dimanche 12 août 2007

[Armement] H&K MP5 Sub MachineGun, N Series

MP5 Sub MachineGun, N series
(Heckler & Koch Gmbh.)


En 1986 le NSW (Naval Special Warfare) se mets à la recherche d'un pistolet mitrailleur compact et précis, pour remplacer ceux présents dans ses armureries depuis sa création (S&W Mk24 Mod0 SMG, Walther MPL et MPK, Madsen M45 ...) et ayant fait le VietNam.
Ils demandent donc à H&K une version modifiée de leur MP5, déja en service dans la Delta Force et ayant fait ses preuves aux mains de troupes des forces spéciales, nottament les SAS.

Opérateur SEAL en tenue VBSS dans les années 90,
armé d'un MP5A-N équipé d'un garde main Surefire 628

H&K développe donc la série des MP5-N, pour Navy, comprenant 3 modèles :

Le MP5-N, dérivé du MP5A5 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. le canon est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K spécifique en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.

Operateur du NSW équipé d'un MP5SD-N

Le MP5SD-N, dérivé du MP5SD6 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère et d'une crosse rétractable. Le silencieux en aluminium des séries SD originales est remplacé par un modèle en acier inoxydable, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Ne fonctionne qu'avec des munitions supersoniques en calibre 9x19 Luger.

Le MP5K-N, dérivé du MP5K-A4 équipé d'un trigger group trois positions 0-1-∞ ambidextre en polymère. le canon, allongé d'un pouce, est fileté pour permettre le montage du silencieux H&K dédié en acier inoxydable et est protégé par un cache flamme spécifique à démontage rapide, et les organes de visées sont dotés d'un systeme basse visibilité au tritium. Peut être utilisé sans modification avec des munitions subsoniques ou supersoniques de calibre 9x19 Luger.


Operateur SEAL en operation VBSS,
armé d'un MP5-N, dans les années 80



Utilisé intensivement pendant les années 80 et 90 pour les missions CQB et VBSS, les MP5 sont désormais de moins en moins utilisés, souvent remplacés dans le NSW par les M4A1 CQB-R (Close Quarter Battle Rifle), beaucoup plus meurtriers car chambrés en calibre 5,56x45 OTAN.
Malgré cela le MP5-N garde une excellente réputation au NSW.
Les Marines des Force Recon, utilisateurs du MP5-N de 1987 à 1994 sont eux beaucoup plus critiques, lui reprochant un manque de puissance à moyenne distance à cause de sa munition de pistolet automatique, et une ballistique trop courte, empechant les engagements à longue distance. Pour cette raison ils ont beaucoup apprécié leur remplacement par des M4A1 Carbine en 1994.

Operateurs SEALs en entrainement VBSS post-2000
(casque MICH, plate carrier MBSS, MP5-N)


Grace à son traitement de surface spécifique anti-corrosion et l'abscence de systeme d'emprunt des gaz, le MP5-N est la seule arme d'épaule de l'arsenal du DoD à ne pas necessiter de sac de protection pour les progressions sous-marines, ajoutant à ses avantages pour les missions VBSS (Vessel Boarding, Search and Seizure) en haute mer et les débarquements.

Equipement - Aviation Night Vision Imaging System (ANVIS)

Advanced Visual System (AN/AVS)
Night Vision Goggles
ANVIS-5
ANVIS-6


Gauche : ANVIS-5; droite : ANVIS-6
Photos DoD

A la fin de la guerre du vietnam, les stratèges américains se rendirent vite compte de l'importance de pouvoir faire voler les helicoptères à basse altitude de jour comme de nuit, pour pouvoir éviter plus facilement la détection et l'interception par moyens sol-air ou air-air. En 1976, apres de longues années de tests et de modifications des cockpits pour les adapter au vol de nuit, les pilotes de l'USMC et de l'US Army commencèrent à se voir équipés de AN/PVS-5, premier systeme de vision nocturne binoculaire distribué à grande échelle. Seulement, malgré les possibilités nouvelles apportées par les PVS-5 (vol de nuit en NVG binoculaires), se posa vite le problème de l'autonomie (un seul compartiment pile) et de réduction des possibilités de vision périphérique, dû au masque de maintient du système.


AN/PVS-5B (alimentation par batteries format AA)

Pour améliorer les choses apparaît en 1982 le système ANVIS-5. Version modifiée des AN/PVS-5, elles sont un bond de géant dans le domaine du vol nocturne : les ANVIS sont équipées d'un COBB (Crew Optional Breakaway Bracket), qui permet de monter les jumelles directement sur le casque SPH-4B. La vision périphérique en est largement améliorée, et le pilote peut désormais relever ses jumelles de vision nocturne si le besoin s'en fait sentir.


De haut en bas :
AN/PVS-5B : montage par masque non relevable
AN/AVS-5 : PVS-5 modifiées, dotées d'un COBB
pour le montage sur casque

AN/AVS-6 : evolution des AVS-5, optimisées et allégées
Photos DoD

Les ANVIS se montent sur un systeme spécifique, fixé directement sur la visière du casque du pilote, et sont alimentées exterieurement par un boitier pile à deux compartiments (principal et de secours) monté à l'arriere du casque du pilote, le boitier etant lui même branché sur l'alimentation electrique de l'helicoptère. Ces caractéristiques permettent un vol de nuit quasiment illimité, car il ne dépends plus des batteries utilisées. En cas d'alimentation sur batteries, le compartiment de secours permet de garder les JVN opérationelles même en cas de panne des batteries principales.
Les intensificateurs de lumière AN/AVS-5 sont des systèmes binoculaires passifs de seconde génération, qui permettent un vol de nuit par condition de basse visibilité (nuit sans lune).
Le système en lui même n'est qu'une amélioration des AN/PVS-5 utilisées précédemment, Et dès 1986 le DoD leur cherche un remplacement plus leger et plus efficace. C'est ainsi qu'apparait en 1989 le système ANVIS-6 (AN/AVS-6(V)1), distribué en unités à partir de 1993.


Vue supérieure des ANVIS-6 (en haut) et ANVIS-5 (en bas)
Photos DoD

Les ANVIS-6 reprennent tout le système de fonctionnement des ANVIS-5 (systèmes de montage etc) mais sont équipées de tubes de troisième Génération, permettant une meilleur définition d'image et une plus grande souplesse d'utilisation. Le design as été épuré et significativement allégé, pour réduire la fatigue des personnels de vol. L'introduction des AN/AVS-6 permet à l'Air Force et au Corps des Marines d'intégrer le systeme de vision nocturne dans l'aviation à ailes fixes, avec l'apparition de cockpits adaptés dans les F-16 Block 40/42, F-15E Strike Eagle et F/A-18 Hornet et Super Hornet en 2003/2004. Pour l'occasion est développé un nouveau système de montage "standalone" comprenant le bras de montage ANVIS et le boitier pile, montés sur une visière se fixant sur les casques HGU-55. Le montage ANVIS Standalone (développé par ITT) est de plus utilisé par de nombreuses unités de forces spéciales de l'US Army et de l'US Air Force, permettant l'utilisation du système ANVIS par les troupes au sol.


Bras de fixation ITT pour l'utilisation d'ANVIS,
développé à l'origine pour le montage sur
les casques HGU-55 (chasseurs d'attaque),
ici sur une plaque AWS de montage sur casque MICH Gallet


Les systemes ANVIS sont distribués aux personnels navigants d'helicoptères comme suit :
  • Helicoptère d'attaque (AH-1 Cobra, AH-6) : deux systèmes
  • Helicoptère de transport (MH-53, CH-47, UH-60) : trois systèmes
  • Helicoptère de reconaissance (OH-6, OH-58) : deux systèmes
L'utilisation sur les voilures fixes (avions d'attaque uniquement) est d'un système par personnel.

En haut : casque SPH-4B équipé d'un bras de fixation ANVIS
En bas : deux types de boitiers pour batterie se branchant sur système ANVIS,
nouvelle (gauche) et ancienne (droite) generation


La première utilisation opérationelle des systemes ANVIS se déroula en 1987 lors de l'opération Prime Chance (pendant secret de l'opération Earnest Will), lors de laquelle les équipages d'OH-6 et AH-6 du 160th SOAR (Special Operations Aviation Regiment) se servirent de leurs systemes ANVIS-5 pour traquer et attaquer les bateaux Iraniens immergeant des mines sous-marines dans les eaux internationales. L'utilisation de systèmes de vision nocturne pour le pilotage et l'attaque de nuit ayant dès lors fait ses preuves, il fut généralisé lors des opérations suivantes (Just Cause, Desert Storm, Gothic Serpent...).


Vue de face des ANVIS-5 (haut) et 6 (bas),
à noter la différence de diamètre entre
les tubes de generation 2 (AVS-5) et de generation 3 (AVS-6)

Photos DoD

Aujourd'hui encore, les systèmes ANVIS (AN/AVS-6(V)3, AN/AVS-9) sont encore largement utilisés à la fois par les équipages d'aéronefs (helicopteres et chasseurs d'attaque) et par les troupes au sol (AFSOC, CAG, SFG...)


Casque MSA Gallet MICH Tc-2000 équipé d'un montage AWS
supportant un bras de montage ANVIS de marque ITT :
cette configuration est très commune
chez les troupes de l'AFSOC pour l'utilisation d'ANVIS au sol


Anvis montées sur un casque SPH-4 de pilote d'helicoptère.

dimanche 15 juillet 2007

Armement - H&K MP5 Sub MachineGun, A Series

MP5 Sub MachineGun, A series
/Project 64 Model #1
(Heckler & Koch Gmbh.)

MP5A5 avec cache flamme "Navy",
selecteur de tir 0-1-∞ et garde main Surefire 628

En 1964 est lancé le "Projet 64" par la firme H&K : le but était alors de créer un pistolet mitrailleur capable d'allier à la fois un design compact, simple, avec une haute puissance de feu, tout en ayant une arme facilement contrôlable. Apres un court passage par le MP64 (nom découlant de l'année de lancement), H&K sors le HK54, un pistolet mitrailleur chambré en 9x19mm OTAN, équipé d'un sélecteur de tir (S-E-F, sécurité-semi automatique-automatique) et d'une crosse pliante. En 1966 le HK54 est adopté par la police des frontières de RDA sous la dénomination MP5A1, ainsi que par la police suisse. Le MP5 se révele rapidement un PM puissant et maniable, idéal pour les missions de maintient de l'ordre.
MP5A1, alias HK54 :
le design général sera gardé
malgré de nombreuses améliorations à partir du MP5A2.
A noter :
la hausse tres en avant et le chargeur
de premiere generation, droit.


En 1971 le MP5 est amélioré pour être plus fiable et précis, principalement au niveau de la mécanique interne et du réglage de la détente. En 1973 le il est de nouveau amélioré et évolues : les MP5A2 et A3 sont lancés sur le marché. Toujours dotés du selecteur de tir S-E-F qui as été lui aussi amélioré, les organes de visée sont modifiés et ramenés au même modèle que sur le G3. Le MP5A2 est proposé avec une crosse fixe pour une plus grande stabilité, le A3 est doté d'une crosse rétractable dérivée de celle du MP5A1. Un système de fixation pour le montage d'une lunette H&K, identique à celle du G3, est aussi intégré au design.

MP5A2 avec chargeur incurvé et garde main "Export"

En 1974 est lancé le premier MP5 de la série SD. en 1975 le levier d'armement change d'ergonomie. Début 1976, les responsables des ventes en Amérique du Sud réclament un PM compact, ce qui débouchera sur l'introduction du MP5K la même année.
En 1978 H&K introduis le garde main "tropical", destiné à équiper les MP5 d'export. Le nouveau garde main, plus large, permet une meilleure préhension et un meilleur refroidissement du canon.
En 1982 sont lancés les MP5A4 et A5, équipés d'un nouveau système de trigger group (selecteur de tir et poignée) en polymère haute résistance, ambidextre et équipé d'un mode rafale contrôlée (0-1-3-∞). En 1984 le MP5PT est introduit, doté d'une mécanique interne capable de tirer uniquement des munitions d'entrainement (plastic training), doté d'un levier d'armement et de marquages bleus.
Courant de l'année 1986, le SOCOM (NSW) demande à H&K une série de MP5 spéciaux, dénommée à sa sortie MP5-N (Navy).
En 1991 le MP5 PDW (version modifiée du MP5K) est mise sur le marché, suivie en 1992 par les MP5/40 et MP5/10, puis par la série MP5F en 1999. La production des MP5/10 et /40 est stoppée en 2000, les autres séries restent en production malgré l'arrivée du moins coûteux UMP.

Une opératrice du SWAT de Reno (Nevada) s'entraine au MP5A4 :
Garde main Surefire 628, chargeurs couplés et selecteur 0-1-3-∞

Le MP5 est un pistolet mitrailleur en calibre 9x19 Luger/Parabellum (OTAN) fonctionnant selon le système de recul retardé, à culasse verrouillée par des galets. Dérivée de celle du G3, cette mécanique permet un recul ressenti moindre et une précision accrue lors du tir en mode automatique. Malgré les différentes dénominations H&K, le MP5 est un système évolutif, simple de démontage qui permet de modifier les versions d'origine selon les besoins de l'opérateur. Il se démonte en 3 groupes :
- Barrel receiver group : comprenant le systeme de percussion, tou l'avant du PM et la carcasse. Le garde main, de type standard ou tropical, peut être remplacé par un modele Surefire 628 ou 928 doté d'une lampe, ou par un systeme RAS doté de rails Picattiny.
- Trigger group : comprenant la poignée, le selecteur de tir et le système de détente. H&K propose une multitude de trigger groups, allant des version les plus simples (sécurité, semi automatique) aux plus complexes (différents modes de rafales contrôlées), pouvant aller jusqu'à trois modes de tir en plus de la position de sécurité.
- Buttstock group : le démontage de la crosse est extrement rapide et permet donc de changer celle ci selon la nature des opérations menées (fixe ou pliante de différents types).

Le réarmement du MP5 s'opère comme celui du G3 et est peu commun : le levier d'armement est tiré et verrouillé en position arrière, de maniere à bloquer la chambre en position ouverte. Le chargeur est ensuite enlevé et remplacé par un autre chargeur, plein. Le levier d'armement est ensuite ramené en avant, amenant directement une balle dans la chambre. Ce mode d'opération as créé une technique de sécurité particuliere dans le monde des forces de l'ordre : les MP5 sont transportés avec le selecteur de tir en position semi-auto ou automatique, chargeur engagé, et levier d'armement en arrière. En cas d'engagement, l'opérateur n'aura qu'a ramener le levier d'armement en avant pour chambrer une cartouche et le MP5 sera prêt au tir.
Le MP5 est alimenté par des chargeurs de 16 ou 31 cartouches en tôle, droits pour les versions originales et incurvés sur les versions actuelles. Fiables avec les munitions Ball FMJ, les chargeurs droits se sont vite révélés défaillants avec les munitions Hollow Point (JHP) préférés par les unités d'intervention, ce qui entraîna le passage à des chargeurs incurvés. Le rechargement se faisant culasse ouverte, la derniere cartouche se présentera directement dans l'axe de la goulotte de rechargement. Cependant en cas de changement de chargeur avec chambre fermée, il ne pourra s'engager, c'est pour cette raison que les chargeurs de MP5 sont donnés comme contenant respectivement 15 et 30 cartouches.

BT96 : MP5 fabriqué en Turquie
et préparé par le suisse Bruger & Thomet.


Peu connu par le grand public à ses débuts, mais adulé par les forces de l'ordre dès sa mise sur le marché (il équipe les principales unités d'intervention et de maintient de l'ordre) et par les militaires (il équipe nombre d'unités d'opérations spéciales), le MP5 se révele au grand public en 1980, lors de l'opération Nimrod : devant les caméras les SAS (groupe CRW) lancent l'assaut sur l'ambassade d'Iran, équipés de MP5A3 dotés de lampes Maglite. Depuis on as pu le voir en action entre les mains du GIGN (Marignane 1993) ou de la armed police britannique, mais toutes ces unités l'utilisent depuis sa sortie dans les années 60.
Grand succes à l'export, le MP5 est aussi produit sous license en Turquie (MKEK), an Pakistan (POF), Grece (EMP5), en Suisse (BT96, monté par Bruger et Thomet avec des pieces turques), et en France (MAS MP5F). De plus des copies de MP5 sont produites par différentes entreprises serbes, et nombreuses sont les reproductions non répertoriées à travers le monde.

jeudi 12 juillet 2007

News - Des FROGs en Iraq?

Dans la "Sandbox", les protections anti-feu sont en plein BOOM

Vous aurez probablement vu ces derniers temps le nombre de tenues unies se multiplier en Iraq, et ce dans tous les corps d'armée, malgré le développement ces dernières années de tenues de combat modernes aux camouflages bien spécifiques par l'US Army (ACU), le Marine Corps (MCCUU) et l'Air Force (ABU).
Autrefois réservée aux forces d'opérations spéciales, principalement pour les conditions CQB (Close Quarter Battle) ou les assauts maritimes, en iraq l'utilisation des tenues de pilote d'hélicoptère ou d'avion comme les CWU-27p, ou de tankiste, s'est étendue à la quasi totalité des unités militaires américaines.
Ces tenues, souvent d'une seule pièce et faites en Nomex (produit développé et déposé par Dupont), ont été développées dans les années 80 pour retarder la propagation du feu dans les domaines sportifs civils (pilotage), combat contre les feux et pour les pilotes de véhicules militaires.
Les mêmes raisons ayant poussé le Marine Corps à interdire les vêtements synthétiques les ont poussé, ainsi que l'Army, à doter de plus en plus de leurs troupes en attendant que les programmes de tenues type FROG (Flame Resistant Organizational Gear) du Corps des Marines soient validés.
Une des principales blessure en Iraq étant la brûlure au 2e ou 3e degré dû aux IED (directement ou indirectement), cette mesure permettra encore la réduction des pertes humaines dûes aux roadside bombs.

mardi 10 juillet 2007

Armement - Sig Pro pistol series

Sig Pro pistol series
(Swiss Arms AG)


De haut en bas, les trois principales versions du Sig Pro :
2009 (9x19), 2340 (.40"), 2022 (9x19, .357" et .40")

Annoncé à la fin des années 90 comme pistolet de service police/militaire en calibre .40 S&W, le Sig Pro serait, selon certaines sources, issu du programme XM13, visant à doter les SFG (Special Forces Groups) de l'Army (et le CAG) d'un pistolet automatique plus puissant que le standard M9 en 9x19 Luger. De ce programme est issu le SP 2340. Manquant d'information sur le sujet je ne m'étendrais pas en conjectures. Toujours est-il que le SP 2340 est mis à disposition sur le marché à partir de 1998, et en 1999 est lancé le modèle chambré en 9x19mm, le SP 2009. Au début des années 2000 est lancé un nouveau modèle, le SP 2022, chambré dans les trois calibres principaux de Sig : 9x19 Luger/Parabellum, .40 S&W et .357 Sig.


Sig Pro 2340, modèle d'origine chambré en .40" Smith & Wesson

Le Sig Pro 2340 est un pistolet semi automatique fonctionnant, comme la plupart des pistolets issus de Sig/Sigarms, en recul court avec verrouillage basculant du canon. La nouveauté réside dans la carcasse, construite en polymère avec des plaquettes démontables. Le 2340 fonctionne en SA/DA (simple/double action) avec levier de désarmement du chien, alimenté par un chargeur de 13 cartouches de calibre .40" S&W. Contrairement aux autres séries Sig, la glissière ne se démonte pas par le biais d'un levier intégré à la carcasse, mais par le démontage du levier de blocage de glissière en fin de chargeur, comme les 1911A1. Le 2340 est doté d'origine d'un rail spécifique Sig Pro, permettant le montage d'une lampe Sig ou d'une Surefire dédiée.
Sig Pro 2009, modèle chambré en 9x19 Parabellum du 2340

Le Sig Pro 2009 n'est ni plus ni moins qu'un SP 2340 chambré en 9x19, et en cela ses caractéristiques sont exactement les mêmes, mis à part le chargeur porté à une capacité de 15 cartouches par le changement de calibre. Il est tout de même à noter qu'il existe quelques SP 2009 (2009-9-BSM) doté d'une sécurité "active" placée sur la glissière, à la manière de celle du Beretta 92F.
Dernier Sig Pro en date : Sig Pro 2022

Le Sig Pro 2022 est le remplaçant des SP 2340 et 2009 : il reprends les caractéristiques mécaniques de ses prédécesseurs, est disponible en trois calibres (9x19, .357" et .40") et possède un rail aux standards Picatinny (mil-std-1913) permettant le montage de n'importe quelle lampe, et non plus simplement de lampes dédiées. Le rail 20 mm as par ailleurs poussé au passage au pontet "combat", différent du pontet SP original.
Insigne de moniteur de tir des douanes, représentant le SP 2022

Le Sig Pro dans ses différentes versions est en service dans la DEA et le NCIS, ainsi que par la police militaire Suisse. Dernièrement il est testé pour devenir le nouveau PA standard de l'armée suisse, en remplacement du P220 en 9mm Para.

Policier français équipé du SP 2022 en 9x19 Luger/Parabellum

En 2003, le Sig Pro 2022 remporte l'appel d'offre pour le remplacement des armes de service des Douanes, de la Police Nationale et de la Gendarmerie françaises, battant d'une courte tête, grâce à son prix réduit, le H&K USP9. Il remplace les revolvers Manurhin et les MAS G1 et MAC 50, permettant une unification de l'armement des différents services de maintient de l'ordre.

dimanche 8 juillet 2007

Armement - H&K USP Pistol Series

Universelle SelbstladePistole series
(Heckler & Koch Gmbh.)


USP45 Variante 1, calibre .45 ACP

Développé à partir de 1991 sur la base du Mk23 Mod0 militaire, l'Universelle SelbstladePistole (ou Universal Self-loading Pistol) est en quelque sorte son petit frère : il est plus compact pour être plus maniable, les leviers de commande sont simplifiés, mais la mécanique reste la même. Contrairement au Mk23, c'est une arme secondaire, et non pas une arme primaire offensive. Cependant, les tests d'opération du Mk23 et de l'USP ont été les mêmes au développement, et ils partagent les même traitements de pieces internes et externes.

USP45 en Condition One

L'USP est un pistolet semi automatique, disponible en plusieurs calibres (9x19mm Luger, .40 S&W, .45 ACP et .357Sig (uniquement pour le modèle Compact), fonctionnant en recul court avec canon basculant Browning, disponible en SA/DA, DAO et LEM (modèles compacts uniquement). Cependant contrairement au Mk23, l'USP intégre un élément jamais vu à sa sortie : la tige du ressort de rappel de la glissière est équipée d'un systeme de réduction du recul ressenti par l'utilisateur, qui absorbe une partie de l'énergie créée par la munition au moment du tir, et permet donc de meilleurs groupements à moyenne distance.
Lors des tests les H&K USP ont passé sans peine la barre des 24 000 cartouches tirées sans casse.
Toutes les séries d'USP sont équipées de série d'un rail "universel" à l'avant de la carcasse, permettant le montage d'un module UTL ou d'une lampe Surefire dédiée.

H&K USP9 Compact, Condition One

L'USP existe sous plusieurs variantes :

USP, le modèle "full size" original, proposé avec un nombre important de réglages de détente et de modes de fonctionnement, équipé d'organes de visée bas au tritium. C'est la version la plus simple de la gamme.

USPc, ou USP Compact, une version de taille réduite apparue en 1994. Chambré pour les mêmes munitions que le modèle standard, avec addition de la munition de .357Sig. Chien coupé pour permettre une utilisation plus simple en port caché sous des vetements. Les chargeurs, double pile pour les calibres 9x19, .40" et .357", sont simple pile pour la variante .45", qui est elle même légerement plus large et longue. L'USP Compact est disponible en version LEM (Law Enforcement Modification) avec un équivalent du systeme DAK (DAO modifié) de Sigarms.

USP T, ou USP Tactical, une version partageant les caractéristiques de l'USP standard, avec l'ajout d'un canon rallongé doté d'un filetage anti-horaire, d'organes de visée réhaussés pour le tir avec silencieux, d'une hausse reglable et d'une détente Match à course reglable. Disponible uniquement en .40" et .45".

USP45CT, ou USP45 Compact Tactical, est un USP45c doté des mêmes spécificités que les séries Tactical, pour une taille plus réduite. Comme son nom l'indique, disponible uniquement en .45 ACP.

USP Expert, une version de taille standard partageant les spécificités des séries Tactical, avec des organes de visée plus bas et canon non fileté. Il est aussi équipé d'une glissiere allongée qui recouvre le canon rallongé. Mêmes calibres que le standard.

USP Match, version apparue en 2001, est un USP Expert équipé d'une glissiere de longueur standard, le surplus etant remplacé par un compensateur permettant de meilleurs groupements a longue distance. Mêmes calibres que le standard.

USP Elite, une version regroupant la plupart des modifications apportées aux séries Tactical, Expert et Match, avec une glissiere de 240mm et un canon de 6 pouces (153mm) et des organes de visée totalement reglables. Mêmes calibres que le standard.

Heckler & Koch USP9C

Dès sa mise à disposition sur le marché, l'USP as été adopté par de nombreux services de police à travers le monde et de nombreuses armées. Les plus importants sont la Bundeswehr (USP standard renommé P8, USPc renommé P10), le DHS (Department of Homeland Security, USPc LEM), Corée, Malaise, Danemark.

USP9 lors d'une présentation FORFusCo
à Lorient en 2007

Présenté lors des concours pour l'unification de l'armement des forces de maintient de l'ordre français, l'USP9 perdra face au SP2022 pour des raisons de prix, mais sera retenu comme nouvelle arme de poing de la Marine Nationale et de l'Armée de terre, en remplacement des MAS G1 et MAC 50.

jeudi 28 juin 2007

[Armement] M9 Pistol

US Model 9 Semi Automatic Pistol
(Fabbrica d'Armi Pietro Beretta)

Beretta M9, modele reglementaire du DoD

Durant les années 70, les Etats-Unis furent souvent rappelés à l'ordre concernant les standards OTAN. En effet à l'époque, leurs deux armes principales, le M16A1 et le 1911A1 n'utilisaient pas des munitions au standard OTAN (respectivement .223 Remington M193 et .45ACP). Il en résultat à la fin des années 70 le programme JSSAP (Joint Service Small Arms Program) mené par l'US Air Force, portant sur le remplacement du 1911A1 par un pistolet en 9x19mm Parabellum/Luger (OTAN). Le JSSAP mena à l'adoption du Beretta 92S-1, mais la decision fut contestée par l'US Army qui demanda à mener de nouveaux tests. En 1981 l'Army lança le programme XM7 Pistol, seulement aucun des pistolets presentés par Beretta, S&W, H&K, Star, FN et Colt ne passa la barre mise en place. Le programme XM8 résultat lui aussi en un échec, laissant le 1911A1 seule arme de poing des differents services. En 1984 l'US Army lança le programme XM9, qui vit deux pistolets passer avec succes les tests : le Beretta 92F et le Sig-Sauer P226. Cependant, revenant moins cher pour un achat de masse, le 92F fut selectionné, ce qui lança une vive polémique et le lancement d'une dernière batterie de tests sous la forme du programme XM10 en 1988, encore une fois remporté par le modele de Beretta, qui garda la dénomination M9.

US M9, sécurité rabattue

Le M9 est un pistolet semi automatique a fonctionnement simple ou double action, securité active servant aussi de levier de desarmement du chien, en calibre 9mm Luger/OTAN. Le système de verouillage du canon, inspiré de celui du Wather P38, est horizontal : au moment du tir, le canon est entrainé par la glissiere vers l'arrière, ce qui le déverouille, puis la glissière continue seule son chemin pour rechambrer une cartouche, et le canon est reverouillé en etant poussé par le retour de la glissière en position de tir. Cette mécanique particuliere permet l'utilisation d'un silencieux sans problemes mécaniques, contrairement aux canons basculant type Browning. Le chargeur as une capacité de 15 cartouches de 9x19 mm, placés en double colonne.

M9 utilisé par un soldat de l'US Army
lors de Desert Storm, en 1991


Cependant le M9, malgré son adoption, souleva nombre de controverses.
La premiere vint des hommes des Force Recon de l'US Marine Corps. Pour eux, le M9 n'était tout simplement pas assez puissant, ils décidèrent donc de son remplacement par le MEU(SOC), un clone 1911 produit par les armuriers de Quantico. De même le Det-1 se retrouvera, à sa création, doté du Kimber ICQB, un autre clone 1911. Certaines sources rapportent même que les personnels de l'arriere des Force Recon, normalement dotés du M9 reglementaire, lui préferent le plus encombrant fusil Colt Commando (M733 ou M933), ne faisant pas confiance au Beretta.
La seconde vint des troupes du NSW (Naval Special Warfare), les SEALs de la Navy. Lors de leurs entrainements de tir, ils avaient relevés nombre de malfonctions et de casses, certains opérateurs ressortants même blessés de ces incidents, les glissières allant jusqu'a littérallement se décrocher du pistolet, et finissant souvent leur course en percutant le tireur. Ces problemes etant connus comme récurrents sur les M9 et les 92F civils, les modèles déja livrés furent rappelés et renforcés, mais le mal était fait et le NSW décida de trouver "une arme en calibre 9mm pouvant supporter de longues heures d'entrainement, ayant la capacité de rester longtemps en service, et soit fiable en situation de combat"(GAO NSAID-89-59 p.9). Ils firent donc l'achat de P226, adoptés sous la dénomination Mk24 Mod0 Pistol.
La troisieme vint des troupes de polices militaire et des services 'civils' du DoD (NIS, CIG), qui trouvaient le M9 peu confortable pour une utilisation de police, principalement quand le port d'une tenue civile etais requis. Pour cette raison fut lancé le programme XM11, portant sur l'adoption d'un pistolet compact.
Enfin, le CAG (Combat Application group ou Delta Force) décida lui aussi d'opter pour la solution des clones 1911 en lieu et place des M9.

Marines des Marine Security Guard tirant au M9
pendant la Department of State pistol qualification course

En 2002, au jour des opérations afghanes, le Natick Center (NSRDEC) rendit public un rapport montrant que nombre de problèmes s'etaient dévoilés, le premier etant la faiblesse des chargeurs, s'encrassant trop vite et dont les ressorts etaient de trop mauvaise qualité. Les chargeurs, produits par des sous traitants, furent remplacés par des modeles Beretta (OEM ou Original Equipment Manufacturer), qui furent ensuite modifiés car la finition Beretta n'appréciait que peu le sable Irakien. Le deuxieme probleme etait la faiblesse des munitions fournies, et le dernier, le fait que le M9 accusait son age : les modeles reglementaires se mettaient à rouiller et etaient prompts à partir en pieces en cas de chute.

Au final on peut dire que le M9 est un mal-aimé du service actif americain, comme les M60, et pourtant en 2006 ont été signés des contrats d'achat pour des Beretta M9A1, modele modifié doté d'un rail de montage intégré à la carcasse.

lundi 25 juin 2007

[Armement] M1911A1 Pistol

US Model 1911A1 Semi Automatic Pistol (Colt Industries)

1911A1 Standard, époque seconde guerre mondiale/guerre de corée

Au début du XXe siècle, l'armée Américaine se rendit vite compte que ses revolvers en .38 Long Colt, sensés remplacer efficacement les modèles en .45 Long Colt, avaient une puissance d'arret insuffisante. Furent alors remis en service les Colt 1873, et lancé un appel d'offre portant sur le remplacement de toutes les armes de poing des 3 corps (Army, Navy, Marines) en 1906. Colt présenta un modele inspiré de ses précédents designs mais substituant le calibre .45ACP (Automatic Colt Pistol) au .380ACP utilisé précédemment.
Le Colt remporta la competition haut la main face à cinq autres designs (revolvers et PA) et fut adopté en 1911 par l'Army, le 29 Mars tres précisément. L'adoption par le Marine Corps et la Navy se fit en 1913.
A la suite de la declaration de la 1ere guerre mondiale, la production du 1911 assurée par Colt fut en partie déplacée dans les armureries Springfield (armureries nationales) pour accélérer la cadence de livraison. L'expérience acquise lors de l'utilisation pendant la premiere guerre mondiale mena à des changements de design en 1924, qui donnerent le Model 1911A1. Le 1911A1 restera l'arme de poing standard des différents Corps de l'armée americaine jusqu'à son remplacement presque total par le Model 9 fabriqué par Beretta, en 1985.

Colt 1911A1 Military Model, condition one

Lors de la seconde guerre mondiale, la demande en 1911A1 fut si forte qu'en plus de Colt et Springfield Armories furent mises a contribution d'autres usines: Remington Rand (a ne pas confondre avec Remington Arms) produisit 900 000 pistolets, Ithaca Gun Company 400 000, Union Switch & Signals 50 000, et Singer 500. L'arsenal de Rock Island fut lui aussi mis à contribution, si bien qu'à la fin de la guerre les dépots se retrouverent remplis de 1911A1, ne necessitant plus de fabrication du modele militaire jusqu'à son retrait du service en 1985.
En 1970 as été adoptée une version compacte du 1911A1, le M15 General Officier produit par l'Arsenal de Rock Island sur la base de 1911A1 stock.

Personnel feminin de l'US Marine Corps
armé d'un Model 1911A1, au stand de tir

le Colt 1911A1 est un Pistolet semi-automatique en calibre .45ACP. Il fonctionne selon le principe de la simple action et doit dont être verrouillé en Condition One pour être pret à tirer directement apres avoir été dégainé. La sécurité est positionnée au pouce, à gauche de la carcasse, et lorsqu'elle est engagée verrouille la glissière en avant, l'empêchant de bouger lors du rengainé. Le verrouillage du canon est un système dropping barrel a crans, développé par John Browning et retrouvé sur les GP35 et CZ75, entre autres.
Une deuxième sécurité est présente sous la forme d'une pédale de sécurité placée au dessus du logement de ressort de chien, et empeche le pistolet de tirer si elle n'est pas pressée.
L'alimentation se fait par un chargeur de sept cartouches, à talon plat (même si des chargeurs de 8, 9 ou 10 cartouches sont disponibles sur le marché actuellement), en simple pile. Les organes de visée sont simples et non reglables.

Le 1911A1 est ou as été fabriqué sous license par nombre d'armureries de par le monde, incluant la Kongsberg Vaapenfabrikk en Norvège avant 1939, Imbel au Bresil, et même Mauser en Allemagne. Il reste l'un des pistolets les plus fabriqués sous toutes ses formes, le design etant réutilisé par la plupart des armuriers americains pour produire leurs customs de tir sur cible ou militaires/police.

En 1985, suite aux demandes insistantes d'alignement des Etats-Unis sur les standards de munitions OTAN, est adopté le Beretta 92F, sous la dénomination M9. Cependant, le 1911 reste utilisé sous forme de customs par beaucoup de groupes de forces d'operations spéciales, comme les Force Recon (MEU(SOC) pistol), le Det-1 (Kimber ICQB), la Delta Force (Nighthawk GRP, ...), et de police, comme le LAPD (Kimber TLE), le Tacoma PD (Kimber Pro Carry II), le HRT (Les Baer SRT) et les SWAT du FBI (Springfield Armories Bureau model).

Armement - FBI Bureau Pistol

FBI Bureau Model Semi Automatic Pistol
(Springfield Armories Inc)


Bureau Model, premiere version

Au milieu des années 90, le FBI décida de lancer un nouveau programme pour équiper le HRT et les SWAT Teams de ses bureaux locaux d'une arme ayant plus de punch et de puissance d'arret que les P226 et Browning HP MkIII alors en dotation. Leur choix se porta sur un simple action, les actions menées par les SWAT et leur entrainement ne nécessitant pas la sécurité accrue d'un double action, et du calibre .45 ACP (11,43 x 32 mm, Automatic Colt Pistol). La base 1911 semblait donc un choix des plus interessant, mais la demande de chargeurs de haute capacité empecha de nombreuses entreprises de participer, peu ayant les capacités necessaire à produire un pistolet sur carcasse P14-45 Para-Ordnance.

LesBaer SRP, sur base Para Ordnance P14-45

Le FBI designa donc la firme Les Baer (Hillsdale, Illinois) pour fournir un premier batch de pistolets, destinés à équiper le HRT (Hostage Rescue Team). Les Baer introduisit donc que SRP (Swift Response Pistol), destiné à remplacer les Browning HP MkIII customisés par Wayne Novak en service dans l'unité à l'époque. Le SRP est un P14-45 modifié, équipé d'un chargeur de 14 cartouches de .45ACP double colonne, tige de ressort de rappel military courte, de combat sights Novak low-profile et d'une finition noire.

Les Baer SRP sur base P14-45, armé et verrouillé en condition one

Le SRP passa sans soucis les tests, mais peu apres l'armurier responsable de la plupart des modifications des modèles de tests, Matt Gish, quitta Les Baer pour fonder sa propre armurerie. Les Baer décida pourtant de continuer la production, en prenant des raccourcis dangereux par rapport à la finition et à la qualité des pièces, et il en résultat de graves problèmes, principalement par rapport aux chargeurs de mauvaise qualité. Pour finir, le FBI fit appel à l'armurier Steve Nastoff pour corriger les défauts des SRP livrés, et le contrat fut annulé apres la livraison de 75 SRP (sur 250 commandés à l'origine).

Les Baer SRP et Springfield Armories Bureau

Après cette désastreuse expérience, le service des équipements du FBI réécrit les spécifications, et cette fois ci le nouveau pistolet est demandé sur base simple colonne, ce qui ouvrit le marché à nombre d'armuriers. Au final Springfield Armories Inc. décrocha le contrat, étant les seuls à pouvoir à la fois fournir assez de pistolets dans les temps, et fournir une garantie qualité acceptable. Malgré cela le nouveau pistolet eu lui aussi des problemes, corrigés encore une fois par Steve Nastoff.
Springfield Bureau model, appelé TRP sur le marché civil

Le Springfield Bureau, nommé Custom Shop Professional sur le marché civil, est un clone 1911 type Governement (canon de 5 pouces), équipé d'une tige guide de ressort de rappel de glissiere courte (military), de combat sights Novak low-mount tritium, d'un puit de chargeur rallongé et amélioré et d'une détente longue. La sécurité est ambidextre. Les chargeurs fournis au FBI sont des Metalform de 7 coups, les chargeurs Wilson Combat (utilisés sur la plupart des 1911 militaires, ndlr) n'etant pas considérés assez fiables par les testeurs du FBI. Le canon est un modèle Nowlin, capable d'accepter sans probleme la puissante munition Remington Golden Saber JHP P+ (qui est d'ailleurs la principale cause du retrait de la plupart des participants aux tests, ndlr).

Marquages du Bureau Model

Cependant, apres avoir en 1998 reçu un contrat pour 500 pistolets par an pendant 10 ans par le Departement de la Justice (DoJ), Springfield Armories as vite compris que produire quelques pistolets à la main pour les tests et les produite en masse pour honorer le contrat n'etais pas vraiment la même chose, et pour cette raison les pistolets passent entrent les mains de Steve Nastoff (encore lui) à leur sortie d'usine, pour corriger les défauts inhérents à une production à grande échelle.

Chambre Nowlin .45ACP

Cependant, contrairement au SRP, le contrat Bureau model n'as pas encore été annulé, Springfield ayant même lancé en 2006 la production d'un modele de 2e géneration (équipé d'un rail intégré), l'Operator Professional/Bureau.

Springfield Operator Bureau