US Army et de l'US Air Force, permettant l'utilisation du système ANVIS par les troupes au sol.


Bras de fixation ITT pour l'utilisation d'ANVIS,
développé à l'origine pour le montage sur
les casques HGU-55 (chasseurs d'attaque),
ici sur une plaque AWS de montage sur casque MICH Gallet


Les systemes ANVIS sont distribués aux personnels navigants d'helicoptères comme suit :
  • Helicoptère d'attaque (AH-1 Cobra, AH-6) : deux systèmes
  • Helicoptère de transport (MH-53, CH-47, UH-60) : trois systèmes
  • Helicoptère de reconaissance (OH-6, OH-58) : deux systèmes
L'utilisation sur les voilures fixes (avions d'attaque uniquement) est d'un système par personnel.

En haut : casque SPH-4B équipé d'un bras de fixation ANVIS
En bas : deux types de boitiers pour batterie se branchant sur système ANVIS,
nouvelle (gauche) et ancienne (droite) generation


La première utilisation opérationelle des systemes ANVIS se déroula en 1987 lors de l'opération Prime Chance (pendant secret de l'opération Earnest Will), lors de laquelle les équipages d'OH-6 et AH-6 du 160th SOAR (Special Operations Aviation Regiment) se servirent de leurs systemes ANVIS-5 pour traquer et attaquer les bateaux Iraniens immergeant des mines sous-marines dans les eaux internationales. L'utilisation de systèmes de vision nocturne pour le pilotage et l'attaque de nuit ayant dès lors fait ses preuves, il fut généralisé lors des opérations suivantes (Just Cause, Desert Storm, Gothic Serpent...).


Vue de face des ANVIS-5 (haut) et 6 (bas),
à noter la différence de diamètre entre
les tubes de generation 2 (AVS-5) et de generation 3 (AVS-6)

Photos DoD

Aujourd'hui encore, les systèmes ANVIS (AN/AVS-6(V)3, AN/AVS-9) sont encore largement utilisés à la fois par les équipages d'aéronefs (helicopteres et chasseurs d'attaque) et par les troupes au sol (AFSOC, CAG, SFG...)


Casque MSA Gallet MICH Tc-2000 équipé d'un montage AWS
supportant un bras de montage ANVIS de marque ITT :
cette configuration est très commune
chez les troupes de l'AFSOC pour l'utilisation d'ANVIS au sol


Anvis montées sur un casque SPH-4 de pilote d'helicoptère.

dimanche 15 juillet 2007

Armement - H&K MP5 Sub MachineGun, A Series

MP5 Sub MachineGun, A series
/Project 64 Model #1
(Heckler & Koch Gmbh.)

MP5A5 avec cache flamme "Navy",
selecteur de tir 0-1-∞ et garde main Surefire 628

En 1964 est lancé le "Projet 64" par la firme H&K : le but était alors de créer un pistolet mitrailleur capable d'allier à la fois un design compact, simple, avec une haute puissance de feu, tout en ayant une arme facilement contrôlable. Apres un court passage par le MP64 (nom découlant de l'année de lancement), H&K sors le HK54, un pistolet mitrailleur chambré en 9x19mm OTAN, équipé d'un sélecteur de tir (S-E-F, sécurité-semi automatique-automatique) et d'une crosse pliante. En 1966 le HK54 est adopté par la police des frontières de RDA sous la dénomination MP5A1, ainsi que par la police suisse. Le MP5 se révele rapidement un PM puissant et maniable, idéal pour les missions de maintient de l'ordre.
MP5A1, alias HK54 :
le design général sera gardé
malgré de nombreuses améliorations à partir du MP5A2.
A noter :
la hausse tres en avant et le chargeur
de premiere generation, droit.


En 1971 le MP5 est amélioré pour être plus fiable et précis, principalement au niveau de la mécanique interne et du réglage de la détente. En 1973 le il est de nouveau amélioré et évolues : les MP5A2 et A3 sont lancés sur le marché. Toujours dotés du selecteur de tir S-E-F qui as été lui aussi amélioré, les organes de visée sont modifiés et ramenés au même modèle que sur le G3. Le MP5A2 est proposé avec une crosse fixe pour une plus grande stabilité, le A3 est doté d'une crosse rétractable dérivée de celle du MP5A1. Un système de fixation pour le montage d'une lunette H&K, identique à celle du G3, est aussi intégré au design.

MP5A2 avec chargeur incurvé et garde main "Export"

En 1974 est lancé le premier MP5 de la série SD. en 1975 le levier d'armement change d'ergonomie. Début 1976, les responsables des ventes en Amérique du Sud réclament un PM compact, ce qui débouchera sur l'introduction du MP5K la même année.
En 1978 H&K introduis le garde main "tropical", destiné à équiper les MP5 d'export. Le nouveau garde main, plus large, permet une meilleure préhension et un meilleur refroidissement du canon.
En 1982 sont lancés les MP5A4 et A5, équipés d'un nouveau système de trigger group (selecteur de tir et poignée) en polymère haute résistance, ambidextre et équipé d'un mode rafale contrôlée (0-1-3-∞). En 1984 le MP5PT est introduit, doté d'une mécanique interne capable de tirer uniquement des munitions d'entrainement (plastic training), doté d'un levier d'armement et de marquages bleus.
Courant de l'année 1986, le SOCOM (NSW) demande à H&K une série de MP5 spéciaux, dénommée à sa sortie MP5-N (Navy).
En 1991 le MP5 PDW (version modifiée du MP5K) est mise sur le marché, suivie en 1992 par les MP5/40 et MP5/10, puis par la série MP5F en 1999. La production des MP5/10 et /40 est stoppée en 2000, les autres séries restent en production malgré l'arrivée du moins coûteux UMP.

Une opératrice du SWAT de Reno (Nevada) s'entraine au MP5A4 :
Garde main Surefire 628, chargeurs couplés et selecteur 0-1-3-∞

Le MP5 est un pistolet mitrailleur en calibre 9x19 Luger/Parabellum (OTAN) fonctionnant selon le système de recul retardé, à culasse verrouillée par des galets. Dérivée de celle du G3, cette mécanique permet un recul ressenti moindre et une précision accrue lors du tir en mode automatique. Malgré les différentes dénominations H&K, le MP5 est un système évolutif, simple de démontage qui permet de modifier les versions d'origine selon les besoins de l'opérateur. Il se démonte en 3 groupes :
- Barrel receiver group : comprenant le systeme de percussion, tou l'avant du PM et la carcasse. Le garde main, de type standard ou tropical, peut être remplacé par un modele Surefire 628 ou 928 doté d'une lampe, ou par un systeme RAS doté de rails Picattiny.
- Trigger group : comprenant la poignée, le selecteur de tir et le système de détente. H&K propose une multitude de trigger groups, allant des version les plus simples (sécurité, semi automatique) aux plus complexes (différents modes de rafales contrôlées), pouvant aller jusqu'à trois modes de tir en plus de la position de sécurité.
- Buttstock group : le démontage de la crosse est extrement rapide et permet donc de changer celle ci selon la nature des opérations menées (fixe ou pliante de différents types).

Le réarmement du MP5 s'opère comme celui du G3 et est peu commun : le levier d'armement est tiré et verrouillé en position arrière, de maniere à bloquer la chambre en position ouverte. Le chargeur est ensuite enlevé et remplacé par un autre chargeur, plein. Le levier d'armement est ensuite ramené en avant, amenant directement une balle dans la chambre. Ce mode d'opération as créé une technique de sécurité particuliere dans le monde des forces de l'ordre : les MP5 sont transportés avec le selecteur de tir en position semi-auto ou automatique, chargeur engagé, et levier d'armement en arrière. En cas d'engagement, l'opérateur n'aura qu'a ramener le levier d'armement en avant pour chambrer une cartouche et le MP5 sera prêt au tir.
Le MP5 est alimenté par des chargeurs de 16 ou 31 cartouches en tôle, droits pour les versions originales et incurvés sur les versions actuelles. Fiables avec les munitions Ball FMJ, les chargeurs droits se sont vite révélés défaillants avec les munitions Hollow Point (JHP) préférés par les unités d'intervention, ce qui entraîna le passage à des chargeurs incurvés. Le rechargement se faisant culasse ouverte, la derniere cartouche se présentera directement dans l'axe de la goulotte de rechargement. Cependant en cas de changement de chargeur avec chambre fermée, il ne pourra s'engager, c'est pour cette raison que les chargeurs de MP5 sont donnés comme contenant respectivement 15 et 30 cartouches.

BT96 : MP5 fabriqué en Turquie
et préparé par le suisse Bruger & Thomet.


Peu connu par le grand public à ses débuts, mais adulé par les forces de l'ordre dès sa mise sur le marché (il équipe les principales unités d'intervention et de maintient de l'ordre) et par les militaires (il équipe nombre d'unités d'opérations spéciales), le MP5 se révele au grand public en 1980, lors de l'opération Nimrod : devant les caméras les SAS (groupe CRW) lancent l'assaut sur l'ambassade d'Iran, équipés de MP5A3 dotés de lampes Maglite. Depuis on as pu le voir en action entre les mains du GIGN (Marignane 1993) ou de la armed police britannique, mais toutes ces unités l'utilisent depuis sa sortie dans les années 60.
Grand succes à l'export, le MP5 est aussi produit sous license en Turquie (MKEK), an Pakistan (POF), Grece (EMP5), en Suisse (BT96, monté par Bruger et Thomet avec des pieces turques), et en France (MAS MP5F). De plus des copies de MP5 sont produites par différentes entreprises serbes, et nombreuses sont les reproductions non répertoriées à travers le monde.

jeudi 12 juillet 2007

News - Des FROGs en Iraq?

Dans la "Sandbox", les protections anti-feu sont en plein BOOM

Vous aurez probablement vu ces derniers temps le nombre de tenues unies se multiplier en Iraq, et ce dans tous les corps d'armée, malgré le développement ces dernières années de tenues de combat modernes aux camouflages bien spécifiques par l'US Army (ACU), le Marine Corps (MCCUU) et l'Air Force (ABU).
Autrefois réservée aux forces d'opérations spéciales, principalement pour les conditions CQB (Close Quarter Battle) ou les assauts maritimes, en iraq l'utilisation des tenues de pilote d'hélicoptère ou d'avion comme les CWU-27p, ou de tankiste, s'est étendue à la quasi totalité des unités militaires américaines.
Ces tenues, souvent d'une seule pièce et faites en Nomex (produit développé et déposé par Dupont), ont été développées dans les années 80 pour retarder la propagation du feu dans les domaines sportifs civils (pilotage), combat contre les feux et pour les pilotes de véhicules militaires.
Les mêmes raisons ayant poussé le Marine Corps à interdire les vêtements synthétiques les ont poussé, ainsi que l'Army, à doter de plus en plus de leurs troupes en attendant que les programmes de tenues type FROG (Flame Resistant Organizational Gear) du Corps des Marines soient validés.
Une des principales blessure en Iraq étant la brûlure au 2e ou 3e degré dû aux IED (directement ou indirectement), cette mesure permettra encore la réduction des pertes humaines dûes aux roadside bombs.

mardi 10 juillet 2007

Armement - Sig Pro pistol series

Sig Pro pistol series
(Swiss Arms AG)


De haut en bas, les trois principales versions du Sig Pro :
2009 (9x19), 2340 (.40"), 2022 (9x19, .357" et .40")

Annoncé à la fin des années 90 comme pistolet de service police/militaire en calibre .40 S&W, le Sig Pro serait, selon certaines sources, issu du programme XM13, visant à doter les SFG (Special Forces Groups) de l'Army (et le CAG) d'un pistolet automatique plus puissant que le standard M9 en 9x19 Luger. De ce programme est issu le SP 2340. Manquant d'information sur le sujet je ne m'étendrais pas en conjectures. Toujours est-il que le SP 2340 est mis à disposition sur le marché à partir de 1998, et en 1999 est lancé le modèle chambré en 9x19mm, le SP 2009. Au début des années 2000 est lancé un nouveau modèle, le SP 2022, chambré dans les trois calibres principaux de Sig : 9x19 Luger/Parabellum, .40 S&W et .357 Sig.


Sig Pro 2340, modèle d'origine chambré en .40" Smith & Wesson

Le Sig Pro 2340 est un pistolet semi automatique fonctionnant, comme la plupart des pistolets issus de Sig/Sigarms, en recul court avec verrouillage basculant du canon. La nouveauté réside dans la carcasse, construite en polymère avec des plaquettes démontables. Le 2340 fonctionne en SA/DA (simple/double action) avec levier de désarmement du chien, alimenté par un chargeur de 13 cartouches de calibre .40" S&W. Contrairement aux autres séries Sig, la glissière ne se démonte pas par le biais d'un levier intégré à la carcasse, mais par le démontage du levier de blocage de glissière en fin de chargeur, comme les 1911A1. Le 2340 est doté d'origine d'un rail spécifique Sig Pro, permettant le montage d'une lampe Sig ou d'une Surefire dédiée.
Sig Pro 2009, modèle chambré en 9x19 Parabellum du 2340

Le Sig Pro 2009 n'est ni plus ni moins qu'un SP 2340 chambré en 9x19, et en cela ses caractéristiques sont exactement les mêmes, mis à part le chargeur porté à une capacité de 15 cartouches par le changement de calibre. Il est tout de même à noter qu'il existe quelques SP 2009 (2009-9-BSM) doté d'une sécurité "active" placée sur la glissière, à la manière de celle du Beretta 92F.
Dernier Sig Pro en date : Sig Pro 2022

Le Sig Pro 2022 est le remplaçant des SP 2340 et 2009 : il reprends les caractéristiques mécaniques de ses prédécesseurs, est disponible en trois calibres (9x19, .357" et .40") et possède un rail aux standards Picatinny (mil-std-1913) permettant le montage de n'importe quelle lampe, et non plus simplement de lampes dédiées. Le rail 20 mm as par ailleurs poussé au passage au pontet "combat", différent du pontet SP original.
Insigne de moniteur de tir des douanes, représentant le SP 2022

Le Sig Pro dans ses différentes versions est en service dans la DEA et le NCIS, ainsi que par la police militaire Suisse. Dernièrement il est testé pour devenir le nouveau PA standard de l'armée suisse, en remplacement du P220 en 9mm Para.

Policier français équipé du SP 2022 en 9x19 Luger/Parabellum

En 2003, le Sig Pro 2022 remporte l'appel d'offre pour le remplacement des armes de service des Douanes, de la Police Nationale et de la Gendarmerie françaises, battant d'une courte tête, grâce à son prix réduit, le H&K USP9. Il remplace les revolvers Manurhin et les MAS G1 et MAC 50, permettant une unification de l'armement des différents services de maintient de l'ordre.